mercredi 30 juin 2021

Film - 3/5 - The Eight Hundred - 2020


 The Eight Hundred (八佰, Bābǎi) est un film chinois réalisé par Guan Hu, sorti en 2020.


 

 

 

 


Le film a pour sujet la défense de l'entrepôt Sihang en 1937 lors de la bataille de Shanghai, au début de la seconde guerre sino-japonaise.

 

 

 

 


Au commencement de la Seconde guerre sino-japonaise, et de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée impériale japonaise envahit Shanghai, débouchant sur la bataille de Shanghai. Xie Jinyuan de l'Armée nationale révolutionnaire dirige la défense de l'entrepôt Sihang sous les ordres de Chiang Kai-Shek  






Livre - Un long week-end avec Marcel Proust - Ronald Frame


 Avec la concision de la nouvelle, Ronald Frame saisit les êtres dans un présent fragile, où convergent momentanément un passé réinventé et un futur improbable. Des êtres obsédés par l'usure du temps, qui tiennent leur réalité de la mémoire, du regard et de la vision des autres. Que ce soit la jeune épouse du spécialiste de Proust, condamnée à un long wee-kend sur les traces du célèbre écrivain, les deux Ecossaises aux vies alternées d'Incident au Lavandou, ou l'énigmatique cirminel de Fantango, tous ces personnages, à la fois étranges et parfaitement ordinaires, se trouvent confrontés à une sorte de dysfonctionnement de l'existence qui ne se déroule plus en séquence mais en tranches parallèes. Avec la forme rigoureuse du roman, l'auteur propose une "étude de fantomes" dans Londres sous les bombres. A partir des souvenirs et de l'imagination d'une petite fille qui pourrait etre Alice de l'autre coté du miroir, il entraine son lecteur sur des pistes sans autre conclusion que la disparition des personnages... A ce week-end avec Proust, Ronald Frame a convié Lewis Caroll, mais aussi Virginia Woolf et les maitres du nouveau roman auxquels il emprunte la forme éclatée et répétitive du récit, le dédoublement du sujet en multiples hypothèses, l'omniprésence inquiétante des objets. Juxtaposition audacieuse de structures diverses et parfois complexex, ce recueil est une réflexion sur l'art, qui réinvente le passé en imagination pour lui donner une forme parfaite que la vie ne possède jamais.

Livre - Richelieu - Michel Carmona


 Le port altier, les traits fins, le regard perçant... Le célèbre portrait de Richelieu reflète bien la personnalité de ce grand homme d'État français. Brillant, clairvoyant, mais aussi ambitieux, il possède toutes les qualités de l'homme politique. Promis par sa famille au métier d'armes, il prend finalement l'habit religieux et entreprend la conquête des plus hautes dignités de l'Église et l'État. Devenu à force de calcul et de patience Cardinal et Premier Ministre de Louis XIII, il va travailler à la centralisation et à l'unification de la France, au renforcement de la royauté et à la grandeur du pays. Son oeuvre n'a seulement marqué le règne de Louis XIII mais aussi le règne suivant : avec le même esprit, son successeur, Mazarin a repris et poursuivi sa politique. A la lumière de documents inédits, Michel Carmona propose une biographie fine et approfondie d'un des personnages les plus importants de la France d'Ancien Régime. 

 

 

Secrets d'Histoire - Cardinal de Richelieu : le ciel peut attendre (Intégrale)

Détesté de son vivant, le cardinal-duc de Richelieu fut un grand homme. Ce petit marquis de province, hissé au rang de ministre incontournable, est l'inventeur de l'Etat moderne. « Sa pourpre est faite de gouttes de sang », a écrit Victor Hugo. Dans « les Trois Mousquetaires », Alexandre Dumas le voit comme un machiavel en soutane. Mais s'il se montra implacable envers ses ennemis, Richelieu sut poursuivre ses desseins avec une clairvoyance et une fermeté exemplaire dans l'intérêt de la France et d'un roi qu'il servit fidèlement : Louis XIII. Cadet d'une famille qui ne roulait pas sur l'or, Armand Jean Du Plessis était destiné à la carrière des armes. Il reçut l'éducation d'un gentilhomme et eut pour maître Antoine de Pluvinel, qui posa les bases de l'équitation à la française. « En lui apprenant à dominer un cheval en employant la douceur, il le prépara à gouverner les hommes sans employer la force », nous dit Patrice Franchet d'Espèrey, écuyer du Cadre Noir de Saumur et écrivain. Plessis ne mène pas longtemps cette vie d'officier car son frère à qui était destiné l'évêché de Luçon, principale source de revenus de la famille, est devenu moine et il doit revêtir la pourpre à sa place. Le jeune homme n'a guère l'intention de s'en tenir là. Il est brillant, ambitieux. Se fait remarquer par Marie de Médicis, devient favori de la reine- mère, acquiert une réputation de fin négociateur, entre au Conseil du roi, décroche le chapeau de cardinal, devient trop influent au goût de sa protectrice qui exige sa destitution, mais Louis XIII tranche en sa faveur et Marie de Médicis est condamnée à l'exil. La journée des Dupes, la conjuration de Saint-Marc, le siège de La Rochelle : c'est une époque turbulente. Richelieu met la noblesse au pas, lutte contre les protestants en France, s'allie avec eux à l'étranger contre la très catholique maison d'Autriche, amasse une fortune colossale, bâtit un château gigantesque, vit en concubinage avec sa nièce, fonde l'Académie française, se pique d'urbanisme, entreprend la colonisation du Canada. Un réaliste et un visionnaire, obsédé par la grandeur de la France et le service de son roi, un homme d'Etat comme on en rencontre peu. 

 

 

 

 

mardi 29 juin 2021

Film - Série - 5.7/5 - L'amie prodigieuse - Saison 2 - 2020

 


Chapitre 1 - Le nouveau nom

Juste après son mariage avec Stefano Carracci, Lila découvre le vrai caractère de son mari : un jeune homme disposé à se plier face à ceux qui commandent dans le quartier, afin de s’enrichir et d’étendre son activité. Elle apprend, par le propre aveu de Stefano que son frère et son père ont accepté l’argent des Solara pour ouvrir une nouvelle fabrique de chaussure. Elle se sent trahie. Malgré tout, Lila n’accepte pas la situation et tente de se rebeller mais son mari la force à subir des abus sexuels et violences domestiques. Elle devient la « signora Carracci » à seulement 16 ans. Dans le même temps, Elena, après avoir pensé à abandonner l’école, change d’idée, encouragée par Nino Sarratore9.


Chapitre 2 - Le corps

Stefano cherche à ouvrir une boutique de chaussure dans le centre de Naples, avec l’aide des Solara et sous le nez de Lila. Elena, de retour à ses études, apprend qu’Antonio et Enzo Scanno ont reçu la convocation au service militaire. Elena rend visite à Lila chez elle. Lila lui révèle les violences quotidiennes qu’elle subit et les rapports orageux qu’elle entretient avec son mari. Elena en profite pour demander de l’aide pour empêcher le départ d’Antonio. Elles optent pour la seule solution possible et demandent aux Solara. Leur visite à la pâtisserie-bar des Solara provoque une énorme colère de Stefano. De plus, Antonio, se sentant humilié que sa fiancée soit allée demander pour lui, décide de rompre ses fiançailles. Enfin, Lila, après une visite médicale, apprend qu’elle est enceinte9.


Chapitre 3 - Effacer

Les Carracci préparent l’inauguration de la nouvelle charcuterie pendant que Lila travaille sans relâche, sans se soucier de sa grossesse. Cédant à la demande des Solara, Stefano décide d’afficher au mur de la nouvelle boutique de chaussure du centre-ville, la photographie de Lila en habits d’épouse, mais elle, avec l’aide de Elena, remanie totalement le portrait avec des coupures de journal. Alors que pour tous, ce portrait passe pour une extravagance, Michele Solara lui adresse de nombreux compliments. Dans un article, Donato Sarratore, parle du cadre avec un ton méprisant. Dans le même temps, Lila fait une fausse couche. Elena est invitée à une fête chez la professoressa Galiani (où elle rencontre Nino et sa fiancée) et demande à Lila de l’accompagner. Mais une fois arrivée, Lila se sent gênée, en réalisant que l’arrêt précoce de ses études l’a éloigné du monde de Elena, un monde de personnes cultivées. 9


Chapitre 4 - Le baiser

Un matin, Nino Sarratore, croisant Elena en bas de chez elle, l’invite à venir et à le retrouver à Ischia, où il séjournera pour les vacances d’été. À l’annonce de la grossesse de Pinuccia, un mariage est organisé en hâte, auquel Elena est invitée. Lors des noces, Lila a une friction avec la famille de l’épouse : cela alimente les rumeurs sur elle selon lesquelles elle serait dotée d’une mystérieuse force négative qui l’empêche de porter la vie. Le médecin conseille à Stefano de faire passer à Lila les mois d’été à la mer, afin d’avoir davantage de chance de tomber enceinte. L’accompagnent sa mère Nunzia et sa belle-sœur Pinuccia, dont la grossesse est avancée. Elena, ayant su que Nino Sarratore passera les vacances estivales à Ischia, la convint de louer une maisonnette sur l’ile, afin de pouvoir rencontrer le jeune qu’elle aime. Lila accepte de bon gré parce qu’elle souhaite à tout prix que son amie vienne avec elle pour lui tenir compagnie. Ainsi, Elena démissionne de son travail à la librairie et part avec elle. Les vacances, cependant, se révèlent inattendues : les trois jeunes femmes passent de longues journée à la mer, entre jeux, divertissements et amitiés, en compagnie de Nino Sarratore et de son ami Bruno Soccavo. Ce dernier, fils d’un entrepreneur napolitain, noue rapidement un rapport de sympathie avec Pinuccia. Cette dernière le lui rend, et craignant d’en souffrir et de mettre en péril son mariage, décide de rentrer à Naples. Lila, reprenant la lecture après de nombreuses années, attire le regard de Nino. Durant un bain, les deux s’éloignent d’Elena, qui fera une amère découverte du caractère de son amie.


Chapitre 5 - La trahison

À Ischia, Lila tombe amoureuse de Nino, sous l’œil effaré d’Elena qui avait toujours nié à son amie être amoureuse de lui. Nino décide de quitter Nadia et fait envoyer à Lila elle-même la lettre de rupture. Lila est toujours plus prise par Nino, et lentement elle devient moins prudente. Ils sortent de l’eau main dans la main, juste au moment où Michele Solara et Gigliola viennent d’arriver à Ischia pour un court séjour. Lila invente un mensonge pour sa mère : elle dit que l’institutrice, Mme Oliveiro, fera une fête chez sa cousine, qu’elle les a invitées, et que comme la soirée se terminera tard, elles resteront dormir là-bas. Elle persuade difficilement Elena de soutenir son histoire afin qu’elle puisse passer la nuit avec Nino, chez son ami Bruno Soccavo. De cette façon, Elena, seule, va trouver la cousine de Mme Oliveiro. Cette dernière, la signora Nella, héberge la famille Sarratore. Elle reste avec eux à diner, puis s’éloigne et va sur la plage, triste et déprimée. Alors qu’elle est seule avec ses pensées, Donato Sarratore arrive. Elle décidé d’avoir un rapport sexuel avec lui, puis l’informe immédiatement après qu’elle ne veut plus avoir de contact avec lui. La matinée suivante, Elena passe chez Bruno pour récupérer Lila, et les jeunes femmes rentrent ensemble. de façon inattendue, elles trouvent Stefano. Celui-ci a été informé par Gigliola que sa femme marchait main dans la main avec un autre homme. Furieux, il demande des explications. Lila réussit à convaincre Stefano que ce sont des ragots de Gigliola, jalouse parce que Michele Solara voudrait Lila dans le magasin et non Gigliola elle-même. Stefano semble y croire mais commande à tous de faire les bagages et ils s’en vont le lendemain pour Naples.


Chapitre 6 - La rage

De retour à Naples, les deux jeunes femmes se perdent de vue. Elena garde une rancune pour Lila, à cause de son histoire d’amour avec Nino. Elle va trouver Pinuccia, qui a accouché peu de temps auparavant. Pinuccia lui apprend que Lila a commencé à travailler au magasin de chaussure. En sortant, elle voit Pasquale, Enzo, et Antonio, qui sont rentrés en permission militaire. Les deux premiers sont sereins et participent à la fête de Sant’Antonio. En revanche, Antonio est bouleversé, et en lui parlant, elle se rend compte qu’il a été libéré prématurément pour désordres mentaux et qui le rendent incapable de travailler. Pendant que le feu brule, Elena voit Carmela du balcon qui crie quelque chose. Avec Pasquale, Antonio et Enzo, ils accourent. Ils entrent dans l’appartement des Peluso, où Guiseppina s’est enfermé dans la salle de bain. Les jeunes enfoncent la porte et trouvent la pauvre femme pendue. Elena, regardant le visage transfiguré de la pauvre signora Peluso, se promet de s’investir les études avec un engagement complet. En effet, elle réussit brillamment au baccalauréat (esame di maturita). Une enseignante lui propose de passer le concours d’admission à l’école Normale de Pise. Lenù en parle en famille : comme d’habitude, son père la soutient et sa mère est contrariée. Dans un second temps, cette dernière lui confie l’argent que Lenù lui avait donné de ses travaux d’été afin de payer le voyage. Oubliant les rancœurs, Elena va trouver Lila au magasin de chaussure pendant la pause du déjeuner. Elle y trouve Lila et Nino, caché dans l’arrière-boutique. Ils continuent de se voir et de s’aimer : elle leur apprend son admission à la Normale, suscitant l’intérêt de Nino. Lila, au diner, affronte Stefano. Elle lui dit qu’elle ne l’aime pas et qu’elle ne veut plus vivre avec lui. Après avoir pris une claque, elle le menace avec un couteau et réussit à s’enfuir. Après avoir fait sa valise, elle prend l’argent qu’elle avait de coté et s’en va. Lila et Nino commencent à vivre ensemble. Stefano est toujours plus désespéré. La famille Cerullo et la famille Carracci se réunissent et personne ne sait où a fini Lila. Vient à l’idée qu’elle pourrait être partie à Pise où est Lenuccia, et Stefano semble le croire et se tranquilliser. L’amour entre Lila et Nino durera seulement quelques semaines : après une scène, Nino quitte Lila et s’en va. Dans le même temps, Michele Solara, inquiet du manque à gagner pour le magasin de chaussure, charge Antonio de trouver Lila. Antonio la trouve et trouve Nino. Il le frappe jusqu’au sang, comme il aurait volontiers battu le père de Nino, Donato Sarratore, qui avait rendu fou sa mère. Antonio confie à ses amis Enzo et Pasquale la situation, et Enzo propose d’aller trouver Lila avant Michele Solara. Enzo lui avoue être amoureux d’elle depuis des années. Il réussit à la persuader de rentrer à la maison chez Stefano. Avant de la laisser, il lui promet que si son mari ne la traite pas bien, ce sera lui qui viendra la récupérer. Lila est bien accueillie par Stefano, qui est encore plus heureux quand elle lui apprend qu’elle est enceinte, mais il se glace quand elle lui dit que l’enfant n’est pas de lui.


Chapitre 7 - Les fantômes

Elena déménage à Pise. Elle y rencontre Franco, un jeune et riche étudiant avec qui elle a une relation. Franco est un esprit insoumis et turbulent. Après un examen ayant mal fini, il perd sa place à la Normale et décide de quitter Pise et sa fiancée. Alitée avec une grippe, Lenù reçoit l’inattendue visite de sa mère. N’ayant rien d’autre à faire, elle lit d’un seul trait le journal que Lila lui avait confié la dernière fois qu’elles s’étaient vues. Dans ces pages, Lila raconte sa vie. Quand elle est rentrée chez Stefano enceinte, elle s’est fermée dans la maison sans vouloir voir personne et demandée de tous (à commencer par son frère et Michele Solara) jusqu’à l’accouchement. Malgré les vibrantes protestations de son mari, qui voulait appeler l’enfant Achille, Lila réussit à s’imposer en le nommant Gennaro. Lila et Stefano s’éloignent toujours plus. Lila devient une mère très attentive et préoccupée surtout de donner, à son fils et son neveu, les bons intrants cognitifs pour stimuler leur croissance intellectuelle. Stefano est toujours préoccupé par des questions économiques, chasse son beau-frère Rino et épargne le petit Dino seulement grâce à l’intervention de Lila. Dans le journal, Lila raconte que Michele Solara lui a proposé de venir vivre avec lui, lui révélant que Stefano, du temps d’Ischia, avait une relation avec ada, que Lila avait fait embauché dans l’épicerie. Lila est terrorisée, pour elle et pour son fils : ainsi, quand Elena vient la trouver, elle lui confie la boite avec toutes ses confidences. Elle demande de rapporter à Enzo qu’elle a peur que Stefano puisse avoir des réactions inconsidérées. Elena, sur le moment, ne comprend pas, mais en lisant ce journal, elle se souvient de nombreux éléments du mystère qu’est Lila, réussissant à comprendre tant de choses sur son amie.


Chapitre 8 - La fée bleue

Elena se jette dans les études et fait un brillant parcours universitaires. Sans Franco Mari, elle redevient seule et surtout a de nouveau peur et continue d’être tournée en ridicule pour son accent et ses origines méridionales. Refermée sur elle-même, elle écrit d’un seul jet un récit. Elle rencontre Pietro, un autre jeune et brillant étudiant, lui aussi prochainement diplômé. Pietro est profondément attiré par Elena et un jour, il l’emmène à déjeuner avec sa famille : le père est un nom réputée du monde académique, très reconnu et connu ; la maman est éditrice aussi connue. Le père, le professore Airota, propose d’aider Elena mais Pietro le remercie disant que ce n’est pas nécessaire. Ainsi, elle sort diplômée avec un 110 sur 110. Pietro lui offre une bague, révélant ainsi son amour et son désir de l’épouser. Elena lui prête son manuscrit et rentre à Naples, où son père l’accueille fier à juste titre. Grâce à un paquet arrivé chez elle, Elena apprend que la maitresse, Mme Oliveiro est morte. Elle avait conservé les bulletins brillants d’élémentaire d’Elena et surtout « La fata blu » (La fée bleue), le récit que Lila avait écrit enfant. Elena émue le lit et incrédule comprend que la maitresse avait été enthousiaste, même si elle ne l’avait pas jamais montré. Après quelques jours, Pietro au téléphone, lui apprend que sa mère, qui vient de lire le livre d’Elena, veut le publier. Elena se met à la recherche de Lila : ainsi, elle trouve Ada, qui lui raconte ce qui est arrivé. Ada, lorsque se rendit compte qu’elle était enceinte, alla chez Lila pour l’affronter. Leur première rencontre fut orageuse ; lors de la seconde, Ada confia à Lila être enceinte de Stefano et qu’elle voudrait s’installer chez Stefano avec Stefano et l’enfant qui allait naitre. Enzo, fidèle à la promesse faite, va chercher Lila, qui fait une petite valise, rassemble quelques livres et part avec lui et Gennaro, laissant derrière elle, tous les symboles de la vie privilégiée à laquelle elle avait eu droit comme signora Carracci, y compris les robes et les bijoux. Elle laisse son adresse à Ada et ferme la porte de l’appartement derrière elle. Elena se rend à l’adresse, où une voisine attentionné garde Gennarino, pendant que Lila et Enzo travaillent. Lila travaille à la fabrique de charcuterie Soccavo et Elena va immédiatement la trouver. Elle n’est plus la « signora Carracci », belle, élégante et admirée : c’est une opératrice fiévreuse, blessée et fatiguée. Les deux amies s’étreignent avec l’affection de toujours. Lila est sincèrement heureuse de voir Elena fiancée et de savoir qu’elle allait voir son livre publié (même si elle laisse échapper un commentaire sarcastique). Elena est sincèrement affligée de voir dans quelle situation est Lila, malgré qu’elle semble vivre sereine, étudiant les mathématiques après le diner avec Enzo.

Elena repart de Naples appelée par la maison d’édition. À la présentation de son livre, un lecteur l’attaque sur la partie scabreuse du livre, et malgré le grand étonnement d’Elena, elle est défendue par un autre lecteur : Nino Sarratore.

Livre - Taïpi - Herman Melville


 Le mot Taïpi désigne à la fois une région de l'île Nuku-Hiva, de l'archipel des Marquises, et la population qui l'habite. C'est ce pays et ces hommes que le jeune matelot Herman Melville, évadé du navire baleinier la Dolly, fut, vers 1843, amené à connaître.

Les Taïpis ont une horrible réputation : on les dit cannibales. Cela n'empêcha pas Melville et son camarade Toby de se réfugier chez eux. Contre toute attente, les deux fugitifs furent très bien accueillis et vécurent avec les Taïpis des mois merveilleux. Melville fait revivre la gentillesse et l'intelligence de ses hôtes, ses amours avec la belle Faïaoahé, ses nobles discussions avec le grand chef Mehevi, ses démêlés avec Kory-Kory son domestique...

C'est vraiment un Eden que Melville a recréé.

 

 

lundi 28 juin 2021

Film - Série - 6/5 - L'amie prodigieuse - Saison 1 - 2018

 La saison 1, adaptation en huit épisodes du premier tome des quatre livres, a déjà captivé plus de 7 millions de téléspectateurs de la RAI

Avec : Gaia Girace, Margherita Mazzucco, Valentina Acca, Antonio Buonanno, Gennaro Canonico, Pina Di Gennaro...

Episode 1 : Les poupées


Lorsque son amie d'enfance semble avoir mystérieusement disparu sans laisser de trace, Elena Greco, une femme âgée, décide de relater le plus fidèlement possible son histoire de 60 ans d'amitié, sincère et emprunte de rivalité, avec Raffaëlla Cerullo, surnommée Lila. L'intrigue s'ouvre sur la dernière année d'école élémentaire de Lila et Lenù à Naples. Toutes deux extrêmement douées et issues d'un milieu modeste, n'ont que peu d'espoir d'atteindre le collège et d'assouvir leur soif de se cultiver. Entourées par la violence, les règlements de compte, les coups et les morts, les deux petites filles ne s'en laissent pas compter et tracent chacune leur chemin 
 

 

 

Episode 2 : L'argent


Elena et Lila réussissent à acheter le livre de leur rêve, «Les quatre filles du Dr March», mais restent dans l'incertitude quant à leur avenir scolaire. La mère d'Elena s'oppose formellement aux études, tout comme le père de Lila. Pour échapper à leur quotidien pesant, Lila propose à Elena de faire l'école buissonnière pour aller voir la mer 

 

 

Episode 3 : Les métamorphoses


La douce Elena a réussi à entrer au collège, tandis que l'impétueuse Lila, empêchée de poursuivre ses études en dépit de réelles capacités, travaille à la cordonnerie de son père. Avec la puberté, Elena est très vite complexée et rencontre quelques difficultés scolaires. Elle ne peut pas compter sur Lila qui souffre en silence et a pris ses distances. Toutefois, Lila étudie en secret et commence à développer un discours féministe 

Episode 4 : La délimitation


Jalouse d'Elena qui va entrer au lycée, Lila apprend le grec en secret et se fait courtiser par les garçons du quartier, au désespoir d'Elena. À l'occasion de la fête organisée chez la mère de Gigliola, les enfants du meurtrier de Don Achille et ceux de sa victime se retrouvent pour la première fois, dans un climat tendu 

 

 

Episode 5 : Les chaussures


Elena décide de quitter Gino. Sur les conseils de son institutrice madame Oliveiro, la jeune fille part pour Ischia. De leur côté, Lila et son frère Rino ont conçu une paire de chaussures très originale. Cependant, leur père n'a pas l'intention de leur laisser commercialiser le nouveau produit. Marcello Solara, amoureux de Lila, finit par demander sa main 

 

Episode 6 : L'île


À Ischia, Elena fait la connaissance de la famille Sarratore, qui passe l'été sur l'île, et se rapproche de Nino, avec lequel elle noue une relation amoureuse. Quand Lila la contacte pour lui confier ses difficultés avec Marcello, elle décide de rentrer rapidement à Naples. Mais le jour de son anniversaire, elle subit une violente agression 

 


Episode 7 : Les fiancés

De retour à Naples, Elena espère confier à Lila la douloureuse expérience de ses vacances d'été, mais découvre que son amie s'est fiancée avec Stefano Carracci. Le jeune homme vient de signer un partenariat avec Don Fernando afin de développer la cordonnerie et la nouvelle ligne de chaussures Cerullo. En apprenant la nouvelle, Marcello Solara entre dans une colère noire et prépare un plan pour se venger 

 

Episode 8 : La promesse


Les chaussures Cerullo ne se vendent pas, ce qui oblige Stefano Carracci à demander de l'aide aux Solara. Les préparatifs du mariage de Lila et Stefano, propriétaire d'une épicerie de quartier plutôt rentable, engendrent des tensions telles que l'événement est en passe d'être annulé. Elena arrive à calmer la situation. Mais lors de la cérémonie, elle fait une découverte qui l'attriste profondément et laisse présager du pire
 
 
 
 
 
 
 

dimanche 27 juin 2021

Film - Série - 4.6/5 - Crime dans les Alpilles - 2017

 

Crime dans les Alpilles

 

 

 

 


avec : Florence Pernel, Vincent Winterhalter, Isabel Otero, Garance Thenault, Jean-Claude Adelin, Victor Pontecorvo, Eric Viellard, Clémence Ansault

À Maussane, au cœur de la Provence, Caroline Autiero, une jeune femme d'une trentaine d'années, mariée à Laurent, quinquagénaire propriétaire d'un moulin à huile, est assassinée. Elisabeth Richard, vice-procureur, et Paul Jansac, commandant de gendarmerie, sont contraints de coopérer, malgré leurs dissensions, pour élucider ce crime. 


Au fil de l'enquête, Elisabeth et Paul démêlent d'inextricables affaires de familles, qui se livrent une concurrence impitoyable dans le secteur oléicole. Toutes semblent prêtes au crime, que ce soit pour s'enrichir ou pour se venger, ce qui complique les investigations et multiplie les suspects potentiels...

Film - Série - 4.7/5 - Crime en Aveyron - 2014


Crime en Aveyron

 

 

 

 


avec : Florence Pernel, Vincent Winterhalter, Hélène Seuzaret, François Feroleto, Jean-Pierre Bouvier, Yves Collignon, Michel Voïta, Jean-Pierre Becker

 

 

 


Un homme est assassiné à Laguiole, en Aveyron, pays de l'Aubrac. Elisabeth Richard, substitut du procureur de Rodez, est chargée de l'affaire. Aussitôt, elle se rend compte qu'elle va devoir composer avec l'hostilité du capitaine de gendarmerie local, qui a bâti toute sa carrière sur son travail de terrain. 


Le vieux briscard n'est pas enthousiaste à l'idée d'être subordonné à une jeune femme intelligente et cultivée. Mais le métier finit par l'emporter. Dans cette affaire, Elisabeth devra démêler les imbroglios d'antagonismes ancestraux et percer de lourds secrets des familles. A la clé, l'identité du véritable coupable...

samedi 26 juin 2021

Livre - Profession : écrivain - Jack London

 


Quatre-vingt-treize textes, glanés par Francis Lacassin dans les correspondances de Jack London ou dans de petites revues enfouies dans des bibliothèques américaines, composent Profession : écrivain. Ils révèlent (après le chercheur d'or, le vagabond du rail ou des mers, le militant socialiste, le prophète du retour à la vie rurale) un nouvel aspect de la personnalité de Jack London : le « travailleur de la plume ». C’est une véritable plongée dans les coulisses de l’oeuvre de London, grâce aux commentaires que lui inspirent ses écrits et les auteurs qui l’ont influencé : Kipling, Stevenson, Conrad, Spencer. Les textes dans lesquels il livre sa conception de l’écriture et du métier, sa tactique d’approche des rédacteurs en chef et éditeurs font de l’écrivain un véritable personnage… de roman.
Par sa sincérité, son amour du monde, son obstination à triompher de l’impossible, l’écrivain vu par London ressemble comme un frère… à un héros de Jack London.

De Jack London (1876-1916) on peut dire qu’il fut, avec Mark Twain, l’un des pères fondateurs de cette grande littérature américaine qui a imprimé sa marque dans l’histoire des lettres. Auteur de plus de cinquante romans et recueils de nouvelles : de Croc Blanc au Talon de fer en passant par l’autobiographique Martin Eden et l’innénarable Belliou-la-fumée. London n’a pas seulement été le hérault de l’aventure, sur terre comme sur mer, et de la nature sauvage, mais aussi un militant engagé dans la lutte socialiste, tirant de ses lectures et de sa propre jeunesse démunie des oeuvres qui résonnent encore aujourd’hui d’une grande force.

Une philosophie de la vie

Autodidacte, c'est par les livres que Jack London fit son apprentissage. Devenu écrivain, il n'aura de cesse de nourrir son oeuvre de ses expériences. Dans ce dernier volet, c'est à la conception de l'écriture de Jack London que nous nous intéressons.

Jack London en 1903.
Jack London en 1903. Crédits : Wiki

"Travailleur de la plume", Jack London évoqua sa pratique de l'écriture dans de nombreux articles recueillis dans Profession : écrivain aux Belles Lettres (2016). C'est de cette pratique que nous parlent Michel Le Bris et Jennifer Lesieur.


 

Livre - Jack London - Bernard Fauconnier


 Marin, chasseur de phoques, boxeur, chauffeur, repasseur, mineur, correspondant de guerre, vagabond du rail, chômeur, clochard, Jack London (1876-1916) vécut dans sa courte existence plus de mille vies. Sa bibliographie, qui compte une cinquantaine de volumes, comprend des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre, des articles, des reportages, des discours enflammés au nom du socialisme. L’Appel de la forêt, Croc-Blanc, Construire un feu, Martin Eden, Le Talon de fer, autant de titres qui composent une œuvre dans laquelle l’autobiographie et le combat pour la vie occupent une place primordiale. À l’aube de sa quarante et unième année, consumé par tous les excès, il décide de mettre fin à ses jours en s’administrant une dose mortelle de morphine.

 

 

 

La force vitale de Jack London

Né en 1876 et mort en 1916, Jack London mena une vie aussi romanesque que celles de ses personnages. Retour aujourd'hui sur "les vies" de cet autodidacte.

Jack London.
Jack London. Crédits : Library of Congress / Wiki

L'aventure ne fut pas seulement un thème littéraire pour Jack London qui en vécut de multiples. Bernard Fauconnier, auteur d'une biographie de Jack London (Gallimard, 2014) nous parle de la vie, ou plutôt des vies, de cet auteur.

 

 

 

 

 

 

Livre - Jack London : Faire un feu


Jack London situe l'action de cette nouvelle dans le Klondike, qu'il a lui même connu pendant l'hiver 1897-1898 en participant à la ruée vers l'or.
En hiver, par une journée sans nuage, un homme marche dans la neige, seulement accompagné d'un chien ; ce soir, il retrouvera ses compagnons qui empruntent un autre itinéraire. C'est son premier hiver au Klondike et aujourd'hui il est surpris par l'intensité du froid. Il sait que la rivière est complètement gelée même si elle peut cacher des pièges mortels. Lorsqu'il s'arrête pour déjeuner, le froid l'oblige à construire un feu. Quand il reprend sa route, le chien semble hésiter à abandonner la chaleur du foyer créé par l'homme. Soudain la glace casse sous ses pas...
 

 Jack London : Faire un feu (France Culture / Samedi noir). Émission “Samedi noir” diffusée sur France Culture le 12 novembre 2016. Production : Blandine Masson. Image : dessin de Patrick Chabouté pour son adaptation en bande dessinée de la nouvelle “Constuire un feu” de Jack London. Un homme qui voyage seul dans le Yukon confronté au plus destructeur de ses ennemis : le froid. Traduit par Marc Chénetier. Réalisation : Christophe Hocké. En direct du studio 110, de la Maison de la radio. Lecture Carlo Brandt. Musique composée par John Greaves. À l’occasion de la parution dans La Pléiade des “Romans, récits et nouvelles” de Jack London en octobre 2016, édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski. “Faire un feu” (paru en août 1908 sous le titre “To build a fire” dans le Century Magazine) est “le compte rendu” terrible et tragique " (pour reprendre le titre de l'essai de London sur les thèmes et les ressorts de la grande littérature), minutieusement agencé, d'une inexorable descente dans l'enfer du froid, la plus brutale description, et littérairement la plus parfaite, de la rencontre meurtrière du chétif corps humain, minuscule atome de vie perdu dans un infini de la blancheur, avec le plus immatériel et le plus destructeur de ses ennemis. Le récit n'est nulle part ailleurs chez London aussi dépouillé et concentré que dans ces pages. Comme dans bien d'autres nouvelles, ce n'est pas une intrigue qu'il déploie ou qu'il développe, mais une situation d'affrontement, un état de tension, qu'il mène, degré par degré, jusqu'au point de rupture. […] Dans un silence jamais rompu par aucune parole directement prononcée se déroule, rythmée par le passage des heures, la tragédie de la lente détérioration du corps, en même temps que s'amenuise l'espoir de survie. […] Marc Chénetier. Note publiée dans La Pléiade, extraits. 

Faire un feu de Jack London

 

Un homme qui voyage seul dans le Yukon confronté au plus destructeur de ses ennemis : le froid

Alaska Mars 2015
Alaska Mars 2015 Crédits : Loren Holmes - Sipa

Traduit par Marc Chénetier

Réalisation : Christophe Hocké

  • En direct du studio 110, de la Maison de la radio

Lecture Carlo Brandt

A l’occasion de la parution dans La Pléiade des Romans, récits et nouvelles de Jack London en octobre 2016, édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski

Faire un feu (paru en août 1908 sous le titre To build a fire dans le Century Magazine) est " le compte rendu " terrible et tragique " (pour reprendre le titre de l'essai de London sur les thèmes et les ressorts de la grande littérature), minutieusement agencé, d'une inexorable descente dans l'enfer du froid, la plus brutale description, et littérairement la plus parfaite, de la rencontre meurtrière du chétif corps humain, minuscule atome de vie perdu dans un infini de la blancheur, avec le plus immatériel et le plus destructeur de ses ennemis. Le récit n'est nulle part ailleurs chez London aussi dépouillé et concentré que dans ces pages. Comme dans bien d'autres nouvelles, ce n'est pas une intrigue qu'il déploie ou qu'il développe, mais une situation d'affrontement, un état de tension, qu'il mène, degré par degré, jusqu'au point de rupture. […] Dans un silence jamais rompu par aucune parole directement prononcée se déroule, rythmée par le passage des heures, la tragédie de la lente détérioration du corps, en même temps que s'amenuise l'espoir de survie. […] Marc Chénetier. Note publiée dans La Pléiade, extraits.

Musiciens,

John Greaves, Piano chant

Laurent Valero, alto, violon, flûte , bandonéon

Scott Taylor , accordéon, kalimba, percus, cuivres

Assistant à la réalisation Pablo Valero

 

Livre - L’Appel sauvage de Jack London

  L’Appel sauvage de Jack London par Michel Le Bris (2012 / France Culture). Photographie : Michel Le Bris © Jean-François Paga. Son site internet : http://jfpaga.tumblr.com. Production : Christine Goémé. Réalisation : Anne Depelchin. Le salon de lecture de Michel Le Bris : 

 L’Appel sauvage de Jack London. Diffusion sur France Culture le 4 février 2012. En février 2012, Michel Le Bris donnait une conférence intitulée “L'Appel sauvage de Jack London”. Diffusée sur France Culture dans l'émission “L'éloge du savoir : Bibliothèque Nationale de France”, cette conférence abordait la vie et l’œuvre de l'écrivain américain. 

Michel Le Bris, journaliste, écrivain, fondateur du Festival “Étonnants voyageurs”, avait préfacé le recueil de nouvelles de Jack London “La force des forts”. Mais surtout c'est lui qui avait rendu justice, grâce à une nouvelle traduction, à l'un des plus beaux livres sur la liberté, “L'Appel de la Forêt”, réédité en 2003 aux Éditions Phébus sous le titre “L'Appel sauvage“ dans sa version complète. Jack London, né John Griffith Chaney le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie, est un écrivain américain dont les thèmes de prédilection sont l'aventure et la nature sauvage. Il a écrit “L'Appel de la forêt” et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus dont certains (“Martin Eden”, “John Barleycorn”) autobiographiques. Bien que cet aspect-là de son œuvre soit généralement négligé, il a tiré aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés et à coloration socialiste. Il a été l'un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature.

 

L’Appel sauvage de Jack London par Michel Le Bris (2012 / France Culture)

2012 |En 2012, "L'éloge du savoir" présentait avec la Bibliothèque Nationale de France, "Le salon de lecture de Michel Le Bris", une série de conférences sur ses passions littéraires. La conférence diffusée le 4 février s'intitulait "L'Appel sauvage de Jack London".

Clark Gable dans "The Call of the Wild ("L'appel de la foret") de William A. Wellman. USA - 1935
Clark Gable dans "The Call of the Wild ("L'appel de la foret") de William A. Wellman. USA - 1935 Crédits : Nana Productions - Sipa

En février 2012, Michel Le Bris donnait une conférence intitulée L'appel sauvage de Jack London. Diffusée sur France Culture dans l'émission "L'éloge du savoir : Bibliothèque Nationale de France", cette conférence abordait la vie et l'oeuvre de l'écrivain américain.

Michel Le Bris, journaliste, écrivain, fondateur du Festival "Etonnants voyageurs", avait préfacé le recueil de nouvelles de Jack London La force des forts. Mais surtout c'est lui qui avait rendu justice, grâce à une nouvelle traduction, à l'un des plus beaux livres sur la liberté, L'Appel de la Forêt, réédité en 2003 aux Éditions Phébus sous le titre L'appel sauvage dans sa version complète.

 

 

Livre - Trois nouvelles - Jack London


 Pleine lune
  Quand je pris la résolution de tuer John Claverhouse, ce fut avec l’idée fixe d’agir de façon à m’éviter tout regret ultérieur[...]mais encore de manière que le plus mince soupçon ne pût m’effleurer... 

 

 

 

 

 

 

 


Un nez pour le roi 
Cet homme de talent ne valait pas moins, peut-être, que tous les politiciens du monde : mais à la différence de ses frères des autres nations, Yi-Chin-Ho se morfondait en prison. Non que par mégarde il eût détourné les deniers publics ; mais par mégarde il en avait détourné trop. 

 

 

 

 

 

 


Le récit de l'homme aux léopards
  Est-il toujours prudent de mettre sa tête dans la gueule d'un lion? C'est ce que va nous révéler le récit de l'homme aux léopards.

Trois nouvelles de jack London 2/2 Livre audio en français

 

Film - 4.8/5 - La douleur - Marguerite Duras - 2019

 

César 2019 : "La Douleur"… ou quand Finkiel filme l'absence

Adapter Duras. Plusieurs s'y sont frotté. Emmanuel Finkiel a relevé le gant, accompagné de magnifiques interprètes : Mélanie Thierry, Benoît Magimel et Benjamin Biolay.

Mélanie Thierry
Mélanie Thierry © Les Films du Losange

Juin 1944. Une femme attend son mari, arrêté et déporté. Elle va écrire cette insoutenable attente, cette agonie lente et silencieuse. C'est un livre : La Douleur de Marguerite Duras et c'est maintenant un film d'Emmanuel Finkiel.

Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. 

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Les huit nominations aux César

Mélanie Thierry et Emmanuel Finkiel ont déjà  été récompensés par deux César que l'on n'obtient qu'une fois : 

  • Le César du meilleur espoir féminin pour Le Dernier pour la route, en 2010
  • Le César de la meilleure première œuvre de fiction pour Voyages, en 2000 (C'est comme cela que s'appelait le César du premier film à l'époque)

Les critiques du "Masque & la plume" dithyrambiques

"Remarquable, impressionnant, miraculeux, une merveille, un bonheur absolu." Je pense que l'on peut dire sans trop se tromper que les critiques du Masque et la plume ont beaucoup aimé La Douleur.

Nicolas Schaller : "C'est un film qui assume une complexité, un côté mal-aimable qui le rend fascinant et terme de mise en scène et d'interprétation".

C'est un film purement sensoriel et mental et qui arrive à concilier deux mouvements qui sont souvent contradictoires ou redondants au cinéma : l'image et la voix-off - c'est-à-dire le cinéma et la littérature.

Sophie Avon : "Ce qui est très habile de la part d'Emmanuel Finkiel, c'est que la problématique du livre (qui est la problématique de la littérature finalement : "comment dire ce qu'on ne peut pas dire ?"), il en fait une problématique de cinéaste finalement : "comment montrer ce qu'on ne peut pas filmer ?"  

Danièle Heymann : "C'est pour moi une adaptation absolument géniale, parce qu'on est avec cette femme, avec ce que va devenir Marguerite Duras, dans ses mensonges, dans l'image qu'elle veut donner d'elle".

Finkiel arrive véritablement à montrer des strates de sensualité, de sensibilité. Il a un culot formidable.

Xavier Lehepeur : "C'est un film sur la foi ! C'est quand même une femme intellectuelle et elle croit, vraiment, qu'il va rentrer. Tout, autour d'elle, lui dit "Mais non, prépare toi au deuil... avance le chemin, tu n'en souffriras que moins" mais elle y croit dur comme fer ! Si bien qu'à la fin, même si on la connaît, on a presque un doute : est-il vraiment derrière la porte ?"

8 min

"La Douleur" d'Emmanuel Finkiel : les critiques du Masque et la Plume

L'avis d' "On aura tout vu"

Christine Masson : "Emmanuel Finkiel a réussi à capter au plus près ce sentiment abstrait : la présence de l'absence. Marguerite Duras est réincarnée par Mélanie Thierry. En face d'elle, en agent français de la Gestapo, Benoît Magimel réussit à restituer toutes les nuances de gris".

Laurent Delmas renchérit : 

Les grands livres font rarement des grand films, ici, c'est pari  tenu.

La découverte de Duras

"Quand j'ai ouvert le livre, je ne pensais pas que ça allait raconter des choses que j'avais connues et c'est ce qui m'a bouleversé à la lecture", explique Emmanuel Finkiel dans On aura tout vu. "Je voyais décri là, cette atmosphère sur laquelle je ne pouvais pas mettre de nom, cette ambiance qui me rappelait fortement ce que j'avais connu au contact de mon père."

Très souvent ce sont les sujets qui vous prennent plutôt que  l'inverse.

Benoît Magimel n'a pas voulu lire le livre pour se concentrer sur le scénario : "c'est une adaptation donc la partition est écrite par le réalisateur et c'est à partir de ça qu'on travaille. C'est d'abord le regard d'Emmanuel qui m'intéressait, de travailler avec lui, de composer ce personnage qui a plusieurs couches, très ambigu, très ambivalent."

Mélanie Thierry a fait ses devoirs en se disant : "Il faut que je me plonge dans Duras, il faut que je lise tout ce que je peux lire. Je mentirais en disant que j'ai tout lu. Mais ce travail-là, je l'ai fait parce qu'il était essentiel, parce qu'il me permettait de me nourrir, parce qu'il me permettait de me dire que j'étais consciencieuse et rigoureuse".

"J'ai découvert Duras tard", avoue-t-elle à Augustin Trapenard dans Boomerang. "Sur scène quand j'ai vu Dominique Blanc le jouer au Théâtre de l'Atelier, mais c'était une autre façon d'aborder La Douleur, parce que c'était vraiment la romancière qui se replongeait dans ses écrits et qui était confrontée à cette douleur qui surgissait et qu'elle avait enfoui dans un subconscient. Alors que là, il s'agissait de faire ressortir une Marguerite encore vive et jeune."

Benoit Magimel et Mélanie Thierry
Benoit Magimel et Mélanie Thierry / Les films du Losange

Incarner Duras

"Je ne pensais pas être choisie pour le rôle", confie Mélanie Thierry, "parce que je n'ai pas l'image d'une actrice littéraire.  On pourrait se dire que dans le cinéma de Finkiel, on intellectualise un peu, on théorise et tout est bien pensé avant. Mais il va tellement chercher au plus profond de toi, qu'il a eu besoin d'une actrice qui ne soit pas si littéraire que ça, et qui ait quelque chose de plus instinctif, de plus animal.

Quand j'ai découvert le film, je me suis dit, « parfois tu peux attendre toute une vie et puis ça n'arrive pas » et là, je me dis que au moins j'aurais eu ça, on m'aura offert ça.

Je n'ai pas eu du tout peur d'affronter l'expérience de la douleur pendant le tournage", conclue-t-elle, "et finalement il y a eu même une certaine forme d'épanouissement et d'accomplissement et lorsque tout ça s'éteint et que l'on revient à son territoire, on met un certain temps avant de revenir à la réalité."

 Visionner

Livre - La douleur - Marguerite Duras


 J'ai retrouvé ce journal dans deux cahiers des armoires bleues de Neauphle-le-Château.
Je n'ai aucun souvenir de l'avoir écrit.
Je sais que je l'ai fait, que c'est moi qui l'ai écrit, je reconnais mon écriture et le détail de ce que je raconte, je revois l'endroit, la gare d'Orsay, les trajets, mais je ne me vois pas écrivant ce Journal. Quand l'aurais-je écrit, en quelle année, à quelles heures du jour, dans quelles maisons? Je ne sais plus rien.
Comment ai-je pu écrire cette chose que je ne sais pas encore nommer et qui m'épouvante quand je la relis. Comment ai-je pu de même abandonner ce texte pendant des années dans cette maison de campagne régulièrement inondée en hiver.
La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot « écrit » ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte."

 

 

Livre - Ce spot - Nam-Bock - Le Courage d’une femme - Jack London


 Ce spot (titre original : That Spot) est une nouvelle du Nord canadien de l'écrivain américain Jack London, publié aux États-Unis en 1910. En France, elle a paru pour la première fois en 1924.

« Ce n'était pas un husky, ni un malamute, ni un chien de la baie d'Hudson...Il avait certains traits du chien de l'homme blanc, car sur un côté, en plein milieu du mélange de jaune-marron-rouge blanc sale qui était sa couleur dominante, il avait une tache noire comme du charbon, du diamètre d'un seau à eau. C'est pour cette raison que nous l'avons appelé "Tash"...Toujours est-il que Tash ne voulait pas travailler... »
Comment s'en débarrasser ? Le tuer, le vendre, l'abandonner...  


Nam-Bock, Le Hâbleur Nam-Bock, de retour dans son village, après un long et lointain voyage, raconte à ses semblables ce qu’il a vu d’extraordinaire. Mais il est bien difficile de croire en l’inconcevable

 

 

 

 

 

 

 

Le Courage d’une Femme Sitka Charley se rappelle d’une histoire qui s’est déroulée des années plus tôt, alors qu’il s’était engagé dans une course désespérée en traîneau avec Long Jeff et une Indienne dénommée Passuk, pour tenter de sauver les hommes d’un camp de l’Arctique.

Pendant que des hommes se regroupent autour d’un poêle, Sitka Charley se rappelle d’une histoire qui s’est déroulée des années plus tôt, alors qu’il s’était engagé dans une course désespérée en traîneau avec Long Jeff et une Indienne dénommée Passuk, pour tenter de sauver les hommes d’un camp de l’Arctique. Au-delà des épreuves de la piste, Sitka Charley devra faire face à lui-même et restera marqué à jamais par le courage de la jeune indienne.

 

 

 

 

Trois Nouvelles de Jack London 1/2 livre audio en français

 

L’enfance de Jack London, né John Griffith Chaney, se déroula dans la marginalité. Il fut en grande partie élevé par une ancienne esclave, Virginia Prentiss, et demeura proche d’elle toute sa vie. Il survit grâce à mille petits boulots. Il devint tour à tour matelot, vagabond et même chercheur d’or après un passage en université avec des étudiants qu’il jugeait puérils. Influencé par les romans d’aventures de Stevenson et la pensée philosophique de Nietzsche, il est l’écrivain le plus lu des États-Unis. Il mourut à l’âge de 40 ans, après avoir dévoré la vie, en laissant une œuvre impressionnante.
Plus connu pour ses romans d’aventures, on connaît beaucoup moins l’humaniste et le socialiste engagé qui dénonça la face cachée de l’Amérique à la croisée des deux siècles (comme dans Le Talon de fer). Durant son passage au Klondike, il fut impressionné par l’extrême courage des femmes indiennes et leur loyauté. Plus d’un siècle après sa disparition, Jack London défie toujours les codes en traitant des grands thèmes de société à travers une littérature populaire.

 

 

vendredi 25 juin 2021

Livre - Porterhouse, ou, La vie de collège - Tom Sharpe

 

Tom Sharpe a encore frappé ! Avec lui il faut s'attendre à tout, ce roi du gag a plus d'un tour dans son sac. Il nous l'avait prouvé avec ses deux Wilt. Ce romancier britannique jusqu'au bout des ongles, rien ne semble l'effrayer, ni le mauvais goût ni la dérision. Notre homme taille dans le vif et tant pis pour les âmes sensibles ! On ne saurait trop leur conseiller la lecture du livre de Sharpe.

Un nouveau Maître, travailliste, veut faire des réformes dans un des collèges de Cambridge (Angleterre). Une suite de variations très drôles sur la querelle qui oppose les Anciens et les Modernes depuis l'aube de l'humanité.
 

 

 

 

 

"Porterhouse" de Tom Sharpe Ca peut pas faire de mal Guillaume Gallienne

 C’est sur une scène de banquet qui tourne au vinaigre que s’ouvre, Porterhouse, le roman de Tom Sharpe, maître de l’humour noir anglais, disparu en 2013. Le décor est planté, nous sommes à Cambridge dans l’un de ces illustres collèges multicentenaires aux rituels immuables, que l’auteur connaît bien pour les avoir lui-même fréquentés en tant qu’élève et enseignant. On y croise des confrères en toge noire, des domestiques en nombre, et des élèves exclusivement masculins, au paroxysme de la frustration. Un univers retranché du monde où le temps semble suspendu Tandis que dehors, les années soixante-dix battent leur plein. Lorsque Sir Godber Evans, avec qui nous venons de faire connaissance, prend les rênes de l’établissement, une bataille s’engage entre ce partisan du changement et ses confrères, gardiens de l’immobilisme. Tom Sharpe, le bien nommé, (sharp signifie « tranchant » en anglais) a la dent dure contre le système éducatif anglais, également au cœur de sa fameuse série des Wilt, mais aussi contre le snobisme et la bêtise en général. Et lorsque ce satiriste s’attaque aux comportements sociaux, sexuels et intellectuels de ses congénères, il est tout simplement irrésistible ! Savourons donc dans cette émission, la lecture de ce livre, indisponible en France, dans la traduction de François Dupuigrenet-Desrousilles, aux éditions 10/18.

 

Livre - Le Baron perché - Italo Calvino

Monté à douze ans dans les arbres, Côme, baron du Rondeau, décide de ne plus jamais en descendre. Nous sommes en 1770. Des années plus tard, toujours perché, il séduira une marquise fantasque et recevra Napoléon en grande pompe.

Autoportrait, conte philosophique, "Le Baron perché" est une éblouissante invention littéraire, où Côme circule au milieu des yeuses comme Calvino dans les lignes.
Une des inventions les plus étonnantes de toute l'histoire de la littérature : comment un enfant monté à douze ans dans les arbres y reste, comment l'homme y passe toute sa vie, pour prouver à ses contemporains ce que c'est que la liberté et l'intelligence et pour leur prouver qu'ils n'agissent, eux, qu'en balourds et à l'étourdie: pas seulement dans leurs rapports à la nature, mais aussi bien dans leurs engagements historiques (nous sommes au temps de la révolution) ou dans leurs amours si dépourvus de fantaisie. Un autoportrait d'un des plus grands écrivains de ce temps : Côme circule dans les yeuses comme Calvino dans les lignes..

Le Baron perché iItalo Calvino


Italo Calvino. Né en 1923, et décédé en 1985, ce grand écrivain italien a produit une œuvre aussi ample que variée, souvent placée sous le signe de l’humour. Preuve en est avec les trois volumes de son cycle Les Ancêtres, qu’il écrit dans les années 1950 en déclinant une même formule : une histoire invraisemblable dans une époque lointaine. Partons à la rencontre de ce fameux Baron perché dont on vient de découvrir la genèse. Soit un jeune Noble, dans l’Italie des Lumières, qui décide sur un coup de tête de s’agripper aux branches… et ne redescend plus. Observant le monde depuis la cime des arbres, notre excentrique s’affranchit de toutes les conventions pour mieux défricher de nouveaux chemins. Avec lui, on chasse, on s’aime, on invente, on philosophe… sans toucher terre. 

Emission du 7 janvier 2017 France inter ÇA PEUT PAS FAIRE DE MAL Guillaume GallienneProducteur


Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...