De la Phénicie à Gargarius
A une époque très ancienne, où ni Aubagne ni Gémenos n’existaient, le seul hameau de la plaine est Gargarius. La population la nouvelle ville de Marseille, fondée au VIe siècle av. JC grandissant rapidement, les habitants cherchent alors des espaces pour cultiver et des agriculteurs s’installent ici et plantent du blé et de la vigne. Le petit hameau devient un « lieu carrefour » avec, entre autres, un grand marché (déjà très connu au IIe siècle avant JC) : les gens viennent de loin pour acheter des matières premières au marché de Gargarius, le bourg le plus important de la vallée de l’Huveaune. Un temple dédié à Bacchus et à Diane s’élève ici et des thermes, accessibles à tous, le jouxtent.
A une époque très ancienne, où ni Aubagne ni Gémenos n’existaient, le seul hameau de la plaine est Gargarius. La population la nouvelle ville de Marseille, fondée au VIe siècle av. JC grandissant rapidement, les habitants cherchent alors des espaces pour cultiver et des agriculteurs s’installent ici et plantent du blé et de la vigne. Le petit hameau devient un « lieu carrefour » avec, entre autres, un grand marché (déjà très connu au IIe siècle avant JC) : les gens viennent de loin pour acheter des matières premières au marché de Gargarius, le bourg le plus important de la vallée de l’Huveaune. Un temple dédié à Bacchus et à Diane s’élève ici et des thermes, accessibles à tous, le jouxtent.
De Gargarius à la paroisse Saint-Jean-de-Garguier
Il est probable que le temple païen
est transformé en église peu après l’édit de Constantin (313), qui
autorise la religion chrétienne. A cette époque, Oresius est évêque de
Marseille et c’est sûrement sous son impulsion que Gargarius devient un
lieu de culte chrétien. Au siècle suivant (Ve siècle), Gargarie (le
nom a évolué) se voir même élevé au rang d’évêché par l’évêque de
Marseille. Lieu carrefour, lieu de marché, Gargarie est aussi un lieu de
pèlerinage. La dévotion à Saint Jean-Baptiste, qui perdure jusqu’à
aujourd’hui, ne peut cependant être datée. Un document daté de 1030
parle déjà de l’ « église de saint Jean-Baptiste, dans la vallée de
Garguier. »
Des Sarrasins à Dame Garcende
Les quelques siècles de calme et de prospérité sont interrompus au VIIIe
siècle par les invasions sarrasines qui se succèdent. Les armées
arabo-musulmanes envahissent la Provence et, après un siècle de rançons
et razzias, en sont définitivement chassés en 973. Durant cette sombre
période, les habitants quittent les plaines et se réfugient dans les
montagnes. C’est l’origine, ici, du petit village de Saint Clair. Le
calme revenu, la vie reprend dans la plaine et donc aussi à
Saint-Jean-de-Garguier, qui devient une “annexe” (d’où le nom de
“prieuré”) de l’abbaye de Saint-Pons, fondée en 1205.
Au cœur du Moyen-Âge : six siècles d’hospitalité
A cette même époque sont construits des
bâtiments autour de la chapelle, pour accueillir les pèlerins, les
pauvres, les malades de passage. Ce sont alors des confréries
marseillaises qui prennent en charge les malades. On compte parfois
jusqu’à 130 convalescents accueillis en même temps. Les nombreux ex-voto
de la chapelle –les plus anciens sont du XVIe siècle – sont
les extraordinaires témoins des grâces et guérisons miraculeuses
accordées aux pèlerins malades venus se faire soigner et prier à
Saint-Jean-de-Garguier au cours des siècles. Parmi ces pauvres pèlerins,
le prieuré garde souvenance du passage, quelques années avant la
Révolution, de saint Benoît-Joseph Labre, pèlerin et mendiant de Dieu,
alors qu’il partait à pied vers Rome. La grange où il dormit a été
aménagée en petit oratoire en 1892, sous le porche d’entrée dans
l’enclos du prieuré.