Paris 1800, le soir de Noël. Alors qu’il se rend à l’opéra en compagnie de Joséphine, Napoléon échappe de peu à un attentat. Qui sont ces terroristes ? Des royalistes dirigés depuis l’étranger comme le prétend Fouché ? Napoléon ne veut pas le croire : n’a-t-il pas permis le retour des aristocrates exilés ? N’a-t-il pas fait de Talleyrand dont il connaît les liens avec les monarchies d’Europe, son ministre des affaires étrangères ? Pourtant, il doit bientôt se rendre à l’évidence : le véritable danger vient bien des frontières, de ces monarchies limitrophes qui ne reconnaissent toujours pas sa légitimité. Napoléon décide alors de frapper un grand coup : malgré les supplications de Joséphine, il fait arrêter le présumé chef des comploteurs royalistes, le duc d’Enghien, cousin de Louis XVI, et ordonne son exécution.
Cette mise à mort lui permet de se rallier le parti des Jacobins, héritiers de la Révolution : Napoléon devenu régicide affirme ainsi clairement sa foi en la République. Il devient donc à leurs yeux, seul capable d’empêcher le retour de la monarchie. Et les héritiers de la révolution, détenteurs du pouvoir législatif, de le nommer …Empereur des français ! Napoléon exulte : ce titre vaut toute les noblesses puisque sa légitimité vient du peuple ! Et pour l’imposer à la face des ses ennemis, la Prusse, l’Autriche, l’Angleterre, il se fera couronner… par le Pape ! La cérémonie est grandiose, même si Letizia la mère de Napoléon, refuse d’y assister : elle ne supporte pas l’idée que son fils fasse de Joséphine son impératrice. Joséphine qu’elle déteste. Napoléon prend la couronne des mains du pape, et se la pose lui-même sur la tête : s’il gouverne les hommes, il gouverne aussi son destin. Il s’est fait lui-même. Le pape est complice : en effet, 15 ans après le début de la Révolution, ce sacre religieux ramène la France dans le giron de l’église… 1805, Boulogne. Du haut d’une falaise, son armée derrière lui, Napoléon contemple le large que sillonnent les vaisseaux de la flotte anglaise. En mer, Le courage des hommes n’est rien face aux éléments déchaînés. Ses espérances de conquérir un jour le sol anglais lui semblent bien vaines. Au même moment, il apprend que les autrichiens et les russes se préparent à envahir la France par l’Est. Napoléon sait que le meilleur atout au combat, c’est l’audace. Il ordonne donc à son armée de pivoter à 180° . Et de traverser la France à la vitesse de l’éclair pour attaquer en premier… L’effet de surprise est total. C’est une immense victoire : Austerlitz. Napoléon est un soleil.
Il rentre en France couvert de gloire et veut croire à la paix. Mais Talleyrand manigance avec les cours d’Europe, et puis ses proches, frères, sœurs, maréchaux, à qui il a donné des trônes, songent trop souvent à s’enrichir. Les coalisés réarment, vient l’heure de nouvelles campagnes :Iéna, Eylau, des boucheries. Le sang versé n’est plus le prix de la gloire, mais du pouvoir. Un pouvoir qui a un goût bien amer. Alors qu’il est auprès de Marie Walewska, belle polonaise rencontrée sur le chemin de ses conquêtes et qui l’aime sans calcul, Napoléon apprend que l’une de ses maîtresses à Paris a eu un enfant. Cela le rend songeur : s’il pouvait instaurer une dynastie, les puissances d’Europe n’aurait-elles pas moins de raisons de vouloir sa perte ? Joséphine ne peut lui donner d’enfant…
Il faudrait donc qu’il épouse une princesse, russe ou autrichienne, établissant pour de bon cette légitimité qui lui manque. L’Autriche qu’il vient de mettre à genoux, la Russie avec qui il s’apprête à signer un traité… Alors à quoi bon ? Et puis Napoléon ne veut pas abandonner Joséphine. À Tilsit, Napoléon signe la paix avec la Russie : il rencontre le Tsar Alexandre sur le fleuve Niémen. Les deux armées fraternisent, et Napoléon tombe sous le charme du Tsar. Les deux empereurs se jurent fidélité. Napoléon veut y croire : la paix doit être durable cette fois. Rentré en France, il essuie le chagrin de Joséphine, frappée par la mort de son petit-fils, jalouse des frasques de son époux, mais surtout inquiète, car elle découvre Napoléon changé : elle craint, avec raison, d’être tôt ou tard sacrifiée sur l’autel de la raison d’Etat…
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