Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais alors il lui écrit abondamment. Dans cette correspondance à sens unique – Véra ayant détruit ses propres lettres –, on lit la passion de Nabokov pour sa femme, son quotidien dans le milieu de l’émigration russe à Berlin, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leur vie matérielle et affective, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, l’intérêt croissant éveillé par son œuvre auprès des éditeurs et d’un public éclairé, le soutien indéfectible que lui apporte Véra. Ces lettres, outre ce qu’elles révèlent sur l’homme, nous font découvrir le laboratoire de l’écrivain – son énergie créatrice, la pléthore de sujets qui surgissent et disparaissent, l’intensité de son travail – et l’on y reconnaît l’originalité de son style : sa veine parodique, poétique, sa vivacité et ses jeux de mots.
Par-delà le seul intérêt biographique, une jubilation de l’écriture, une fantaisie enflammée et le fantôme désirable de la femme qui inspira ces mots. Éric Chevillard, Le Magazine littéraire.
Une correspondance hautement délectable, tant s’y déploient le style proprement enchanteur de l’écrivain, la grâce surnaturelle des détails et des métaphores parfaites. Nathalie Crom, Télérama.
Édition établie par Olga Voronina et Brian Boyd.
Traduit du russe et de l’anglais par Laure Troubetzkoy.
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