Lupin partie 2 : critique d'une aiguille trop creuse sur Netflix
Il y a quelques mois, les premiers épisodes de Lupin - Dans l'ombre d'Arsène s’imposaient comme le plus éclatant succès français sur la plateforme Netflix. Revendiquant quelques 70 millions de visionnages à l’international, le N rouge a décidé de diffuser rapidement la seconde moitié de la première saison, histoire de surfer sur l’enthousiasme de ses abonnés. Après des débuts pétaradants, qui portaient la marque du réalisateur Louis Leterrier, cette nouvelle fournée retrouve-t-elle le tempo enlevé et le panache qui séduisirent les spectateurs ?
VOL À L’ARRACHIÉE
Nous retrouvons donc Assane Diop là où nous l’avions laissé, aux abords d’Etretat, alors que son fils vient tout juste d’être enlevé par un sous-fifre de son pire ennemi. Dans les romans de Maurice Leblanc, le gentleman cambrioleur a bien eu affaire à la parentalité et aura même connu un kidnapping infantile particulièrement tragique, dans des conditions néanmoins bien différentes de celles relatées par Netflix, et à l’issue beaucoup plus tragique.
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Qu’importe, il s’agit une nouvelle fois, sur le papier, de tisser une vaste toile d’échos à l’œuvre originelle, une intention louable, mais qui trouve ici ses limites. En effet, si la série a instantanément trouvé ses marques dans le décor de l’Île-de-France, elle patouille bien plus quand elle veut insuffler un peu d’action dans les plaines normandes. Non seulement la pure adrénaline sied mal à l’ensemble, mais elle parasite les épisodes 6 et 7, en prolongeant stérilement une sous-intrigue dont l’issue et les modalités provoquent une relative indifférence.
Ajoutons à cela que ni la caméra ni Omar Sy ne semblent à l’aise dans la tension pure ou l’action brute, et que l’entame de cette deuxième moitié de saison en souffre. Non seulement on ne croit jamais aux pseudos-twists qui émaillent les tentatives de Lupin de sauver son fils, mais le comédien lui-même paraît se désintéresser de la question, comme lors du cliffhanger de l’épisode 6, où il ne se donne même plus la peine de faire semblant d’y croire.
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