Née dans le château familial d'une célèbre famille de botanistes et grainetiers, elle est la seconde fille de Philippe de Vilmorin. Parmi ses cinq frères et sœur figurent Mapie de Toulouse-Lautrec, Olivier, Roger et André de Vilmorin.
Elle se fiance en 1923 à Antoine de Saint-Exupéry mais épouse finalement en 1925 un Américain, Henry Leigh Hunt (1886–1972) et s’installe à Las Vegas, au Nevada. Trois filles naissent de ce mariage.
Divorcée, elle a une liaison en 1933 avec André Malraux (1901-1976) et Friedrich Sieburg (1893-1964) (séparément), puis épouse en secondes noces, en 1938, le comte Paul Pálffy ab Erdöd (1890–1968), un magnat hongrois, dont elle divorce en 1943. Elle devient ensuite la maîtresse du prince hongrois Paul V Esterházy (1901–1964), à partir de 1942, puis de Duff Cooper (1890-1954), ambassadeur de Grande-Bretagne.
Louise de Vilmorin publie son premier roman, "Sainte-Unefois" en 1934, sur les encouragements d'André Malraux, puis, au cours d'un séjour à Sélestat, dans le Bas-Rhin, elle écrivit "Julietta" (1951) et "Madame de…" (1951), qui lui apportèrent la notoriété.
Elle publie aussi plusieurs recueils de poèmes dont "Fiançailles pour rire" (1939), mises en musique par Francis Poulenc, "Le Sable du Sablier" (1945) et "L'Alphabet des aveux" (1954), qui obtient le Prix Renée Vivien-Société des gens de lettres 1949.
Dans les années 1950, elle se lança dans le journalisme, collaborant à "Vogue" et à "Marie-Claire". Le salon bleu de Verrières devint le centre de son rayonnement.
En 1955, elle est lauréate du Prix littéraire Prince Pierre de Monaco.
Elle a travaillé également comme scénariste et dialoguiste pour plusieurs longs métrages, "Les Amants" de Louis Malle en 1957, "La Française et l'Amour" pour le sketch de Jean Delannoy en 1960, "Une histoire immortelle" (1968), un film réalisé par Orson Welles pour la télévision française, et est apparue en tant qu'actrice dans "Amélie ou le Temps d'aimer" (1961) de Michel Drach et "Teuf-teuf" (1963) de Georges Folgoas.
Vers 1966, Louise de Vilmorin noue une seconde liaison avec André Malraux, avec qui elle termine sa vie.
Une Vie, une Œuvre
«Madame de porta soudain ses mains à ses oreilles et, l'air égaré, s'écria :
- Ciel ! Je n'ai plus mes boucles d'oreilles ! Elles ont dû tomber pendant la valse.
- Non, non, vous n'en aviez pas ce soir, lui affirmèrent toutes les personnes qui l'entouraient alors.
- Si, je les avais, je les avais, j'en suis sûre, dit-elle et, cachant toujours ses oreilles dans ses paumes, elle courut à son mari :
- Mes boucles d'oreilles ! Mes deux cœurs ! Je les ai perdus, ils sont tombés ! Voyez, voyez, fit-elle en écartant ses mains.
- Vous ne portiez pas de boucles d'oreilles ce soir, répondit M. de.»
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