Pour les amateurs de San-Antonio, ce livre constitue un événement.
En effet, il s'agit du
PREMIER SAN-ANTONIO
Publié par un petit éditeur lyonnais en 1949 et jamais réédité depuis.
C'est par ces pages qu'a commencé la plus étonnante épopée littéraire de l'après-guerre.
La première édition s'est vendue à 500 exemplaires.
Aujourd'hui un San-Antonio tire à 600.0000!
Voici donc les premiers pas de ce héros, dont un psychiatre a dit récemment qu'il était "la Santé de la France". (avec un "S" majuscule)
Paru en 1949 puis en 1981 n° SA1
Réglez-lui son compte ! de Frédéric Dard Guillaume Gallienne
Emission du 24 février 2018 Ca peut pas faire de mal France inter
Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de
la Terre, dites lui sans hésiter que le gars en question s'appelle San
Antonio. Et vous pourrez parier une douzaine de couleuvres contre le
dôme des Invalides que vous avez mis dans le mille ; parce que je peux
vous garantir que la chose est exacte, étant donné que le garçon en
question c'est moi. Ça vous surprend, hein ? Et d'abord, vous vous dîtes
: « Pourquoi se fait-il appeler San Antonio ? » Eh bien, je vais vous
répondre :
Lorsqu’un type dans mon genre écrit ses mémoires, après avoir exercé
pendant quinze ans le plus dangereux de tous les métiers, c'est qu'il en
a gros comme l’Himalaya à raconter ; en conséquence, il ne peut
s'offrir le luxe de faire clicher son bulletin de naissance sur la page
de couverture. Vous saisissez ? Bon !
Les présentations sont faites, et le ton est donné...
Vous aurez reconnu San Antonio, le plus modeste des commissaires - et,
dans son ombre, le romancier Frédéric Dard, à qui l'on doit cette
réjouissante saga policière. Quand le jeune Frédéric écrit ces lignes,
en 1949, il n'a que 28 ans. Ce préambule, plein de verve, ouvre les deux
premières aventures du commissaire, rassemblées sous un même titre :
Réglez lui son compte !
Les ventes de ce premier volume s’avèrent franchement médiocres.
Pourtant, le jeune auteur s’accroche... et il fait bien : en quelques
années, San Antonio, le commissaire hâbleur, devient un vrai phénomène
littéraire.
Quand il décède, en l'an 2000, Frédéric Dard laisse derrière lui 175
épisodes, couronnées par un succès colossal. Il serait, tout bonnement,
l’auteur le plus lu de ces 50 dernières années.
On retrouve quelques péchés mignons d'un épisode à l'autre de ce San
Antonio : de jolies filles, de la bonne chère... et, surtout, des
seconds rôles hauts en couleurs.
Derrière l'humour et la nonchalance affichés, il y a un vrai travail de
style chez Frédéric Dard. Le modèle avoué, c'est Céline.
Le programme : l’invention d'une langue nouvelle, rien de moins. Pari
tenu, avec cette gouaille truffée de bons mots.
Autant vous dire que l'on se réjouit de la réédition de la saga
complète, dans la collection Bouquins des éditions Robert Laffont,
tandis qu'un 17e tome - rien que ça - a paru en janvier 2017, Guillaume
Gallienne nous propose de rendre justice au premie
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