Au IIIe siècle, les habitants
du Gévaudan sont les Gabales. Privat, leur évêque refusant de livrer
son peuple aux Alamans sera martyrisé, selon la légende populaire, et
jeté du haut du mont Mimat dans un tonneau hérissé de clous.
Au Moyen Âge, la situation géographique
de Mende, entre le Languedoc et l’Auvergne, favorise le commerce et
l’artisanat. Elle devient alors une cité prospère puis une ville puissante. Au Xe siècle, l’évêché a son siège à Mende.
L’évêque Aldebert III du Tournel se rend maître de la ville au XIIe
siècle et l’entoure de remparts. En 1161, il est le premier du
Languedoc à rendre hommage au roi de France, Louis VII, qui lui accorde
dans une bulle d’or les pouvoirs temporels.
Afin de résoudre leurs différends, en
1307, l’évêque et le roi signent un acte de paréage pour définir les
terres du roi, celles de l’évêque et les terres communes. L’évêque de
Mende devient comte du Gévaudan, Mende, une principauté ecclésiastique.
La ville connaîtra de sombres heures
pendant les guerres de religion. Malgré la réforme protestante qui
convertit une partie du Gévaudan, Mende reste fidèle à la foi catholique. Sa devise vient de là : "Les ténèbres ne m’envahiront point", son blason également "le soleil rayonnant".
En 1581, le capitaine huguenot Mathieu Merle s’empare de la ville, décime le clergé et en 1581 détruit la cathédrale.
La peste venue de Marseille en 1721
franchit les portes de la ville pour y mener sa funeste destinée. Cette
terrible maladie contagieuse est une des causes de la destruction des
remparts "pour que l’air circule mieux".
La ville la plus peuplée et la plus puissante du Gévaudan devient le chef-lieu du département de la Lozère à la Révolution.
Au XIXe siècle, Mende est le premier chef-lieu entièrement éclairé à l’électricité (1888); dans le même temps, elle voit son industrie textile décliner puis disparaître au XXe siècle.