Dans les années 1950, Pauline Dubuisson est jugée pour le meurtre de Félix Bailly, son ex-petit-ami. Un crime passionnel. Condamnée à perpétuité, elle est finalement libérée en 1959 pour bonne conduite. L'affaire peut sembler banale, mais le passé de la jeune femme et son profil le sont moins. Belle et intelligente, Pauline est une brillante étudiante en médecine qui collectionne les aventures et note les prestations de ses amants sur un petit carnet. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle entretient une relation avec un colonel allemand, ce qui lui vaut, à la Libération, d'être tondue et violée par des épurateurs ; ce n'est que de justesse qu'elle échappe au peloton d'exécution. Son père, enfin, ne pouvant supporter l'infamie que le crime de sa fille tant aimée a jetée sur sa famille, mettra fin à ses jours… De Lille à Paris en passant par le Maroc, Paul Cordier, journaliste au Quotidien de Paris, nous entraîne sur les traces de la redoutable Pauline Dubuisson, croqueuse d'hommes qui finira par se suicider au début des années 1960…
La Vérité est un film franco-italien réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1960. Le film est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1961.
Dominique Marceau (Brigitte Bardot), une séduisante jeune femme, est jugée en cour d'assises pour le meurtre de son amant, Gilbert Tellier (Sami Frey). Au cours des audiences, le véritable visage de l'accusée se dessine peu à peu.
Gilbert, un jeune chef d'orchestre, promis à Annie (Marie-Josée Nat), violoniste, tombe amoureux de Dominique, la sœur de celle-ci. C'est la première fois que Dominique se sent amoureuse. Néanmoins cela devient aussi pour elle un engagement trop important pour sa jeunesse instable. On lui reprochera ses mœurs légères durant le procès.
C'est pour Gilbert la révélation d'une passion dévorante, mais trop possessive pour Dominique. Pour Annie c'est un drame. Dominique, cependant, trompe Gilbert pour se venger après qu'il l'a quittée en croyant qu'elle l'avait préalablement trompé.
Ce dernier retourne auprès d'Annie et se fiance avec elle. Dominique sombre dans la dépression en apprenant la nouvelle. Elle tente alors de revoir Gilbert. Gilbert aura encore une dernière aventure, secrète et fugace avec Dominique, mais lui dira au matin qu'il n'est plus amoureux. Dominique, dépressive, se trouve un pistolet pour éventuellement se suicider. Des semaines plus tard, Dominique, encore amoureuse, vient au domicile de Gilbert. Alors qu'elle vient menacer de se suicider devant lui, il la repousse avec une grande violence verbale, elle le tue spontanément. Elle cherche immédiatement à se suicider, mais sans effet, ayant vidé son chargeur dans la fureur de son acte. Elle tente alors de se suicider au gaz. Sauvée in extremis, elle passe devant les assises pour meurtre.
Brigitte Bardot : Dominique Marceau Sami Frey : Gilbert Tellier
Marie-José Nat : Annie Marceau, sœur de Dominique Charles Vanel : maître Guérin, avocat de la défense Paul Meurisse : maître Éparvier, avocat de la partie civile
« La Petite Femelle », sur France 2 : quand l’affaire Pauline Dubuisson prend l’épure d’une tragédie
Du récit de Philippe Jaenada, paru en 2015, consacré à la jeune femme condamnée en 1953 pour le meurtre de son amant, Philippe Faucon fait un film d’une sobriété émouvante.
Née en 1927, Pauline Dubuisson fut tondue dix-huit ans plus tard, à la libération de Dunkerque, pour avoir été la maîtresse d’un médecin militaire allemand quinquagénaire. Inscrite en médecine à la faculté de Lille, elle est demandée en mariage par Félix Bailly, fils de bonne famille. Inquiète de devoir abandonner ses études, elle refuse. Les jeunes gens rompent, renouent, rompent à nouveau.
Quand, sous la pression de sa famille, Félix part pour Paris, Pauline finit par l’y retrouver. Le 17 mars 1951, le jeune homme meurt de trois blessures par balles, dont chacune était fatale. La police trouve son corps à côté de celui de Pauline, inconsciente. Elle a tenté de se suicider au gaz. Condamnée, elle est libérée sept ans plus tard pour bonne conduite. En 1960, Henri-Georges Clouzot donne à Pauline Dubuisson le nom de Dominique Marceau et les traits de Brigitte Bardot : le succès de La Vérité attire à nouveau les regards sur la jeune femme, qui a repris ses études de médecine.
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