Adieu les cons est un film français réalisé par Albert Dupontel, sorti en 2020.
À 43 ans, Suze Trappet, une coiffeuse, apprend qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre, ayant développé une maladie auto-immune du fait des produits qu'elle utilisait dans son salon. Se remémorant ses souvenirs, elle se souvient de son enfant qu'elle a eu adolescente, ayant accouché sous X sous la pression de ses parents. Elle se met alors en quête de le retrouver avant qu'il ne soit trop tard.
Arrivée aux services d'administration, on lui apprend que son dossier n'est pas numérisé et que cela peut prendre plusieurs mois pour le retrouver. Dans le bureau d'à côté, JB, un informaticien de génie, s'apprête à se suicider, en laissant un message d'adieu filmé, suite à la décision de sa hiérarchie de confier un système de sécurité à des personnes plus jeunes que lui. Mais en voulant tirer sur lui-même avec un fil relié à la gâchette d'un fusil de chasse, il tire trop fort et le fusil se retourne, tirant sur la paroi adjacente, blessant gravement l'agent administratif qui s'occupait du cas de Suze.
Réalisant ce qu'il a fait, JB panique et tombe sur sa chaise, tirant au plafond et est assommé par les débris. Suze, n'ayant plus rien à perdre et voyant que cette personne pourrait l'aider, embarque son ordinateur portable et emmène JB, encore inconscient, avec elle. JB se réveille sur un rond-point : l'ancien endroit où se situait l'hôpital où a accouché Suze. Désormais recherché par la police et le ministère de l'Intérieur, JB se voit proposer un marché : Suze lui rendra son ordinateur, qui contient la preuve de l'accident, s'il l'aide à retrouver son dossier. JB lui explique que le dossier se situe aux archives mais refuse de l'aider.
Une fois arrivée aux archives, Suze est finalement rejointe par JB qui est revenu sur sa décision. Mais ils doivent faire vite car les policiers sont à ses trousses. Ils parviennent à descendre aux archives où ils apprennent qu'elles sont gérées par un handicapé aveugle, M. Blin. Grâce à ses compétences d'informaticien, JB arrive à débloquer les casiers de toutes les personnes ayant accouché sous X, dont le nom commence par T. Mais les dossiers sont nombreux et c'est après plusieurs heures de recherche que Suze, M. Blin et JB tombent sur le bon dossier, qui mène à l'adresse des parents ayant recueilli l'enfant. Mais le document étant daté de 28 ans, JB lui rappelle qu'il y a de fortes chances que la famille n'habite plus à l'adresse indiquée.
Malheureusement, les policiers sont déjà sur place et parviennent à arrêter JB, alors que Suze et M. Blin s'enfuient par un escalier de service. Suze se rend à l'adresse indiquée sur le dossier et aperçoit un homme jeune. Mais après un bref échange, elle réalise que ce n'est pas son enfant. Plus loin, M. Blin, distrait, a un accident avec un automobiliste. Ayant une peur panique des policiers, et horrifié à l'idée d'aller en prison, il démarre la voiture de Suze et a un autre accident quelques mètres plus loin avec la voiture de police qui transportait JB. Ce dernier s'extirpe de la voiture, promettant de revenir avec un témoin pour l'innocenter.
JB retrouve Suze et lui suggère de contacter le médecin qui a pris en charge son accouchement 28 ans plus tôt, le Dr Lint. Problème : une fois arrivé à l'hôpital où il est interné, ils réalisent que le docteur a développé la maladie d'Alzheimer et ne se souvient plus de rien. Suze tombe ensuite par accident sur un des journaux intimes appartenant au docteur, mais il est illisible car écrit comme des ordonnances de médecin. Décidés à le déchiffrer car pouvant contenir des informations sur la naissance de l'enfant de Suze, ils se rendent chez la femme du docteur, qui parvient à les aider.
Le carnet est finalement déchiffré : grâce aux informations contenues dans le journal, JB retrace tout grâce à son ordinateur : l'enfant de Suze s'appelle Adrien, il a perdu ses parents adoptifs durant son adolescence, a mené de brillantes études et est employé dans une grande société. Suze, JB et M. Blin se rendent à l'adresse où habite Adrien. Submergée par l'émotion, Suze entrevoit enfin son fils, travaillant sur un ordinateur, mais refuse de lui parler. JB réalise que quelque chose ne va pas chez Adrien : vu son statut social, il ne devrait pas vivre dans un tel quartier, et il tombe sur des poèmes jetés à la poubelle destinés à une certaine Clara, une collègue de travail dont Adrien est fou amoureux mais est incapable de lui avouer son amour en face. Le trio décide donc de monter un plan pour amener Adrien à rencontrer Clara.
Arrivés sur le lieu de travail d'Adrien, JB accepte d'aider Suze, mais l'ordinateur doit être mis à jour et les policiers seront de nouveau capables de le repérer. Ils ont donc peu de temps pour agir. JB sabote le système de sécurité de l'immeuble pour aligner les ascenseurs au treizième étage, éteindre les lumières, et activer l'alarme incendie. Il contrôle ensuite l'ouverture des portes des ascenseurs pour forcer Adrien et Clara à se retrouver seuls dans le même ascenseur. JB confie ensuite l'ordinateur à Suze en lui demandant de se faire passer pour le technicien de sécurité. Suze, émue, parvient à dire à Adrien qu'il ne faut pas avoir peur, et que « je t'aime » sont les mots les plus importants à dire dans une vie.
M. Blin, motivé par les paroles de Suze, n'a désormais plus peur de la police, et accepte de faire du zèle pour permettre à JB et Suze de s'échapper. Arrivés sur un parking, JB tente d'ouvrir une voiture avec son ordinateur, mais les policiers les retrouvent malgré tout. Suze, se sachant condamnée par sa maladie, s'interpose entre les policiers et JB pour le laisser partir. Mais finalement, JB lui demande s'il peut venir avec elle, avant que le duo braque une arme sur les policiers, se suicidant par police interposée.
Virginie Efira : Suze Trappet
Albert Dupontel : JB
Nicolas Marié : M. Blin
Jackie Berroyer : Dr Lint
De quoi ça parle : Suze (Virginie Efira) apprend qu'il ne lui reste plus très longtemps à vivre. Elle part alors à la recherche de son fils qu'elle a été forcée d'abandonner lorsqu'elle était adolescente. Durant sa quête, elle croise la route de JB, un informaticien qui semble chercher une façon de mettre fin à ses jours.
Pourquoi c'est génial : Comme toujours, Albert Dupontel met en scène une critique de notre société individualiste, capitaliste et consumériste. Et bien sûr, une forme de fantaisie vient se faufiler dans son chef-d'œuvre. Dans Adieu les cons, on a droit à du cinéma d'anticipation. Le cinéaste place la réalisation, les décors, les personnages et les coups de gueule devant la cohérence et c'est tant mieux, le cinéma n'a pas toujours eu besoin d'être logique.
Après l'introduction du film, la fameuse phrase « Adieu les cons ! » résonne dans nos têtes à chaque fois que des personnages secondaires veulent s'en prendre aux protagonistes. Durant toute l'intrigue, il y a effectivement une volonté chez les personnages de fuir. Fuir les problèmes, les autres, la société... Une volonté de fuir qui va se solder de façon tragique.
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