dimanche 14 janvier 2018

Gémenos - Prieuré Saint-Jean-de-Garguier - Les ex-voto


De la décadence à la renaissance
Comme en beaucoup de beaux et saints lieux, la folie destructrice des Révolutionnaires de 1789 n’épargne pas le prieuré et l’œuvre de miséricorde auprès des plus pauvres qui s’y vit depuis le XIIe siècle. Une partie du prieuré est détruite. La décadence du lieu commence, jusqu’à la ruine. Malgré cela, comme le montrent les ex-voto datés d’après la Révolution, l’attachement au lieu demeure et les habitants continuent à venir en pèlerinage, pour demander des guérisons… ou remercier pour des grâces obtenues.Vendu aux enchères, le prieuré est racheté par plusieurs propriétaires privés. Parmi eux, le marquis d’Albertas, qui rachète l’ensemble pour y héberger des Capucins. Revenant d’Espagne où ils avaient été exilés, c’est depuis Saint Jean de Garguier que ces « frères de Saint François » refondent leurs couvents de Marseille et d’Aix. Les derniers propriétaires furent la famille d’Aillaud de Cazeneuve, qui donne un nouvel élan aux pèlerinages de la Saint Jean. Grâce à eux, le culte continue d’être célébré dans la chapelle jusqu’à la fin de la guerre de 1914. La chapelle du prieuré devient leur chapelle familiale.
A partir de 1920, c’est l’orphelinat Vitagliano, de Marseille, qui vient ici en colonie de vacances, rendant à ce lieu sa destination séculaire d’œuvre de charité. Puis avec la guerre de 1939, la colonie de vacances est envahie par des familles fuyant les combats, puis saccagée. La végétation envahit les bâtiments. La toiture tombe par morceaux. Les bâtiments ne sont presque plus utilisables. La messe, déjà, n’est plus célébrée depuis longtemps dans ce qui ressemble de plus en plus à une ruine.
Mais, pour Mlle Jeanne de Cazeneuve, qui hérite de la parcelle avec le prieuré, il est impensable que ce lieu disparaisse. C’est pourquoi elle en fait don, en 1952, à l’évêché de Marseille. La mobilisation des habitants du coin, des pèlerins et des nombreux amis du prieuré permet dès lors une partielle restauration et le lieu est ainsi rendu au culte le 24 juin 1954.
Monseigneur Lucien Gros, vicaire général du diocèse de Marseille, vient s’installer ici pour sa retraite dès 1954, accueillir des groupes de scouts pour des camps et  préserver ce qui peut encore l’être – les ex-voto notamment. L’association des Amis de Saint Jean de Garguier prend le relais dans les années 1980 et se mobilise admirablement pour lever des fonds destinés à restaurer les ex-votos et, plus largement, le prieuré. Jusque dans les années 2000 où le diocèse de Marseille décide d’engager d’énormes travaux (2003 – 2013) pour donner au prieuré l’éclat qu’il a aujourd’hui. Désormais, le prieuré est une maison diocésaine, destinée à accueillir des groupes des pèlerins, de retraitants, de randonneurs, pour leur faire découvrir l’histoire du prieuré et leur faire goûter l’amour de Dieu qui a béni ce lieu saint depuis des siècles.



Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...