lundi 2 août 2021

Film - 4.2/5 - Kill Chain - 2020

 


Ken Sanzel met toute la gomme dans Kill Chain, renommé Les hommes de main en français au Québec, un autre film de série B à intérêt moindre où les meilleurs éléments sont certainement de loin ceux qu’on aurait imaginés. Il est désormais disponible, puisqu’il est directement sorti en DVD.

 

 

 

 

 


Tourné en Colombie avec une bonne partie du film en espagnol, l’exotisme est toutefois assez limité dans ce film étonnamment compétent, quoique ennuyant, où les moyens techniques sont rattrapés par cette impression d’une bande d’amis qui se sont réunis pour se faire un petit film durant un long week-end qui s’étirait. La distribution compte toutefois quelques noms d’intérêt, puisque celui qui a déjà travaillé avec Lou Diamond Phillips, Mickey Rourke et Freida Pinto, refait équipe avec Ryan Kwanten, un habitué des petits films depuis la fin de la télésérie True Blood.


L’apport de ce dernier au film est toutefois limité, puisque sa part d’histoire est d’importance discutable, tout comme celle où l’on retrouve Enrico Colantoni, qui s’interroge sur le prix d’un cuiseur de riz. Avec surprise, Nicolas Cage, qui est aussi producteur exécutif du long-métrage, est un des meilleurs éléments du film, avec une performance terre à terre qui évite son jeu exagéré qu’il aime nous ressortir à tout vent.


Avec aisance et charisme, il interprète celui qui pourrait bien être ou non le mystérieux Araña que doit rencontrer le personnage interprété par Anabelle Acosta. Il se présente après tout comme le nouveau propriétaire d’un hôtel dont l’ancien a disparu sans laisser de traces.

Oui, vous aurez bien compris qu’on nage dans les petits films de gangsters et de règlement de comptes, où chacun a sa propre motivation entre alliances et trahisons. Pas toujours sérieux, mais constamment amateur, le scénario tient sur un bout de serviette et ne fait preuve d’aucune complexité, forçant de peine et de misère le spectateur à s’y intéresser. Et ce, même s’il tente de multiplier les points de vue, les personnages et les directions.


La vraie représentation d’un fan du genre qui a essayé de se faire sa version sans en avoir le talent. Au moins, les jolies compositions de Mario Grigorov sont loin d’être désagréables pour les oreilles, surtout qu’elles accompagnent toutes les simagrées du film incluant un espèce de tango de séduction interdit entre deux des protagonistes incluant Cage, et les images sont parfois intéressantes, notamment dans la composition de certains plans, mais aussi dans la farandole de couleurs.


Reste alors un film qui comblera les fins de soirée des amateurs pas trop exigeants, mais certainement rien ici pour attirer l’attention.

 

 

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