Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et
ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El
Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil
homme quitte ses romans d'amour - seule échappatoire à la barbarie des
hommes - pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse...
« Il possédait l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse. Il savait lire. »
« Il ne lui faut pas vingt lignes pour qu'on tombe sous le charme de
cette feinte candeur, de cette fausse légèreté, de cette innocence
rusée. Ensuite, on file sans pouvoir s'arrêter jusqu'à une fin que notre
plaisir juge trop rapide. »
"Le vieux qui lisait des romans d'amour" Luis Sepulveda Ca peut pas faire de mal
Guillaume Gallienne Conteur de génie, Luis Sepulveda nous embarque au cœur de la forêt amazonienne et nous invite à repenser notre rapport avec la nature. Paru en France en 1992, aux éditions Métailié, Le vieil homme qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda, est un roman captivant, plein d’humour et de tendresse, porté par une écriture imagée et vive. Empruntant la forme du conte, il nous raconte la vie d’un homme bouleversé par deux grands événements : la découverte de l’Amazonie dans sa jeunesse et celle de la lecture à ses vieux jours . Tout jeune, Antonio José Bolivar, quitte les montagnes péruviennes pour s’établir au cœur de l’Amazonie comme colon, en échange d’une terre à déboiser. Inconscient des difficultés qui l’attendent, comme de l’impact de la déforestation, il découvre bientôt un paysage hostile et indomptable… le paradis promis, ironiquement appelé El Idilio (l’Idylle en français), se révèle être un enfer. C’est alors que sa rencontre avec les indiens Shuars, fins connaisseurs de la forêt, change profondément notre homme En vivant à leurs côtés, Antonio renonce à tenter de soumettre la nature pour en apprendre le langage. Il découvre alors un univers insoupçonné et poétique. Quant à la lecture, elle sera pour lui un « antidote contre le venin de la vieillesse » et une consolation face à la solitude. Né au chili en 1949, Luis Sepulveda, grand voyageur aux positions engagées (qui lui valurent plusieurs années de prison sous Pinochet), est aujourd’hui également correspondant de presse et scénariste. Nourrit de l’expérience personnelle de l’auteur auprès des Indiens, Le vieux qui lisait des romans d’amour, est un magnifique récit d’aventure à la dimension métaphysique. Une invitation à repenser notre rapport avec la nature. Suivons donc Antonio José Bolivar au cœur de cette forêt sacrée, victime de la barbarie des hommes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire