Les toiles d’Omar Ortiz sont de véritables trompes-l’oeil photographiques. Impossible de ne pas être subjugué par ce travail minimaliste et précis, qui tend à hisser les figures féminines qu’il peint et dessine vers une forme de divinité contemporaine.
La technique utilisée renvoie à un courant artistique moderne qualifié d’ « hyper-réalisme », qui trouve notamment des échos parmi les oeuvres d’Etienne Sandorfi, peintre Hongrois qui réalisait ses tableaux de manière à ce qu’on confonde ses peintures avec des photographies.
Travaillant parfois avec du blanc, il ajoute plus souvent derrière ces nus un fond peint à l’aquarelle ou au pastel avant d’y ajouter son modèle. Cela renforce l’impression qu’un modèle vivant pose devant son objectif imaginaire. Etape après étape, il l’habille de chair méticuleusement, à la manière d’un chirurgien. Le résultat teinté d’étrangeté est occasionnellement inquiétant. Si le rendu est très semblable à celui d’une photo, Omar Ortiz prend en fait le contre-pied du processus photographique. Au lieu d’immortaliser ses modèles, il leur apporte la vie.
Les toiles d’Omar Ortiz transportent dans un état spirituel de calme et de contemplation. La peinture, dans ses moindres détails, donne aux œuvres de cet artiste mexicain une singularité contemporaine.
Son travail très fin et doux mérite que l’on s’y attarde.
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