Recueil de photographies réalisées par Robert Doisneau sur les enfants de l'après-guerre qui ont inspiré à Cavanna un texte autobiographique.
Entre les années 50 et les années 60, Doisneau a photographié ce qui paraît impossible à photographier : les sentiments, le désir de bonheur, l'exultation de former une famille unie. Les petits chenapans aux doigts pleins d'encre, nous les voyons cette fois chez papa et maman, entre frères et sueurs, dans leurs efforts attendrissants pour mettre le couvert tout en rêvant au terrain vague. Tout commence par un mariage au rythme de la danse du tapis. On est joyeux mais pudique. On sait qu'une vie ordinaire promet à des jeunes
mariés de grands instants de vie. Le bonheur, c'est d'avoir des enfants. Les landaus sont plus nombreux que les automobiles. La télévision n'existe pour ainsi dire pas et le soir plusieurs générations - crise du logement oblige - se retrouvent pour dîner autour de la table. La vie de famille est belle. Daniel Pennac puise ici son humour aux mêmes souvenirs. L'écrivain n'a pas oublié que le buffet Henri II était " le personnage le plus important de la famille ". Le landau " était à la poussette pliable ce. que le char à bœufs fut à la voiture de sport ". Pennac apporte au livre le ton inimitable des dialogues qui valent aujourd'hui la célébrité aux personnages de ses romans. Doisneau-Pennac une rencontre qui est un grand moment de joie et une note de sagesse.
Robert Doisneau est né le 14 avril 1912, à Gentilly, dans une famille bourgeoise. Il étudie les Arts graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. Un an plus tard, il réussit à intégrer l’Atelier Ullmann en tant que photographe publicitaire. En 1931, Robert Doisneau rencontre Jane avec qui il se mariera deux ans plus tard; il devient aussi cette même année l’opérateur d’André Vigneau où il découvrira la Nouvelle Objectivité photographique.
C’est en 1932, qu’il vend son premier reportage photographique, qui sera diffusé dans l’Excelsior. En 1934, Renault de Boulogne-Billancourt, l’embauche comme photographe industriel, Robert Doisneau, du fait de retards répétés, se fait renvoyer cinq ans plus tard, en 1939. Désormais sans emploi, il tente de devenir photographe illustrateur indépendant. Après guerre Robert Doisneau devient photographe indépendant en intégrant officiellement, en 1946, l’agence de photographie Rapho.
Il se mit alors à produire et réaliser de nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris populaire, des sujets sur la province ou l’étranger (URSS, États-Unis, Yougoslavie,…). Certains de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de Vue, Regards, etc.
En 1947, il rencontre Robert Giraud, chez l'antiquaire Romi, c’est alors le début d'une longue amitié et d'une fructueuse collaboration. Doisneau publiera une trentaine d’albums dont La Banlieue de Paris, avec des textes de Blaise Cendrars, en 1949.
Il travaillera un temps pour Vogue, de 1948 à 1953 en qualité de collaborateur permanent.
Son travail de photographe sera récompensé à diverses reprises : le Prix Kodak en 1947, le Prix Niepce en 1956. En 1960, Doisneau monte une exposition au Musée d'art contemporain de Chicago. Il recevra encore quelque prix pour son travail, le Grand Prix National de la Photographie en 1983 et le Prix Balzac en 1986. Il décède à Montrouge en Avril 1994.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire