Eve Vernet a été la plus grande créatrice de roses. Aujourd'hui, elle est au bord de la faillite, sur le point d'être rachetée par un concurrent puissant. Véra, sa fidèle secrétaire, croit trouver une solution en engageant trois employés en insertion sans aucune compétence horticole... Alors que quasiment tout les sépare, ils se lancent ensemble dans une aventure des plus singulières pour sauver la petite exploitation.
Dans le jargon cinématographique, on appelle ce type de film un
«véhicule». Ce terme un peu méprisant et péjoratif qualifie ainsi les
longs métrages écrits à la gloire d'une star qui en exploite l'image
sans chercher à déjouer les attentes du public. Actrice populaire au bon
sens du terme, Catherine Frot est aujourd'hui une valeur sûre du
box-office français. Les nuances de son jeu et sa fantaisie attirent les
scénaristes et les cinéastes pour des portraits de femmes hautes en
couleur. Hortense Laborie («Les Saveurs du palais»), «Marguerite» et
aujourd'hui Eve Vernet partage de nombreux points communs dont un
caractère bien trempé qui cache des bleus à l'âme.
Ne vous attendez pas à beaucoup de surprises en effeuillant «La Fine Fleur». Son scénario joue sur des contrastes usitées - petite exploitation contre gros industriel, femme des champs, garçon des cités -, mais touche par la simplicité de ses effets dramatiques. La photo de Guillaume Deffontaines, habituel collaborateur de Bruno Dumont, donne aussi beaucoup de cachet au film, sublimant la vallée du Garon et la Côte Roannaise, donnant envie d'aller voir si la rose a point perdu cette vêprée, les plis de sa robe pourprée, et son teint au vôtre pareil.
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