Villa Caprice est un film français réalisé par Bernard Stora et sorti en 2021.
En principe alliés, une relation de rivalité s’installe bientôt entre les deux hommes. Qui détient le pouvoir, de l’avocat ou de celui qui le paie ? Derrière l’affaire qui les a réunis s’en profile une autre, plus obscure.
Niels Arestrup : Luc Germon
Patrick Bruel : Gilles Fontaine
Irène Jacob : Nancy Fontaine
«Villa Caprice», un certain ringard
On n’est pas bien, là, décontractés du bulbe, dans un thriller de mâles alpha qui sent la France rance et l’eau de Cologne Armani, dialogué avec une vulgate chipée sur la table de nuit d’un élu Les Républicains ? Alors certes, il y a Paul Hamy, ambassadeur croustillant du désir qu’on suggère de renommer une fois pour toutes le Tom Hardy français – toutefois recruté pour un rôle endossable par un plagiste de passage. Le reste nous a fait sauter en marche à quelques minutes de la fin, Villa Caprice n’étant rien de moins qu’une cohabitation filmée entre le grotesque et la vulgarité. Les deux étaient requis pour scénariser cette intrigue assommante de grand patron ami des politicards, mouillé dans une affaire de corruption immobilière. Laquelle se trouve déplacée dare-dare dans le domaine d’un dantesque château de la Côte d’Azur, villa qui donne son nom au film et hurle l’opportunité du tournage sea coke and sun. Enorgueilli de jeux de pouvoir à deux balles entre Patrick Bruel (casté comme si on pouvait l’empailler dans les mêmes rôles de crooner qu’il y a vingt ans : qui a le droit ?) et Niels Arestrup en avocat diva, le film est d’une ringardise à couper le souffle, où toutes les répliques semblent avoir été usinées par un générateur de poncifs bourrins («A quoi ça sert d’être riche si c’est pour vivre malheureux…», «quand il s’agit de cul les hommes se comportent comme des imbéciles» et autres tentatives de réhabilitation de l’expression «poule de luxe»), quand elles ne dérivent pas en notice publicitaire pour les modèles de voiliers. On ignore dans quel bunker il faut avoir vécu ces trente dernières années pour croire au pouvoir de séduction et à l’à-propos d’un machin si infernal et franchement dégoûtant.
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