Moi mon
remords ce fut
La
malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime
raisonnable
À la robe
déchirée
Au regard
d’enfant perdue
Découronnée
défigurée
Celle qui
ressemble aux morts
Qui sont
morts pour être aimés
« En ce temps-là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait des filles. On allait même jusqu’à les tondre. »
Une fille
faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir
crachat des ténèbres
Une fille
galante
Comme une
aurore de premier mai
La plus
aimable bête
Souillée et
qui n’a pas compris
Qu’elle est
souillée
Une bête
prise au piège
Des
amateurs de beauté
Et ma mère
la femme
Voudrait
bien dorloter
Cette image
idéale
De son
malheur sur terre.
Paul Éluard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire