samedi 6 mars 2021

Film - 5.1/5 - Le Coupable idéal - 2019

 

Il a longtemps été considéré comme le « Hannibal Lecter » suédois. Entre 1994 et 2001, Sture Bergwall - qui se faisait aussi appeler Thomas Quick - a été condamné pour les meurtres sauvages de huit personnes. Et il en a avoué vingt-cinq autres en Suède, en Norvège, au Danemark et en Finlande. Mais en 2008, alors que le criminel le plus redouté de Scandinavie est toujours interné dans un hôpital psychiatrique, un journaliste décide de réexaminer tous les meurtres… et découvre le plus grand scandale judiciaire de l'histoire de la Suède.


«Le Coupable idéal» : l’incroyable histoire du Hannibal Lecter suédois

Ce film captivant disponible en VOD raconte le destin de Sture Bergwall, celui qui a été perçu pendant des décennies comme le plus grand serial killer suédois.

 

 

 

 


C'est cette contre-enquête qui est racontée dans le captivant et glaçant « Le Coupable idéal », réalisé par le Suédois Mikael Håfström et sorti ce mercredi en VOD. Le cinéaste avait signé les films d'horreur hollywoodiens « Chambre 1408 » et « Le Rite » avec Anthony Hopkins ou encore « Evasion », thriller carcéral avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. 

 

 


Mais pour mettre en scène ce thriller inspiré d'une histoire vraie, il réalise cette fois-ci une production entièrement suédoise avec des acteurs au jeu très sobre, des personnages obstinés et sans affect et des décors sombres aux couleurs métalliques.

 

 

 

 


Lorsque « Le Coupable idéal » commence, le journaliste d'investigation Hannes Råstam décide d'acheter un livre sur « l'affaire Thomas Quick ». Or, en disséquant les meurtres un par un, il se rend compte que rien ne colle : les victimes de Quick n'ont pas le même sexe, pas le même âge, les modes opératoires et les mobiles ne sont jamais identiques… Quick serait-il le seul tueur en série à agir en dehors de tout « canevas » ? Råstam n'y croit pas. D'autant qu'il n'existe aucune preuve contre lui sur aucun des meurtres.

 


Alors le journaliste va réinterroger Bergwall/Quick et remonter le fil de chacune des enquêtes. Il va mettre à jour une vaste mascarade, orchestrée notamment par des psychologues tordus… « Le Coupable idéal » livre un récit fascinant, rythmé par un compte-à-rebours qui presse Råstam dans ses recherches. Et il interroge au passage sur le fonctionnement d'une justice qui n'aime rien tant que d'avoir un « coupable idéal ».

 

Sture Bergwall, appelé aussi Thomas Quick, né le 26 avril 1950 à Falun, est un Suédois longtemps considéré comme le tueur en série sadique et cannibale le plus célèbre de Scandinavie. Ses condamnations à tort pour meurtres sont une des plus grandes erreurs judiciaires de la fin du XXe siècle en Suède1.

Dans les années 1990, Bergwall avoue 33 meurtres commis en Suède, en Norvège, au Danemark et en Finlande entre 1964 et 1993, et il est condamné pour huit d'entre eux, bien qu'il n'existe ni témoignage ni preuve matérielle permettant de le relier aux crimes, ce qui fait naître le doute sur sa culpabilité. En 2008, il rétracte tous ses aveux dans un documentaire que lui consacre le journaliste Hannes Råstam (en). Après une demande de révision déposée à la Cour d'appel de Suède en 2009, il est progressivement acquitté pour chacun des huit meurtres entre 2010 et 2013. Il est libéré le 19 mars 2014 après vingt ans d'internement.

Bergwall prend le nom de « Thomas Quick » au moment des enquêtes qui suivent ses aveux, en associant le prénom de sa supposée première victime (Thomas Blomgren) et le nom de jeune fille de sa mère. Il recommence à utiliser son nom de naissance en 2002.

 

 

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