samedi 6 mars 2021

Livre - Poésie - Ossip Mandelstam

 


Ossip Mandelstam  est un poète et essayiste russe.

Son père est un commerçant en maroquinerie et sa mère enseigne le piano. A Saint-Pétersbourg, il suit les cours de la prestigieuse école Tenishev (1900-1907), puis à la Sorbonne à Paris (1907-1908) et en Allemagne (1908-1910), où il étudie la littérature française ancienne à l’Université de Heidelberg (1909-1910).

De 1911 à 1917, il étudie la philosophie à l’Université de Saint-Pétersbourg. Mandelstam est membre de la Guilde des poètes à partir de 1911. Ses premiers poèmes paraissent en 1910 dans la revue Apollon.

Avec Anna Akhmatova et Mikhaïl Kouzmine, il est l'une des principales figures de l'école acméiste fondée par Nikolaï Goumilev et Sergueï Gorodetsky.

Dans les années 1920, Mandelstam pourvoit à ses besoins en écrivant des livres pour enfants et en traduisant des œuvres d'Upton Sinclair, de Jules Romains, de Charles De Coster, entre autres. Il ne compose plus de poèmes de 1920 à 1925, et se tourne vers la prose.

 

Ossip MANDELSTAM – Une Vie, une Œuvre : la voix impérieuse (France Culture, 1986)

 

Quelques années plus tard, alors qu'il est de plus en plus suspecté « d'activité contre révolutionnaire », il part en Arménie (Voyage en Arménie) et revient à la poésie après un silence de cinq ans. Son recueil sur l'Arménie est violemment critiqué par la Pravda.


Ossip Mandelstam (1891-1938), une hache dans la glace

À l'automne 1933, il compose un bref poème (une épigramme) contre Staline, Le Montagnard du Kremlin. Mandelstam fut arrêté pour la première fois en 1934 pour ce poème. Il fut exilé à Tcherdyne. Après une tentative de suicide, la sentence fut commuée en exil à Voronej, jusqu’en 1937. C'est de cette période que date des derniers vers écrits par Mandelstam et regroupés sous le titre les cahiers de Voronej.

Après trois ans d'exil, Mandelstam est arrêté pour activités contre-révolutionnaires en mai 1938, et condamné à 5 ans de travaux forcés.

Après avoir subi les pires humiliations, il meurt de faim et de froid, du côté de Vladivostok pendant le voyage qui le conduit dans un camp de transit aux portes de la Kolyma, après avoir subi de multiples privations. Son corps est jeté dans une fosse commune.

Cet immense poète ne sera pleinement connu et enfin reconnu internationalement que dans les années 1970, plus de trente ans après sa mort.

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