Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l'étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l'intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Sally Rooney réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.
Les deux plus grands vendeurs de livres en Israël ont pris la décision d’enlever de leurs sites Internet et de leurs rayons les ouvrages de l’autrice irlandaise. Celle-ci avait fait savoir, à la mi-octobre, qu’elle refusait que son dernier roman Beautiful World, Where Are You soit traduit par une maison d’édition israélienne en raison de son soutien aux Palestiniens.
Celle-ci avait fait savoir, à la mi-octobre, que son dernier roman Beautiful World, Where Are You, sorti en anglais en septembre 2021, ne serait pas traduit en hébreu.
“Dans sa déclaration, elle avait expliqué que, même si elle avait été ‘très fière’ d’avoir fait traduire ses romans précédents en hébreu, elle ne vendrait pas les droits de traduction à une maison d’édition basée en Israël pour le moment, afin de soutenir le mouvement boycott, désinvestissement et sanction (BDS), qui a pour objectif de ‘mettre fin au soutien international à l’oppression des Palestiniens par Israël et faire pression sur Israël pour qu’il se conforme au droit international’”, rappelle The Guardian.
Une campagne lancée contre Sally Rooney
Le quotidien britannique explique que, cette semaine, une campagne a été lancée pour forcer les libraires à prendre des mesures contre Sally Rooney.
À la tête de ce boycott, Yoseph Haddad, un Israélien qui dirige Together – Vouch for Each Other, une organisation qui milite pour une meilleure intégration des entreprises arabes israéliennes au sein de la société israélienne. “Il a encouragé les Israéliens à contacter les deux chaînes et à leur demander d’arrêter de vendre les livres de Rooney”, écrit The Guardian.
Dans un billet d’opinion publié par le quotidien israélien de centre gauche, Ha’Aretz, une lectrice israélienne, Michal Caspi, réagit à la décision de Sally Rooney de ne pas publier son dernier roman par une maison d’édition israélienne : “Si ce genre de boycott culturel se généralise et que les écrivains ne sont pas disposés à présenter leur façon de voir les choses au grand public [en Israël], alors les divisions dans la société israélienne et la polarisation entre les générations et les différents groupes et classes sociales ne feront que s’aggraver. Les romans sont un bon moyen pour transmettre des idées dans un langage simple et à l’aide d’exemples familiers. [Ils sont un bon moyen pour] susciter l’empathie chez les lecteurs et les aider à développer de nouvelles connaissances morales. Sans littérature, notre monde serait petit et étroit.”
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