lundi 31 décembre 2018

Film - 3/5 - The Good Girl - 2002

 


The Good Girl est un film américain réalisé par Miguel Arteta sorti en 2002.

Justine Last est mariée et aimée de son époux. Et pourtant, elle n'est pas une femme heureuse : sa vie s'est installée dans une morne routine et son paresseux de mari passe plus de temps à fumer des joints avec son meilleur ami Bubba qu'à essayer d'avoir un enfant avec elle.

C'est alors qu'elle rencontre Holden Worther, un séduisant jeune homme qui semble connaître les mêmes angoisses existentielles qu'elle et en qui elle croit reconnaître son âme-sœur. Grâce à lui, elle va réapprendre à vivre intensément jusqu'au jour où cette relation va devenir obsédante mais obsédante pour qui? 

 

     Jennifer Aniston (V.F. : Dorothée Jemma) : Justine Last
    Jake Gyllenhaal (V.F. : Alexis Tomassian) : Thomas "Holden" Worther
    Mike White (V.F. : Franck Capillery) : Corny
    Zooey Deschanel (V.F. : Ingrid Donnadieu) : Cheryl

samedi 29 décembre 2018

Film - 3/8 - L'Investigateur - 2008

 

L'Investigateur est un film hongrois réalisé par Attila Gigor (hu) en 2008.

 

 

 

 

 

 

 

 


Un homme tente au travers de la mort de sa maman de s'interroger sur sa vie sans elle. Son métier, médecin légiste, ne l'avantage pas dans sa vie sociale. Il tente alors le tout pour le tout, mais à quel prix1...  

Un thriller hongrois primé dans plusieurs festivals. Après Taxidermie, le renouveau du cinéma de genre passe aussi par l’Est.

 

 


L’argument :
Tibor Malkav pratique l’autopsie dans un hôpital. Il préfère les cadavres aux vivants qu’il considère comme trop imprévisibles. Une seule personne compte : sa mère qui agonise dans l’hôpital où il travaille. Une opération pourrait la sauver mais Malkav n’en a pas les moyens. Un personnage mystérieux lui propose alors une grosse somme d’argent pour l’assassinat d’un inconnu...

vendredi 21 décembre 2018

Livre - Pauline Dubuisson - 1950

 

Dans les années 1950, Pauline Dubuisson est jugée pour le meurtre de Félix Bailly, son ex-petit-ami. Un crime passionnel. Condamnée à perpétuité, elle est finalement libérée en 1959 pour bonne conduite. L'affaire peut sembler banale, mais le passé de la jeune femme et son profil le sont moins. Belle et intelligente, Pauline est une brillante étudiante en médecine qui collectionne les aventures et note les prestations de ses amants sur un petit carnet. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle entretient une relation avec un colonel allemand, ce qui lui vaut, à la Libération, d'être tondue et violée par des épurateurs ; ce n'est que de justesse qu'elle échappe au peloton d'exécution. Son père, enfin, ne pouvant supporter l'infamie que le crime de sa fille tant aimée a jetée sur sa famille, mettra fin à ses jours… De Lille à Paris en passant par le Maroc, Paul Cordier, journaliste au Quotidien de Paris, nous entraîne sur les traces de la redoutable Pauline Dubuisson, croqueuse d'hommes qui finira par se suicider au début des années 1960…

 

La Vérité est un film franco-italien réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1960. Le film est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1961.

Dominique Marceau (Brigitte Bardot), une séduisante jeune femme, est jugée en cour d'assises pour le meurtre de son amant, Gilbert Tellier (Sami Frey). Au cours des audiences, le véritable visage de l'accusée se dessine peu à peu.

Gilbert, un jeune chef d'orchestre, promis à Annie (Marie-Josée Nat), violoniste, tombe amoureux de Dominique, la sœur de celle-ci. C'est la première fois que Dominique se sent amoureuse. Néanmoins cela devient aussi pour elle un engagement trop important pour sa jeunesse instable. On lui reprochera ses mœurs légères durant le procès.

C'est pour Gilbert la révélation d'une passion dévorante, mais trop possessive pour Dominique. Pour Annie c'est un drame. Dominique, cependant, trompe Gilbert pour se venger après qu'il l'a quittée en croyant qu'elle l'avait préalablement trompé.

Ce dernier retourne auprès d'Annie et se fiance avec elle. Dominique sombre dans la dépression en apprenant la nouvelle. Elle tente alors de revoir Gilbert. Gilbert aura encore une dernière aventure, secrète et fugace avec Dominique, mais lui dira au matin qu'il n'est plus amoureux. Dominique, dépressive, se trouve un pistolet pour éventuellement se suicider. Des semaines plus tard, Dominique, encore amoureuse, vient au domicile de Gilbert. Alors qu'elle vient menacer de se suicider devant lui, il la repousse avec une grande violence verbale, elle le tue spontanément. Elle cherche immédiatement à se suicider, mais sans effet, ayant vidé son chargeur dans la fureur de son acte. Elle tente alors de se suicider au gaz. Sauvée in extremis, elle passe devant les assises pour meurtre.

  Brigitte Bardot : Dominique Marceau   Sami Frey : Gilbert Tellier

  Marie-José Nat : Annie Marceau, sœur de Dominique   Charles Vanel : maître Guérin, avocat de la défense   Paul Meurisse : maître Éparvier, avocat de la partie civile


« La Petite Femelle », sur France 2 : quand l’affaire Pauline Dubuisson prend l’épure d’une tragédie

Du récit de Philippe Jaenada, paru en 2015, consacré à la jeune femme condamnée en 1953 pour le meurtre de son amant, Philippe Faucon fait un film d’une sobriété émouvante.

Née en 1927, Pauline Dubuisson fut tondue dix-huit ans plus tard, à la libération de Dunkerque, pour avoir été la maîtresse d’un médecin militaire allemand quinquagénaire. Inscrite en médecine à la faculté de Lille, elle est demandée en mariage par Félix Bailly, fils de bonne famille. Inquiète de devoir abandonner ses études, elle refuse. Les jeunes gens rompent, renouent, rompent à nouveau.

Quand, sous la pression de sa famille, Félix part pour Paris, Pauline finit par l’y retrouver. Le 17 mars 1951, le jeune homme meurt de trois blessures par balles, dont chacune était fatale. La police trouve son corps à côté de celui de Pauline, inconsciente. Elle a tenté de se suicider au gaz. Condamnée, elle est libérée sept ans plus tard pour bonne conduite. En 1960, Henri-Georges Clouzot donne à Pauline Dubuisson le nom de Dominique Marceau et les traits de Brigitte Bardot : le succès de La Vérité attire à nouveau les regards sur la jeune femme, qui a repris ses études de médecine.

 

 

jeudi 20 décembre 2018

Film - 3/5 - Feux rouges - 2004

 

Feux rouges est un film noir français, réalisé par Cédric Kahn d'après le roman éponyme de Georges Simenon et sorti en 2004.

Paris, l'été, un week-end de grand départ. Antoine se réjouit de retrouver sa femme Hélène pour partir chercher leurs enfants en colonie de vacances dans le sud de la France. Elle est en retard, il boit en l'attendant. Dans la voiture, exaspéré par la chaleur et les embouteillages, Antoine décide de quitter l'autoroute et s'arrête encore dans un bar. Sous l'excitation de l'alcool, il se met à conduire de plus en plus dangereusement. Le couple se dispute violemment. Hélène décide de partir à pied, seule dans la nuit. La police est à la poursuite d'un criminel en cavale. Antoine, à la recherche de sa femme, croise la route d'un étrange individu…  

Scénario : Cédric Kahn, Laurence Ferreira Barbosa, Gilles Marchand, d'après le roman éponyme de Georges Simenon

    Jean-Pierre Darroussin : Antoine
    Carole Bouquet : Hélène

 

mercredi 19 décembre 2018

Livre - Contre la bienveillance - Yves Michaud

 


Le constat est maintenant partout : la puissance du fondamentalisme religieux, la montée des populismes de droite comme de gauche, le discrédit de la classe politique, le rejet de la construction européenne, rendent caducs les schémas anciens. En particulier l’idée que la démocratie, à force de bienveillance, peut tolérer toutes les différences, toutes les croyances.
Oui ! Il y a des croyances insupportables et intolérables. Non ! Le populisme n’est pas une illusion qui se dissipera d’elle-même avec un peu de pédagogie et de bonne volonté. Non ! La politique internationale n’obéit pas aux chartes du droit international.
Il faut dénoncer la tyrannie des bons sentiments, la politique de l’émotion et de la compassion. Non que la bienveillance soit un sentiment indigne, mais nous devons cesser de croire qu’on peut bâtir sur elle une communauté politique.

 

« Assume ta fragilité ! Ouvre-toi à la dimension sensible de ton être ! Connecte-toi à tous les êtres vulnérables qui t’entourent : animaux, enfants, malades, apporte-leur soin et bienveillance pour former avec eux une nouvelle démocratie sensible. » Voilà, selon Yves Michaud, le nouveau mantra de notre temps. Un mantra que cet essai en forme de réquisitoire se propose de démonter tant il nous placerait en porte-à-faux par rapport aux problématiques du moment : terrorisme fanatique, populismes, retour de la realpolitik. Quand le réel prend le visage des fractures sociales et identitaires, de la violence et de la mort, la pensée « Bisounours » n’est plus de mise, il faut revoir le logiciel éthique et politique qui nous a fait croire que l’on pouvait renoncer à l’énoncé précis des droits et des devoirs de chacun pour tabler sur la bienveillance universelle entre tous les êtres. En philosophie, la bienveillance a ses théoriciens, pour la plupart des théoriciennes d’ailleurs – de Joan Tronto à Carol Gilligan aux États-Unis en passant par Fabienne Brugère en France – qui se déchirent pour savoir si ce tropisme féminin pour le care – le souci des autres – est inscrit dans une sollicitude naturelle des femmes ou si elle est le produit de l’assignation historique du genre féminin à des rôles de soin et d’éducation.

lundi 17 décembre 2018

Livre - "Théogonie" et "Les Travaux et les Jours" - Hésiode

 



D'Hésiode - que les anciens tenaient, avec Homère et Orphée, comme l'un des pères de la poésie grecque - deux oeuvres seulement sont parvenues jusqu'à nous : la "Théogonie" et "Les Travaux et les Jours". "La Théogonie" - ou naissance des dieux - établit la généalogie des dieux de l'Olympe. C'est la source la plus importante pour connaître la mythologie grecque. On y trouve des épisodes aussi célèbres que l'émasculation d'Ouranos par son fils Cronos, la naissance de Vénus-Aphrodite, l'histoire de Prométhée, le combat de Zeus contre les Titans, bref tous les événements, tous les tableaux, tous les mythes fondateurs du panthéon gréco-romain et de la culture occidentale. "Les Travaux et les Jours", quant à eux, s'ils se présentent comme un almanach pratique - et rustique - des civilisations du pourtour méditerranéen de l'Antiquité ; si Hésiode, avec charme, y évoque les joies et les peines du laboureur, de l'artisan, du vigneron, et même du paysan-marin, c'est avant tout pour étayer un précepte moral : le travail rend vertueux, il est le fondement de la justice. Ce livre évoque ensuite le mythe fameux des quatre âges, l'histoire de la boîte de Pandore, et s'achève par un calendrier minutieux des jours fastes et néfastes. "Les Travaux et les Jours" ainsi que la "Théogonie" sont présentés par Claude Terreaux, à qui l'on doit cette nouvelle traduction.


dimanche 16 décembre 2018

Auteur - Yukio Mishima - Japon


 Yukio Mishima, de son vrai nom Kimitake Hiraoka, est un écrivain japonais.

Il est plongé dès son enfance dans la littérature et le théâtre Kabuki dont sa grand-mère paternelle, issue d'une famille de samouraï, lui transmet la passion. Celle-ci, femme de caractère, lisant le français et l'allemand, le retire à ses parents jusqu'à ses douze ans. C'est également à cet âge qu'il rédige sa première nouvelle.

Son père lui reproche cette passion de la littérature, jugée trop peu masculine à son goût, ainsi que son aspect malingre. Le jeune Hiraoka dépensera beaucoup d'énergie pour obtenir une silhouette musclée et sportive.

Effectuant sa scolarité au Collège des Pairs, de Gakushuen, son talent littéraire est très vite remarqué. Invité à publier en feuilleton sa première œuvre importante, "La Forêt tout en fleurs", dans la revue Art et Culture, Kimitake choisit pour l'occasion le pseudonyme Yukio Mishima, et fréquente le milieu de l'École romantique japonaise. Puis il poursuit des études, provisoirement interrompues par la guerre, à la faculté des sciences juridiques de l'Université Impériale.

Après la reddition de 1945, Mishima délaisse l'École romantique japonaise au profit du groupe de la revue Littérature Moderne. Après un bref passage au ministère des finances, Mishima décide de se consacrer exclusivement à sa carrière d'écrivain : "Confession d'un masque", paru à l'automne 1948, le révèle au public.

Auteur prolifique, Mishima enchaîne nouvelles et romans parmi lesquels on peut citer "Amours interdites" (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, "Le Tumulte des flots" (1954), "Le Pavillon d'or" (1956) ou "Après le banquet" (1960).

Outre plusieurs essais tels que "Mes Errances littéraires" (1963) et "Le Soleil et l'acier" (1968), il commence en 1965 l'œuvre la plus importante à ses yeux, un cycle de quatre romans intitulé "La Mer de la fertilité" ("Neige de printemps", "Chevaux échappés", "Le Temple de l'aube", "L'Ange en décomposition"), qu'il achèvera juste avant sa mort.

Les dernières années de sa vie sont également marquées par la rédaction de plusieurs pièces de théâtre, dont "Madame de Sade" (1965), "Mon ami Hitler" (1968), "La Terrasse du roi lépreux" et "Le Lézard noir" (1969).

Yukio Mishima 1/4 : Vivre pour mourir (France Culture / La compagnie des auteurs). Par Matthieu Garrigou-Lagrange. Avec la collaboration de Corinne Amar, Didier Pinaud, Anne-Vanessa Prévost. Réalisation : Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 17 avril 2017.


samedi 15 décembre 2018

Livre - La pavillon d'or - Yukio Mishima


 Sans rien changer à sa pose parfaitement protocolaire, la femme, tout à coup, ouvrit le col de son kimono. Mon oreille percevait presque le crissement de la soie frottée par l'envers raide de la ceinture. Deux seins de neige apparurent. Je retins mon souffle. Elle prit dans ses mains l'une des blanches et opulentes mamelles et je crus voir qu'elle se mettait à la pétrir. L'officier, toujours agenouillé devant sa compagne, tendit la tasse d'un noir profond.
Sans prétendre l'avoir, à la lettre, vu, j'eus du moins la sensation nette, comme si cela se fût déroulé sous mes yeux, du lait blanc et tiède giclant dans le thé dont l'écume verdâtre emplissait la tasse sombre - s'y apaisant bientôt en ne laissant plus traîner à la surface que de petites taches -, de la face tranquille du breuvage troublé par la mousse laiteuse.

 

vendredi 14 décembre 2018

Film - 4.8/5 - La passion d'Augustine - 2015


 Simone Beaulieu, devenue Mère Augustine, dirige un couvent au Québec. Passionnée, résiliente, Mère Augustine consacre son énergie et son talent de musicienne à ses élèves. Lors de son arrivée, elle prend sa nièce, Alice, une jeune pianiste prodige, sous son aile. L'école est un haut lieu musical qui rafle tous les grands prix de piano de la région. Il y résonne un flot de gammes, d'arpèges, de valses de Chopin et d'Inventions de Bach. Mais lorsque le gouvernement instaure un système d'éducation publique dans les années 60, l'avenir de Mère Augustine et de ses Soeurs est menacé. 

avec Céline Bonnier, Lysandre Ménard, Diane Lavallée, Valérie Blais, Pierrette Robitaille, Marie Tifo, Marie-France Lambert, Maude Guérin, Andrée Lachapelle, Tiffany Montambault

jeudi 13 décembre 2018

Film - 4.7/5 - Le retour du héros - 2018


 Le Retour du héros est un film français comique réalisé par Laurent Tirard, sorti en 2018. Situé en France pendant la période des guerres napoléoniennes, le film relate l'histoire d'un soldat lâche et séducteur, le capitaine Neuville (incarné par Jean Dujardin), qui se trouve transformé en héros grâce à une ruse d'Elisabeth (Mélanie Laurent), la sœur de sa jeune promise. Neuville met à profit la situation pour devenir un véritable imposteur, pratiquant l'affabulation et l'arnaque.

lundi 10 décembre 2018

Livre - Nedjma - Kateb Yacine

 


Si Kateb Yacine considérait le français comme un « butin de guerre », il s’est aussi élevé contre la politique d’arabisation en œuvre au lendemain de l’indépendance et revendiquait l’arabe dialectal et le tamazight (berbère) comme langues nationales. Surnommant les islamo-conservateurs les « Frères monuments », et raillant les minarets, « ces fusées qui ne décollent jamais », il appelait à l’émancipation des femmes, pour lui actrices et porteuses de l’histoire. La radicalité de sa critique contre la religion a valu à Kateb Yacine d’être interdit à maintes reprises en Algérie et exilé à l’intérieur du pays.

dimanche 9 décembre 2018

Livre - Pieds nus à travers la Mauritanie - Odette de Puigaudeau

 


On imagine mal ce qu'était le pays des Maures en cette année 1933 où deux jeunes femmes du meilleur monde, parties à bord d'un langoustier breton à voiles rousses, se laissent volontairement débarquer sur la grève de Port-Étienne (aujourd'hui Nouadibhou) pour se perdre dans les sables. Ni mission officielle, ni subventions, peu d'argent, presque aucun bagage : les voilà qui se lancent à dos de chameau sur des pistes inconnues (elles parcourront de la sorte plusieurs milliers de kilomètres), dans une contrée où les militaires français eux-mêmes osaient à peine patrouiller. Ces vastes solitudes mal pacifiées étaient pour l'essentiel au pouvoir des pillards locaux, guerriers ombrageux qui n'acceptaient de vivre qu'à la fortune de leurs rezzou - et qui avaient la réputation d'occire sans un mot d'explication les étrangers assez fous pour s'aventurer sur leurs terres.
Contre toute attente, ils offriront aux deux téméraires l'accueil réservé aux braves, et lieront bientôt avec elles les liens de la plus étroite amitié.

Il faut lire Pieds nus à travers la Mauritanie (le livre-culte qui fit découvrir, en 1936, Odette de Puigaudeau) à la fois comme un chant d'amour et comme un avertissement : le désert en effet, sous la plume inspirée de cette femme (comme sous celle de T.E.
Lawrence ou d'Isabelle Eberhardt), se révèle être le repaire ultime de la beauté, et le lieu par excellence où s'inscrit et se ressource notre fragile liberté.

Odette du Puigaudeau, une ethnologue qui a gardé en vie l'histoire des nomades du Maroc

 Née dans une famille d'armateur, Odette Loyen 1894-1991du Puigaudeau est la fille de deux artistes, Ferdinand du Puigaudeau, peintre de l'école de Pont-Aven et Henriette Van den Broucke, portraitiste.

Elle a grandi au Croizic et en 1920 se rend à Paris pour suivre des cours d'océanographie à la Sorbonne. Elle est aussi dessinatrice et même styliste chez Jeanne Lanvin. Taraudée par l'idée de partir, elle participe à des campagnes de pêche sur des tonniers bretons, comme journaliste.

En 1934, Odette du Puigaudeau s'embarque pour la Mauritanie qu'elle découvre à dos de chameau avec son amie Marion Sénones (1886-1977), l'artiste peintre.

Jusqu'en 1960, toutes deux parcourent la Mauritanie à la rencontre des Maures, de leur vie et de leur histoire. Elles sont chargées de différentes mission ethnographiques ou archéologiques dans cette partie occidentale du Sahara. Elles suivent notamment les caravanes ralliant Tombouctou.

Elle s'établit à Rabat en 1961, où elle réalisa pour la radio des émissions culturelles de 1961 à 1962, devint documentaliste au ministère de l'Information en 1963, et chef du bureau de préhistoire au Musée des antiquités de Rabat de 1970 à 1977. Elle eut pour compagne Marion Sénones, qui partagea sa vie de 1932 jusqu'à son décès à Rabat en octobre 1977.

Odette du Puigaudeau écrivit huit livres, d'innombrables articles et un traité d'ethnologie sur le peuple maure.



Livre - H - Les 4 Docteurs de l'Église latine

 

Les 4 Docteurs de l'Église latine

Saint Ambroise de Milan 

Pour l'Avent, "La foi prise au mot" a décidé de faire une série exceptionnelle sur les Docteurs de l'Église de la tradition latine. Avant le Concile de Trente, l'Église romaine ne retenait en effet que quatre Docteurs : Ambroise, Jérôme, Augustin et Grégoire le Grand. C'est donc l'occasion pour nous de plonger dans les racines de notre théologie en commençant par le grand évêque de Milan, Ambroise. Tout au long de cette série, un guide assuré, Paul Mattei, professeur de langue et littérature latines à l'Université Lyon II nous fait pénétrer de plus près dans la connaissance de ces quatre grands Docteurs. Pour parler de saint Ambroise, il est en dialogue avec Camille Gerzaguet, chercheur au CNRS et spécialiste du saint évêque milanais.

Saint Jérôme

La série d'Avent de "La Foi prise au mot" sur les quatre docteurs de l'Église latine, commencée la semaine dernière, revenait sur la figure d'Ambroise de Milan. Cette semaine, c'est au tour de Jérôme de Stridon, saint Jérôme, l'auteur de la Vulgate, d'être (re)découvert. Or, justement, cette Vulgate, cette traduction latine de la Bible, a un peu occulté la vie même de saint Jérôme. Ce dernier eut en effet une vie riche, complexe, et pas toujours apaisée. Qui donc était, au fond, cet auteur ? Quel héritage nous a-t-il laissé ? Que sait-on de lui ? Pour mieux découvrir cette figure, Paul Mattei, professeur de langue et littérature latines à l'université Lyon II, vient nous exposer avec sa science, claire en même temps qu'érudite et simple, la vie et l'oeuvre de ce docteur de l'Église. La Foi prise au Mot du 07/12/2014.

Saint Augustin d'Hippone 

Après saint Ambroise de Milan et saint Jérôme, Régis Burnet s'intéresse cette fois-ci à saint Augustin. Cette série d'Avent sur les Quatre Docteurs de l'Eglise latine explore à présent la vie et l'oeuvre du célèbre auteur des " Confessions ", de " La Cité de Dieu " ou encore du " De Trinitatis ". Faut-il le rappeler : aujourd'hui encore, les théologiens, mais aussi les philosophes et les hommes de théâtre s'inspirent de cette oeuvre prodigieuse. Celui que les médiévaux nommaient le Docteur de la Grâce exerça en effet sur l'Occident une influence qui continue jusqu'à notre époque. Qui fut donc Augustin ? Quelle est sa pensée ? Pour découvrir cette figure si éminente du christianisme, l'une de ses plus grandes spécialistes, Isabelle Bochet, chercheur au CNRS et professeur de philosophie au Centre Sèvres, apporte un regard éclairé sur lui. Et comme toujours pendant cette série : Paul Mattei, professeur de langues et littérature latine à l'université Lyon II apporte son savoir encyclopédique et, surtout, vivant et pédagogique. La Foi prise au Mot du 14/12/2014.

SaintGrégoire le Grand

Cette semaine de la fin de l'Avent est aussi la fin de la série que " La Foi prise au mot " a proposé de suivre sur les quatre docteurs de l'Église latine. Après Ambroise, Jérôme et Augustin - après deux évêques et un moine - c'est au tour d'un Pape, Grégoire le Grand d'être au centre des attentions. Pour la plupart d'entre nous, c'est un parfait inconnu, alors que le Moyen Âge lui donnait une place aussi importante que celle d'Augustin. C'est donc l'occasion de redécouvrir cette attachante figure en compagnie d'un des meilleurs connaisseurs de Grégoire, Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême et membre de l'Académie française, mais aussi auteur d'une thèse sur Grégoire le Grand. Le professeur Paul Mattei, notre guide dans la théologie des Pères, professeur de langue et littérature latine à l'université Lyon II, apporte sa science au cours d'une émission pleine d'intelligence et d'échange fructueux. La Foi prise au Mot du 21/12/2014.

samedi 8 décembre 2018

Livre - H - Les 4 Docteurs de l'Église grecque

 

 Les 4 Docteurs de l'Église grecque


Saint Athanase d'Alexandrie

 Chaque année, La Foi prise au mot propose pendant l'Avent une série de quatre émissions. Puisque l'an dernier a été abordé le thème des quatre docteurs anciens de l'Église latine, cette année, c'est celui des quatre docteurs de l'Église grecque qui sera évoqué : Athanase d'Alexandrie, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome. Cette série commencera donc par Athanase d'Alexandrie, né vers 300 et mort en 373, le champion de la lutte contre l'hérésie d'Arius. Et comme accompagnants dans sa découverte, deux invités : Annick Martin, historienne spécialiste d'Athanase et, pendant tout l'Avent Guillaume Bady, patrologue, c'est à dire spécialiste de ces Pères Grecs de l'Eglise. La Foi prise au Mot du 29/11/2015.

 Saint Basile de Césarée

 Après avoir parlé la semaine dernière d'Athanase d'Alexandrie, La Foi prise au mot continue sa série sur les docteurs grecs de l'Église et se déplace d'Égypte en Cappadoce pour parler de la belle figure de Basile de Césarée. Moine avant d'être évêque, il est l'auteur d'une règle monastique qui influença celle de Saint Benoît. Lui aussi en combat contre l'Arianisme, c'est aussi le docteur du Saint-Esprit. Pour mieux le découvrir deux patrologues : Arnaud Perrot et, comme pendant tout l'Avent, Guillaume Bady. La Foi prise au Mot du 06/12/2015.

 

Saint Grégoire deNazianze

 Cette semaine encore, la Foi prise au mot propose de découvrir une nouvelle figure parmi les quatre docteurs grecs. Après Basile de Césarée, nous restons en Cappadoce et nous déplaçons d'une centaine de kilomètres pour aller à Nazianze. Nous partons à la recherche de son contemporain et ami Grégoire, le troisième des Pères grecs, né vers 330 et mort vers 390. Pour mieux savoir qui est Grégoire de Nazianze, nous aurons le plaisir de retrouver deux patrologues, Véronique Somers, de l'Université catholique de Louvain, et, comme pour chaque numéro de cette série, Guillaume Bady, chargé de recherche CNRS à l'institut des Sources chrétiennes et enseignant à l'Université catholique de Lyon. La Foi prise au Mot du 13/12/2015.

 

Saint Jean Chrysostome

Pour clore cette série d'Avent pleine de belles découvertes avec les docteurs grecs de l'Église, La Foi prise au mot propose de découvrir celui qui est sans doute le plus familier pour des millions d'Orientaux : Jean Chrysostome ou " Bouche d'or ". Ascète, prédicateur et évêque de Constantinople, par l'ampleur de son oeuvre il est comparable à saint Augustin, son quasi-contemporain. Malgré un destin tragique, il laissa une empreinte durable sur l'Eglise grecque, notamment dans la liturgie. Pour mieux le découvrir, deux patrologues nous éclairent : Catherine BROC-SCHMEZER, maître de conférences à l'Université Bordeaux III et toujours Guillaume BADY, chargé de recherches au CNRS à l'Institut des Sources chrétiennes et enseignant à l'Université catholique de Lyon. La Foi prise au Mot du 20/12/2015.

 

jeudi 6 décembre 2018

Film - Celle que vous croyez - Juliette Binoche

 


Pour épier son amant Ludo, Claire Millaud, 50 ans, crée un faux profil sur les réseaux sociaux et devient Clara une magnifique jeune femme de 24 ans. Alex, l’ami de Ludo, est immédiatement séduit. Claire, prisonnière de son avatar, tombe éperdument amoureuse de lui. Si tout se joue dans le virtuel, les sentiments sont bien réels. Une histoire vertigineuse où réalité et mensonge se confondent........

mercredi 5 décembre 2018

Livre- Le bonheur conjugal - La Nuit sacrée - Le mariage de plaisir - L'enfant de sable - Tahar Ben Jelloun

 

Casablanca, début des années 2000. Un peintre, au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque
cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d'expositions, de voyages et de liberté, foudroyée. Muré dans la maladie, il rumine sa défaite, persuadé que son mariage est responsable de son effondrement. Aussi décide-t-il, pour échapper à la dépression qui le guette, d'écrire en secret un livre qui racontera l'enfer de son couple.
Un travail d'auto-analyse qui l'aidera à trouver le courage de se libérer de sa relation perverse et destructrice. Mais sa femme découvre le manuscrit caché dans un coffre de l'atelier et décide de livrer sa version des faits, répondant point par point aux accusations de son mari. Qu'est-ce que le bonheur conjugal dans une société où le mariage est une institution? Souvent rien d'autre qu'une façade, une illusion entretenue par lâcheté ou respect des convenances.
C'est ce que raconte ce roman en confrontant deux versants d'une même histoire


Suite de l'enfant des sables

Rappelez-vous ! J'ai été une enfant à l'identité trouble et vacillante. J'ai été une fille masquée par la volonté d'un père qui se sentait diminué, humilié parce qu'il n'avait pas eu de fils.

Comme vous le savez, j'ai été ce fils dont il rêvait. Le reste, certains d'entre vous le connaissent ; les autres en ont entendu des bribes ici ou là. Ceux qui se sont risqués à raconter la vie de cet enfant de sable et de vent ont eu quelques ennuis : certains ont été frappés d'amnésie ; d'autres ont failli perdre leur âme.

Mais comme ma vie n'est pas un conte, j'ai tenu à rétablir les faits et vous livrer le secret gardé sous une pierre noire dans une maison aux murs hauts au fond d'une ruelle fermée par sept portes.


Dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de Fréquenter les prostituées. On le nomme «mariage de plaisir». C’est ainsi qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse Temporairement Nabou, une Peule de Dakar, où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien. Puissante saga s’étalant sur trois générations entre Dakar, Fès et Tanger, Le mariage de plaisir est aussi un grand roman d’amour.

Sur une place de Marrakech, un conteur relate l’histoire d’Ahmed, un homme au destin aussi troublant que fabuleux. Élevé dans le mensonge pour sauver l’honneur de son père, Ahmed n’a de masculin que le nom. Un sexe et une condition imposés qu’il finit par revendiquer : à vingt ans, il pousse le zèle jusqu’à s’unir à une fille délaissée, bientôt complice de sa vertigineuse descente aux enfers…

 

 

 

 

 

 


Tahar Ben Jelloun (en arabe : طاهر بن جلون) est écrivain et poète marocain de langue française.

Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971). Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, à la suite de l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie.
À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. Son écriture profitera d'ailleurs de son expérience de psychothérapeute ("La Réclusion solitaire", 1976). En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable" qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée", une suite à "L'Enfant de sable". Il participe en octobre 2013 à un colloque retentissant au Sénat de Paris sur l'islam des Lumières avec Malek Chebel, Reza, Olivier Weber, Abdelkader Djemaï, Gilles Kepel et Barmak Akram.

Tahar Ben Jelloun vit actuellement à Tanger avec sa femme et ses enfants (Merième, Ismane, Yanis et Amine), pour qui il a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques (Le Racisme expliqué à ma fille, 1998). Il est aujourd'hui régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes. 

lundi 3 décembre 2018

Livre - La reine morte - Henry de Montherlant

 


La Reine morte est une pièce de théâtre d'Henry de Montherlant écrite en 1942 et représentée pour la première fois le 8 décembre 1942 à la Comédie-Française dans une mise en scène de Pierre Dux avec Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud.

C'est une des pièces les plus connues de l'auteur, qui développe le thème classique de l'amour contrarié par la raison d'État.

Cette pièce est librement inspirée de l'histoire des rois de Portugal Alphonse IV et Pierre Ier et d'Inés de Castro, d'après le drame espagnol Reinar después de morir, Régner après sa mort, de Luis Velez de Guevara1.

 

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 20/04/1895
Mort(e) à : Paris , le 21/09/1972

Henry Marie Joseph Frédéric Expedite Millon de Montherlant est un romancier, essayiste, auteur dramatique et académicien français.

Henry de Montherlant est d'une famille, du côté paternel, originaire de la Catalogne. Il fait ses études au lycée Janson de Sailly et à l'école Sainte-Croix de Neuilly. Pendant les vacances il s'initie à la tauromachie, et tue des taurillons. C'est à cette occasion que son nom apparaît pour la première fois dans un journal. "Le Toréro" de Nimes, du 8 octobre 1911, donne le compte-rendu de deux mises à mort qu'il exécute à Burgos. Il a alors quinze ans.

Il se destine très tôt à la littérature. Dans son enfance, sa mère lui lit "Quo vadis" de Henryk Sienkiewicz, et cette lecture lui fournit les thèmes qu'il abordera sa vie durant : l'amitié, le suicide et la Rome antique.

Pendant la guerre, classé service auxiliaire et affecté comme secrétaire à un état-major de l'intérieur, il fait une demande pour être versé dans un régiment d'infanterie du 20° corps, dans un poste du service armé. Muté au 360° régiment d'infanterie, il est grièvement blessé, en 1918.

De 1920 à 1924, il est secrétaire général de l'Oeuvre de l'Ossuaire de Douaumont, présidée par le maréchal Pétain. Rétabli, il s'adonne aux sports athlétiques. En 1925, en toréant à Albacete (Espagne), il est blessé par coup de corne. De 1925 à 1935, il fait des séjours en Espagne, Italie, Afrique du Nord et Sahara.

En 1940, réformé pour blessure de guerre, Montherlant assiste, comme correspondant de guerre, aux combats de la Somme et de l'Oise. Il y est légèrement blessé.

En 1960, Montherlant est élu à l'Académie française sans en avoir fait expressément la demande. Douze ans plus tard, devenu aveugle, il se suicide.

Parmi ses œuvres, on peut citer : "Les Bestiaires" (1926), "La Reine Morte" (1942), "Le Maître De Santiago" (1947), "Les Célibataires" (1934), "Les Jeunes Filles" (1936-39) ou encore "La Rose de sable" (1968). 

 


 

Radioscopie - Henry de Montherlant (1970)

dimanche 2 décembre 2018

Aloysius Bertrand

 

Nationalité : Francaise

Né(e) à : Ceva, Piémont , le 20/04/1807
Mort(e) à : Paris , le 29/04/1841

Louis Jacques Napoléon Bertrand, dit Aloysius Bertrand, est un poète, dramaturge et journaliste français.

Il vécut un temps entre Dijon et Paris, où il exerça les métiers de correcteur en imprimerie et de journaliste, soucieux de mettre sa plume au service de la révolution et de son idéal romantique. À Paris, il mena une vie de bohème, mais sa santé fragile lui imposa bientôt de fréquents séjours à hôpital.

L'ensemble de son œuvre ne fut édité, par un proche, qu'après sa mort.

Considéré comme l'inventeur du poème en prose, il est surtout connu pour une œuvre posthume passée à la postérité, "Gaspard de la nuit" (1842).

samedi 1 décembre 2018

Livre - Gaspard de la nuit - Aloysius Bertrand

En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes "fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot" qui offraient à la fois l'apparence de la prose et la réalité d'une pure écriture poétique.
Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce "fameux Gaspard de la Nuit" grâce auquel l'idée lui est venue à son tour de " tenter quelque chose d'analogue". D'analogue? Rien n'est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s'attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
 

samedi 17 novembre 2018

CdC: Jean d'Ormesson - Un hosanna sans fin

Avec ce livre testament Jean d'Ormesson achève sa trilogie ( Comme un chant d'espérance, Guide des égarés) qui constitue trois tentatives de réponse à la question : Que fais-je là ? Détective métaphysique, il poursuit ce questionnement et tente avec gaieté de percer ce mystère. Et au fil des pages nous invite à rêver, à espérer, à croire.



" Grâce à Dieu, je vais mourir. Comme tout le monde. Comme vous. Avant vous sans doute : ma vie est déjà longue, j'approche du bout du chemin. Mais rien de plus capricieux que cette mort si certaine. L'histoire est imprévisible. Ce qu'il faut dire avec force dès le début de ce petit livre, c'est que personne n'est sûr de rien. " Ainsi s'ouvre Un hosanna sans fin.

" Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : " Il n'y a pas de Dieu. " Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu. "

CdC: Psautier dit de Gellone

Cet ensemble comprend l'ouvrage le plus ancien du musée Médard (71, place des Martyrs de la Résistance 34 400 Lunel), le Psautier dit de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert) du XIIe siècle, orné de magnifiques enluminures représentant des personnages, des scènes d'un calendrier et plusieurs lettrines.

CdC: Le sacramentaire de Gellone

Un manuscrit à la charnière des mondes mérovingien et carolingien : le sacramentaire de Gellone (Paris, BnF, ms. latin 12048)

CdC: Héloïse du Paraclet

 Aristocrate, élève, amie, amante, épouse, mère, moniale par contrainte, prieure par élection, abbesse par vocation, fondatrice d’ordre, la litanie des titres d’Héloïse a de quoi surprendre aujourd’hui. Mais qui connaît Héloïse ?
Cette femme n’apparaît guère que dans l’ombre de celui qui prétend l’avoir faite, Pierre Abélard (1079-1142), son maître, précepteur, mari, conseiller, intellectuel de haute volée.

mardi 13 novembre 2018

La Chaise-Dieu - Le cloître

 Le cloître est le centre du monastère. Celui de La Chaise-Dieu n’a plus que deux côtés : au nord, donnant accès à l’église et à l’ouest, longeant l’hôtellerie. Il faut imaginer le côté sud longeant le réfectoire et le côté est donnant accès aux dortoirs et cellules. Ils ont été détruits d’abord par un incendie peu avant la Révolution, puis par simple vandalisme au cours du XIXe. Construit au XVe et achevés par l’abbé Jacques de Saint-Nectaire au XVIe, ce cloître remplace l’ancien cloître roman voulu par saint Robert. De style gothique flamboyant, il a grande allure.



Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...