Cinquante ans après la Révolution sexuelle, voici venu le temps de la « cancel culture », du « politiquement correct » et du nouveau puritanisme. Où en est la liberté ? Et le sexe, chaque jour condamné ? David Haziza dénonce ce véritable procès fait à la chair, un mouvement qui transcende les idéologies et privilégie le neutre sous toutes ses formes.
La neutralité, c’est l’indifférenciation sexuelle que l’on veut substituer à l’érotisme. C’est aussi la place grandissante des machines et des écrans. Et l’élevage industriel, aussi sordide que l’utopie du véganisme, qui prétend sauver la planète en coupant l’homme de ses racines animales. Ou encore la conception notariale que nous prétendons désormais avoir du consentement amoureux.
Et si ce qui manquait à notre époque était l’acceptation de la violence ? Sans la confondre avec la brutalité ou la cruauté, une erreur trop fréquente qui ne laisse d’autre choix que l’asepsie ou la sauvagerie.
Eugénie Bastié: «Éloge de la chair contre les néopuritains»
Hygiénisme, metooisme, cancel culture: dans Le Procès de la chair (Grasset), David Haziza pulvérise les nouveaux inquisiteurs.
Quel est le point commun entre le fétichisme du masque chirurgical, le féminisme sauce Me Too, le véganisme et l’intelligence artificielle? Le refus de la chair, sa mise en accusation par une époque technicienne, binaire et aseptisée. Dans Le procès de la chair (Grasset), David Haziza pulvérise le puritanisme contemporain et ses petits inquisiteurs. Leurs bûchers sont en plastique et ils préfèrent le gel hydroalcoolique à la flamme, mais leur fièvre purificatrice est intacte. «La chair dont on jouit et celle que l’on mange, celle qu’on tient de ses aïeux et que l’on transmet à ses enfants, est à nouveau au banc des accusés».
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