Si le romantisme a bouleversé la tradition littéraire dans maints pays,
l'Allemagne est certainement celui où ses effets se firent sentir le
plus profondément. Un bref «tableau de l'Europe» dans la première moitié
du XIXe siècle mettait en évidence l'ampleur de la vague de fond qui,
submergeant la solennité, l'impersonnalité du classicisme, apporta avec
une eau pure ourlée d'une écume révolutionnaire, les moyens de donner à
l'art d'écrire une forme nouvelle.
L'héritage de cet écrivain est vaste et riche.
La Vénus à la fourrure, comme plusieurs autres de ses ouvrages est en
partie autobiographique. Sacher Masoch y relate certains épisodes de son
orageuse aventure avec Anna de Kottowitz. Certaines scènes qu'il
raconte dans ce roman, et, en particulier, qu'il accompagna
effectivement à Florence, en qualité de valet, cette grande, mais
singulière princesse Bogdanoff. On peut donc croire que notre auteur est
sincère lorsqu'il répète a satiété que son plaisir le plus vif est
d'être couché devant sa maîtresse et d'avoir sa nuque sous le pied de
celle-ci.
Léopold von Sacher-Masoch est un historien et écrivain journaliste.
De Sacher-Masoch, qu’a-t-on retenu ? Un nom commun, forgé sur un nom
propre, le masochisme, afin d’exprimer une perversion sexuelle - le
psychiatre Richard von Krafft-Ebing, s’inspirant de l’oeuvre de
Sacher-Masoch, crée le terme de masochisme (Psychopathia Sexualis,
publié en 1886), bien que l’auteur s’oppose à cette mise à l’écart.
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