Gustave Klimt, Frise Beethoven et palais Stoclet
Dans l’élan contestataire qui anime de nombreux artistes en Europe à la fin du XIXe siècle, la Sécession viennoise voit le jour en 1897. Portée notamment par Josef Hoffmann, Josef Maria Olbrich et Gustav Klimt, elle appelle à un art spirituel, moderne et authentique, qui rassemble toutes les disciplines. Portrait de groupe des membres de la Sécession Viennoise lors de la 14e
Exposition en 1902 : de gauche à droit : Anton Stark, Gustav Klimt,
Koloman Moser, Adolf Böhm, Maximilian Lenz, Ernst Stöhr, Wilhelm List,
Emil Orlik, Maximilian Kurzweil, Leopold Stolba, Carl Moll et Rudolf
Bacher.
« Der Zeit ihre Kunst. Der Kunst ihre Freiheit » : « À chaque époque son
art. À l’art sa liberté. » La devise qui orne en lettres dorées la
façade du pavillon de la Sécession viennoise, joyau architectural
Jugendstil dû à l’architecte Josef Maria Olbrich en 1897, marque l’avènement d’une révolution esthétique sans précédent dans la capitale austro- hongroise. La Vienne fin-de-siècle est en proie à la virulence croissante des antagonismes politiques, au point de faire apparaître l’unité de l’Empire comme un mythe de plus en plus fragile.
Dans ce contexte de lente désintégration, des peintres et des architectes – Gustav Klimt, Koloman Moser, Josef Hoffmann, Alfred Roller, Otto Wagner… – se révoltent contre le symbole de la génération des pères : la Maison des artistes (Künstlerhaus). Cette institution culturelle incarne à leurs yeux la soumission de la création aux attentes du marché et le refus d’un art véritablement contemporain.
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