Le nouveau héros du maître de l’horreur, Jamie, n’a que 6 ans, et il peut voir les morts. Un don qu’il essaie de maîtriser tout au long de ce roman court, mais dense.
Jamie, petit garçon qui vit avec sa mère, possède un don particulier : il voit les morts, du moins durant les quelques jours qui suivent leur trépas. Mieux, il peut même leur parler, avant qu’ils ne s’évanouissent dans les limbes. Une aptitude qui l’effraie et ne souhaite pas vraiment utiliser jusqu’à ce qu’un jour, il n’ait plus le choix…
Le point de départ de ce nouveau roman de Stephen King fait inéluctablement penser au « Sixième sens », le film avec Bruce Willis signé M. Night Shyamalan, sorti en 1999. Mais, même à partir d’un postulat déjà bien usé, le maître de l’horreur arrive à trousser une histoire originale. Largement septuagénaire, l’écrivain arrive pourtant à se glisser dans la peau d’un gamin dix fois moins âgé et à nous faire partager sa vie quotidienne, ses joies et ses peines, sa manière d’appréhender le surnaturel. Le tout d’une écriture toujours élégante, et qui n’insiste pas sur les scènes horribles et glaçantes qui parsemaient les ouvrages précédents de l’auteur.
Autre différence, le livre dépasse à peine, en traduction française, les 300 pages, ce qui en fait un texte plutôt ramassé pour King, fournisseur habituellement de bons gros pavés. Mais cela n’altère pas la qualité de ce « Après », court mais dense et accrocheur.
Les fans de Stephen King seront également heureux d’apprendre qu’une nouvelle inédite de l’auteur, « Willie le zinzin », qui ne sera disponible qu’en début d’année prochaine aux États-Unis, figure au programme du numéro d’octobre de l’excellente revue spécialisée dans la science-fiction et le fantastique, Bifrost (11,90 euros, par abonnement, mais aussi disponible dans les grandes librairies ou les Fnac). Un texte court, mais doté d’une chute percutante !
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