Si l'on en croit les écrits hagiographiques, saint Antoine abbé mourut
le 17 janvier 356 au mont Colzim. Par souci d'humilité il avait
recommandé à Macaire et Amathas, les deux disciples qui le servirent
durant les quinze dernières années de sa vie, de garder secret le lieu
de sa tombe afin que son corps ne soit ni embaumé ni vénéré.
Si l'on en croit la légende, le lieu de sa sépulture resta ignoré durant cent soixante seize ans et fut
mystérieusement découvert sous l'empire de Justinien. Ses restes furent alors apportés à Alexandrie
et déposés dans l'église de Saint-Jean-Baptiste en 529 comme le rapportent les martyrologes de
Bédé et Usuard), ainsi que nombre d'auteurs ecclésiastiques (Victor de Tunes qui aurait assisté à cet
événement, Saint-Isidore de Séville, Freculphe).
Devant l'expansion sarrasine, son corps fut transféré à Sainte-Sophie, à Constantinople, vers l'an
670 ; il y reposa jusqu'au XIe siècle, époque à laquelle il fut
transporté en Europe par un baron dauphinois, Jocelin. Les bénédictins
de Montmajour entrèrent en leur possession en 1083, date à laquelle
l'église de Saint-Antoine en Isère fut donnée à l'abbaye de Montmajour
d'Arles.