La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car sur la scène politique, culturelle et médiatique, tout se passe comme si un petit milieu détenait la vérité. En 1950, les élites exaltaient Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation apporterait le bonheur outre-mer. En 1965, elles s'enflammaient pour Mao ou Fidel Castro. En 1968, elles rêvaient d'abolir toute contrainte sociale. En 1975, elles saluaient la victoire du communisme en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, ces mêmes élites affirmaient que le temps des nations, des familles et des religions était terminé. Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ce discours ont été discrédités, et les faits qui contredisaient l'idéologie dominante ont été passés sous silence. C'est cela, le terrorisme intellectuel. Pratiquant l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l'avenir.
La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu détenait les clés de la vérité. Et ceux qui contestent son monopole sont victimes d'une censure insidieuse, qui les réduit au silence. Sur la scène politique, culturelle et médiatique, ce terrorisme intellectuel s'exerce depuis cinquante ans. En 1950, les élites exaltaient le paradis soviétique et chantaient la louange de Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation suffirait à garantir le bonheur des peuples d'outremer. En 1965, elles s'enflammaient pour Fidel Castro, Hô Chi Minh ou Mao. En mai 1968, elles rêvaient de libérer l'individu de toute contrainte sociale. En 1975, Elles saluaient la victoire des communistes en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, l'idéologie libertaire et l'ultralibéralisme se rejoignaient pour affirmer que le temps des nations, des familles et des religions était terminé. Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ces positions ont été victimes du terrorisme intellectuel, car ils ont été traités de réactionnaires, de fascistes, de capitalistes, d'impérialistes, de colonialistes, de racistes, de xénophobes, d'obscurantistes ou de partisans de l'ordre moral. Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle à tout vrai débat sur les questions essentielles.
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et sur http://www.jeansevillia.com/livre/le-terrorisme-intellectuel/
Une histoire du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours ? Le sujet est immense, les exemples innombrables. Pour éviter d’écrire un pavé indigeste, une seule solution: la synthèse. 1998 et 1999 : un an et demi de recherche, six mois d’écriture. Face à une documentation surabondante, je privilégie donc les lignes de force.
Le livre paraît au printemps 2000. De nouveau après Zita, le succès est au rendez-vous : six semaines dans les palmarès des meilleures ventes (15 mars-30 avril 2000). A Paris et en province, répondant à l’invitation d’associations diverses, je prononce une trentaine de conférences sur le thème de l’ouvrage. L’auditoire est nombreux, attentif et enthousiaste : on sent le poids du terrorisme intellectuel, précisément, dans cette attente d’une contestation de la pensée unique. Un combat que je ne suis évidemment pas le seul à mener : dans le monde des idées, quelque chose bouge.
Le livre va cependant trouver une deuxième vie. En 2004, il paraît en poche, dans la collection Tempus, actualisé par une postface. Maints lecteurs d’Historiquement correct, publié en 2003, découvrent le Terrorisme intellectuel. Nouveau succès, assuré souvent par un public jeune, qui apprend ainsi notre Histoire contemporaine dans un autre esprit que celui distillé par l’enseignement officiel.
Des enthousiastes me disent souvent que mon livre est devenu un classique. C’est me faire trop d’honneur. Avouons-le quand même, j’ai le sentiment, avec cet ouvrage, d’avoir fait œuvre utile.
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