À Cuba, le vieux Santiago ne remonte plus grand-chose dans ses filets, à peine de quoi survivre. La chance l’a déserté depuis longtemps. Seul Manolin, un jeune garçon, croit encore en lui. Désespéré, Santiago décide de partir pêcher en pleine mer. Un marlin magnifique et gigantesque mord à l’hameçon. Débute alors le plus âpre des duels… Combat de l’homme et de la nature, roman du courage et de l’espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.
« Je suis comme un porc aveugle quand j’écris » : Hemingway
avait l’habitude de se présenter avec cette
La guerre civile espagnole a inspiré à Ernest Hemingway un de ses plus
dramatiques et célèbres romans : Pour gui sonne le glas. Le film qui en a
été tiré, et dont Ingrid Bergman et Gary Cooper étaient les héros,
étendit encore sa très grande popularité.
Un pont, dans la montagne de Castille, doit sauter; il faut couper la
route à l'armée franquiste. Pour cette mission précise, Robert Jordan,
jeune Américain enrôlé volontaire dans les rangs républicains, rejoint
un groupe de maquisards espagnols parmi lesquels se trouvent deux femmes
: la terrible Pilar et la tendre Maria pour laquelle Jordan va
immédiatement éprouver une vive passion.
L'amour suspendra le temps, éloignera la solitude et fera oublier la mort.
Frédéric Henry, jeune américain volontaire dans les ambulances sur le front d'Italie, pendant la première Guerre mondiale, est blessé et s'éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Avec Catherine, enceinte, il tente de fuir la guerre et de passer en Suisse, où le destin les attend.
"On se battait dans les montagnes, et le soir, nous pouvions apercevoir les éclairs de l'artillerie. Parfois, dans l'obscurité, nous entendions des régiments passer sous nos fenêtres avec des canons traînés par des tracteurs. La nuit, le mouvement était intense.
Les vignes étaient clairsemées, dénudées, et toute la campagne était mouillée et brune, tuée par l'automne. Tout petit et assis entre deux généraux nous apercevions souvent le roi Vittorio Emanuele derrière les vitres de sa voiture qui filait très vite. Il circulait ainsi presque chaque jour pour voir comment allaient les choses. Et les choses allaient très mal.
A l'entrée de l'hiver une pluie persistante se mit à tomber, et la pluie amena le choléra. Mais on put l'enrayer et, en fin de compte, il n'y eut, dans l'armée que sept mille hommes qui en moururent.
Nous étions chargés d'évacuer les blessés et les malades des postes de secours, de les transporter des montagnes aux gares de triage et de les diriger sur les hôpitaux indiqués sur leurs feuilles de route. Évidemment ma présence importait peu. Les chauffeurs des ambulances britanniques étaient tués parfois. Oh ! je savais que je ne serais pas tué. Pas dans cette guerre. Elle ne m'intéressait pas personnellement et elle me semblait pas plus dangereuse qu'une guerre de cinéma.
Miss Barkley était assez grande. Elle portait ce qui pour moi était un uniforme d'infirmière..."
Une Vie, une œuvre : Ernest Hemingway (1899-1961)
« Je suis comme un porc aveugle quand j’écris » : Hemingway avait l’habitude de se présenter avec cette
formule, construisant son image d’écrivain fonceur, marcheur, boxeur, amoureux des corridas.
En 1932, dans Mort dans l’après-midi, un récit consacré à sa passion ambivalente pour la corrida, il parvient, comme il dit, à « parler de la mort sans être morbide ».
De sa plongée dans la guerre d’Espagne, il sortira Pour qui sonne le glas, publié en 1940, qui le confirme dans son image de romancier aventurier. En 1954, après avoir publié Le Vieil Homme et la Mer,
il reçoit le prix Nobel de littérature. Il ne se déplace pas en Suède,
et fait lire le plus court discours de réception qu’ait connu
l’académie.
À 61 ans, après quatre mariages, sept romans et autant de recueils de nouvelles, il finira par retourner le fusil de chasse contre lui-même.
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