Tokyo Shaking est un film franco-belge réalisé par Olivier Peyon sorti en 2021.
Alexandra, employée depuis peu pour une banque française à Tokyo, doit affronter la terrible journée du 11 mars 2011, celle où se produit le séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku.
Karin Viard : Alexandra Pacquart
Stéphane Bak : Amani Sassou
Yumi Narita : Kimiko
« Tokyo Shaking » : une cadre française en plein chaos
Le film d’Olivier Peyron, situé pendant le tsunami de 2011 qui a ravagé le Japon, s’attache à une employée de banque, incarnée par Karin Viard, chargée de procéder à des licenciements.
L’incongruité de la scène inaugurale du nouveau film d’Olivier Peyon est un présage. Le signal d’un décalage, l’indice que quelque chose ne tourne pas rond. Face caméra, une chorale de jeunes Japonaises reprend le refrain d’un titre lointain, « Tout va très bien madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien. » Nous sommes dans les bureaux d’une grande banque française installée à Tokyo, où ces jeunes femmes s’appliquent à des exercices de chant pour évacuer le stress et rester productives. Le cœur y est, la concentration aussi.
Pourtant, tout ne va pas très bien. A commencer pour Alexandra (Karin Viard), fraîchement débarquée, qui doit annoncer leur licenciement à certains des employés du siège. Son contrat n’avait pas mentionné cette tâche ingrate et ce n’est pas ainsi qu’elle avait envisagé sa promotion. Mais la récente crise des subprimes oblige à resserrer les boulons. Elle n’a pas le choix et doit se plier aux ordres, au risque de se voir elle-même remerciée.
Le réalisateur prend le parti de conduire le récit par des routes secondaires plutôt que par de grands axes
Tokyo Shaking démarre ainsi dans une sorte d’allégresse où se mêlent, avec aisance, esprit de sérieux (la réalité d’une entreprise soumise à des restrictions budgétaires) et comédie (le caractère et la présentation des personnages), sans que l’un ne prenne véritablement le pas sur l’autre.
Le rythme de la mise en scène se calque sur l’emploi du temps (surchargé) d’Alexandra, cadre ambitieuse que le travail a menée aux quatre coins du monde. Depuis peu installée à Tokyo avec son fils et sa fille mais sans son mari – retenu à Hongkong pour des raisons professionnelles – elle doit tout prendre en charge.
Le temps lui manque, les cartons de déménagement traînent encore dans son appartement et, en un mois, elle n’a toujours rien vu de la ville, si ce n’est les rues qu’elle emprunte chaque jour pour aller à la banque. Nous n’en verrons pas davantage.
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