Paru en 1544, Délie est l'oeuvre capitale de Maurice Scève. A trois siècles et demi d'oubli ont succédé une avalanche de publications et une fascination pour l'obscurité même de ce poème composé de quatre cent quarante-neuf dizains. Cette édition dresse un bilan critique et donne des pistes d'interprétation, afi n d'éclairer un texte qui n'en fi nit pas de livrer sa richesse. Maurice Scève, né vers 1501 à Lyon et mort vers 1564, est un poète français. Il est l'auteur de Délie, objet de plus haute vertu.
MAURICE SCÈVE (vers 1501-1564) : Prince des poètes au cœur impénétrable – Une vie, une œuvre [2006]
Maurice Scève est le chef de file de ce qu'il a été longtemps convenu d'appeler l'« École lyonnaise », même si aucun manifeste, aucune publication théorique collective explicitant ce magistère et l'homogénéité d'un groupe soudé autour de lui ne viennent justifier l'expression. Issu d'une bourgeoisie aisée et qui a pignon sur rue (son père est juge-mage, son frère Guillaume est un humaniste renommé), il fréquente de bonne heure artistes et gens de lettres, comme Marot, Étienne Dolet, Charles de Sainte-Marthe et Guillaume du Choul son cousin. Son érudition, son sens artistique très sûr et son prestige dans la capitale des Gaules des années 1540 le feront désigner comme principal organisateur de l'entrée solennelle de Henri II en septembre 1548. Il ne semble pas pour autant avoir cultivé les honneurs, mais multiplie au contraire les retraites solitaires, ne signe quasiment jamais ses œuvres, et disparaît sans laisser de traces après 1560.
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