Yukio Mishima, de son vrai nom Kimitake Hiraoka, est un écrivain japonais.
Il est plongé dès son enfance dans la littérature et le théâtre Kabuki dont sa grand-mère paternelle, issue d'une famille de samouraï, lui transmet la passion. Celle-ci, femme de caractère, lisant le français et l'allemand, le retire à ses parents jusqu'à ses douze ans. C'est également à cet âge qu'il rédige sa première nouvelle.
Son père lui reproche cette passion de la littérature, jugée trop peu masculine à son goût, ainsi que son aspect malingre. Le jeune Hiraoka dépensera beaucoup d'énergie pour obtenir une silhouette musclée et sportive.
Effectuant sa scolarité au Collège des Pairs, de Gakushuen, son talent littéraire est très vite remarqué. Invité à publier en feuilleton sa première œuvre importante, "La Forêt tout en fleurs", dans la revue Art et Culture, Kimitake choisit pour l'occasion le pseudonyme Yukio Mishima, et fréquente le milieu de l'École romantique japonaise. Puis il poursuit des études, provisoirement interrompues par la guerre, à la faculté des sciences juridiques de l'Université Impériale.
Après la reddition de 1945, Mishima délaisse l'École romantique japonaise au profit du groupe de la revue Littérature Moderne. Après un bref passage au ministère des finances, Mishima décide de se consacrer exclusivement à sa carrière d'écrivain : "Confession d'un masque", paru à l'automne 1948, le révèle au public.
Auteur prolifique, Mishima enchaîne nouvelles et romans parmi lesquels on peut citer "Amours interdites" (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, "Le Tumulte des flots" (1954), "Le Pavillon d'or" (1956) ou "Après le banquet" (1960).
Outre plusieurs essais tels que "Mes Errances littéraires" (1963) et "Le Soleil et l'acier" (1968), il commence en 1965 l'œuvre la plus importante à ses yeux, un cycle de quatre romans intitulé "La Mer de la fertilité" ("Neige de printemps", "Chevaux échappés", "Le Temple de l'aube", "L'Ange en décomposition"), qu'il achèvera juste avant sa mort.
Les dernières années de sa vie sont également marquées par la rédaction de plusieurs pièces de théâtre, dont "Madame de Sade" (1965), "Mon ami Hitler" (1968), "La Terrasse du roi lépreux" et "Le Lézard noir" (1969).
Yukio Mishima 1/4 : Vivre pour mourir (France Culture / La compagnie des auteurs). Par Matthieu Garrigou-Lagrange. Avec la collaboration de Corinne Amar, Didier Pinaud, Anne-Vanessa Prévost. Réalisation : Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 17 avril 2017.
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