dimanche 28 février 2021

Livre - La Crise de la culture - Hannah Arendt

 


L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir inconnaissable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent.
Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture.
Il ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche.

Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle.

Composé de huit essais conçus comme des "exercices de pensée politique", cet ouvrage de la philosophe d'origine allemande Hannah Arendt tire son unité d'un seul et difficile projet : enquêter sur l'origine des grands concepts de la philosophie politique. Le troisième essai, consacré à la notion d'autorité, constitue une analyse particulièrement éclairante de la modernité, définie comme oubli des origines. En effet, l'autorité traditionnelle se définissait par opposition à la fois à la contrainte par force et à la persuasion par arguments. Elle n'était pas l'autoritarisme car "là où la force est employée, l'autorité proprement dite a échoué". Elle n'avait pas non plus besoin de se justifier. Dès lors, si nous confondons aujourd'hui autorité et violence, et croyons que l'autorité peut être discutée, c'est que nous avons oublié ce qu'elle est. Remontant jusqu'à la source de ce concept et de tant d'autres (liberté, histoire...), Arendt tente de nous délivrer d'une amnésie préjudiciable à la compréhension de notre propre monde. Un périple généalogique qui suppose tout de même quelques bagages assez solides !

Hannah Arendt (1906-1975), un monde en partage : Une vie, une œuvre [1984 / France Culture]

 


Hannah Arendt 1906-1975, née Johanna Arendt, est une philosophe allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité.

Fille unique d'une famille aisée de juifs allemands, Hannah Arendt fait ses études à l'université de Marbourg. Elle est l'élève de Heidegger, avec qui elle noue une courte liaison, ainsi qu'une vaste correspondance qui durera jusqu'à la mort de celui-ci.

Elle ne se désignait pas elle-même comme "philosophe", mais plutôt d'après sa profession : professeur de théorie politique. Son refus de la philosophie est notamment évoqué dans "Condition de l'homme moderne" où elle considère que « la majeure partie de la philosophie politique depuis Platon s'interpréterait aisément comme une série d'essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d'une évasion définitive de la politique. »

Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine. Ses livres les plus célèbres sont "Les Origines du totalitarisme" (1951), "Condition de l'homme moderne" (1958) et "La Crise de la culture" (1961). Son livre "Eichmann à Jérusalem", publié à la suite du procès d'Adolf Eichmann en 1961, a suscité des controverses. 

Film - 3.5/5 - Harry Brown - 2009


Harry Brown est un film britannique réalisé par Daniel Barber et sorti en 2009.

Ancien militaire, Harry Brown s'est marié et a eu une fille. Mais son enfant est décédé et son épouse est mourante. Il vit dans un quartier de Londres où des dealers et criminels ont élu refuge, semant la panique en s'attaquant aux habitants de façon violente. Quand sa femme meurt, sa seule compagnie est son ami Leonard. Mais quand Leonard est assassiné par un gang de dealers de drogue qui le harcelait, Harry décide de venger la mort de son ami en reprenant les armes. Pendant ce temps, l'inspecteur Alice Frampton, chargé de l'enquête sur le meurtre de Leonard, essaie de retrouver les meurtriers et de les mettre derrière les barreaux, cela par les moyens de la véritable justice. Mais son impuissance la frappera bientôt, comme elle découvrira peu à peu les actions d'Harry Brown…  

    Michael Caine (VF : Dominique Paturel4) : Harry Brown
    Emily Mortimer (VF : Laurence Dourlens) : l'inspecteur Alice Frampton

Humour - Rire jaune ....

 


Film - 4.9/5 - Remember Me - 2019

 


Remember Me est une comédie dramatique américano-franco-espagnole réalisée par Martin Rosete et sortie en 2019. 

 

 

 

 

 

 

 

 


Claude est septuagénaire, veuf et critique de cinéma et théâtre. Il apprend que l’amour de sa vie, Lily, célèbre actrice française, a été admise dans une maison spécialisée dans le traitement d’Alzheimer en Californie. Il ne l’a pas vue depuis 30 ans. Avec la complicité de son vieil ami Shane il se fait admettre dans le même service que Lily. Il a conçu le projet fou de lui faire retrouver la mémoire grâce à sa présence, son amour intact et leurs souvenirs.

  

 

   


    Bruce Dern : Claude
    Caroline Silhol : Liliane
    Brian Cox : Shane
    Sienna Guillory : Selma
    Verónica Forqué : Mme Marcos

 

 

 

 

 

Synopsis : Claude est septuagénaire, veuf et critique de cinéma et théâtre. Il apprend que l’amour de sa vie, Lily, célèbre actrice française, a été admise dans une maison spécialisée dans le traitement d’Alzheimer en Californie. Il ne l’a pas vue depuis 30 ans. Avec la complicité de son vieil ami Shane il se fait admettre dans le même service que Lily. Il a conçu le projet fou de lui faire retrouver la mémoire grâce à sa présence, son amour intact et leurs souvenirs. 


Existe t-il un meilleur moyen pour se remonter le moral quand la période n’est pas rose, que de se nicher devant une bonne petite comédie romantique ? C’est mignon, c’est joyeux, c’est positif, c’est réconfortant… Parfait pour un chouette moment d’évasion loin de la routine anxiogène faite de masques et de Covid-19. Ca tombe bien, Remember Me est justement une comédie romantique. Mais point d’ados en chaleur ou de quarantenaires cherchant un nouvel élan sentimental, ce sont les seniors qui sont mis à l’honneur dans cette douce romance teintée de drame puisqu’en fond de retrouvailles câlines, le film de l’espagnol Martin Rosete aborde le drame de la maladie d’Alzheimer à travers l’histoire d’un critique de théâtre un peu misanthrope sur les bords (Bruce Dern), qui va se faire passer pour malade afin d’intégrer un établissement spécialisé où a été placé un vieil amour de jeunesse qu’il n’a jamais oublié (Caroline Silhol) avec l’espoir de l’aider à recouvrir la mémoire.


Mark Rosete fait tout son possible pour rendre son histoire cajoleuse et attendrissante, dont les coutures sont piquées entre tendre romantisme, douce émotion et humour amusé. Très classique dans son déroulé, Remember Me se regarde comme le modeste feel good movie qu’il entend être en mettant en valeur, non sans une grande naïveté, un charmant regard sur la vieillesse et l’amour. Malheureusement, cela ne suffit pas et les coutures vont finir par craquer, étirées par un scénario très maladroit qui, au fond, ne tient pas vraiment la route. A cela s’ajoutent un manque d’ambition narratif et formel et de grosses lacunes question enjeux et façon de les gérer. Autant d’éléments qui condamnent le film (bien ironiquement vu son sujet) à un rapide oubli. Heureusement, l’interprétation de ses excellents comédiens est là pour sauver les meubles, le formidable Bruce Dern en tête, qui décidément vieillit vraiment comme un bon vin.

 

Sciences - Extinction des dinosaures

 

La preuve ultime de ce qui a causé l'extinction des dinosaures

De la poussière d'astéroïde retrouvée au cœur du cratère d'impact de Chicxulub

Selon une étude parue dans la revue Science Advances : il n’y a plus de doute sur ce qui a provoqué l’extinction des dinosaures. Depuis les années 80, l’hypothèse la plus crédible pour expliquer l’extinction de masse de la fin du Crétacé – est celle d’un immense impact d'astéroïdes - dont les poussières auraient plongé la terre dans l’obscurité pendant 20 ans. En 1990, au Mexique, on a découvert un cratère d’impact de 180 à 200 kilomètres de large. Le cratère de Chicxulub – qui est depuis devenu le candidat idéal, le suspect numéro 1. Mais il manquait encore certaines preuves directes. Une équipe internationale à découvert, à l'intérieur de ce cratère, de la poussière d’astéroïde. Les géologues ont analysé la composition chimique d'une carotte de forage, et ils ont détecté des niveaux très élevés d'iridium. Un métal qui est peu présent dans la croûte terrestre, mais qui se produit à des concentrations plus élevées dans les météorites. Dans le cratère de Chicxulub, les niveaux d’iridium sont quatre fois plus concentrés que dans les zones environnantes. C’est la preuve incontestable que ce cratère est bien celui provoqué par l’impact de l’astéroïde qui a causé l’extinction des dinosaures. L’affaire est close.   

 

Le cratère de Chicxulub est un cratère d'impact situé à Chicxulub Puerto dans la péninsule du Yucatán au Mexique. Il a été provoqué par la collision d'un astéroïde de 11−81 km de diamètre qui s’est abattu sur la Terre, il y a 66 038 000 ans ± 11 000 ans selon les analyses radiométriques de haute précision réalisées en 20132, c'est-à-dire à la fin du Crétacé. Sa chute marque la fin de l'ère Mésozoïque et est probablement à l'origine de l'une des extinctions massives qui ont frappé la Terre, la crise Crétacé-Paléogène. Le diamètre du cratère, d’environ 180 kilomètres, laisse imaginer une puissance d'explosion similaire à « plusieurs milliards de fois celle de la bombe d’Hiroshima ». Le bassin du cratère, enseveli sous environ mille mètres de calcaire, s'étend pour moitié sous la terre ferme, et pour moitié sous le golfe du Mexique. Un premier forage d'exploration (sans recherche de pétrole ou gaz) est mis en place en 2016 dans le golfe du Mexique. 


Film - 3.5/5 - Embattled - 2020


Embattled 2020

 Un lycéen prodige du judo fait son entrée dans une cage du MMA pour affronter son rival ultime dans un combat pour la reconnaissance. Ce dernier n'est autre que son propre père.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réalisateur :
Nick Sarkisov
avec : , Darren Mann , Colin McKenna , , Karrueche Tran , , , Ava Capri , Drew Starkey , Donald Cerrone

 

 

 


Embattled is a 2020 American sports film starring Stephen Dorff as a reigning mixed martial arts fighter (largely styled after Conor McGregor) whose harsh and abusive nature brings him into conflict with his son, who he attempts to train. LA Times gave the film a great review, describing it as "an exciting, scrappy brawler" and "as a moving family drama, it's a contender." The film was written by David McKenna and directed by Nick Sarkisov and produced by Eryl Cochran.

IFC Films acquired distribution rights to the film in July 2020.

 

Film - 4/5 - Miss - 2020

 Miss est une comédie française coécrite et réalisée par Ruben Alves, sortie en 2020. 

 

avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty.

Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…

  


  Alexandre Wetter : Alex
    Isabelle Nanty : Yolande
    Pascale Arbillot : Amanda
    Thibault de Montalembert : Lola
    Stéfi Celma : Miss Paca

 Il y a sept ans, Ruben Alves se faisait un nom avec le joli succès de La Cage Dorée, chouette comédie franco-portugaise pleine de sympathie et de fraîcheur. Depuis, rien. La raison est simple, Ruben Alves aura mis (très) longtemps à écrire Miss, son second long-métrage, qui résonne chez lui de manière très personnelle. Après avoir accompagné une personne de son entourage dans son processus de transition identitaire, le cinéaste a tenu à en faire le sujet de son nouveau film. Mais le développement d’une histoire intéressante fut long de plusieurs années. Ce n’était d’ailleurs que le début des galères. Prévu pour une sortie en mars dernier, Miss avait été décalé suite au confinement, la Warner croyant fermement au succès de la chose. D’abord septembre (mais la situation était trop fragile) puis pas de bol, fin octobre… au moment où déboule un second confinement ! Karma.


Dans Miss, un jeune garçon androgyne a toujours rêvé de devenir Miss France depuis sa plus tendre enfance. Avec l’aide de ses amis, il va entamer une « transformation » identitaire et s’inscrire au prestigieux concours de beauté. Le sujet est fort, d’actualité, et vient s’inscrire dans une tendance où l’on voit le cinéma aborder de plus en plus souvent la question de la transexualité. Mais pour une fois, ce n’est pas un drame intimiste mais via une comédie dramatique « populaire ». A n’en pas douter, les intentions étaient bonnes. Ruben Alves voulait casser certains codes et idées reçues, et ancrer son histoire dans l’univers Miss France, vecteur des archétypes de beauté, était plutôt malin quant au propos à dessiner en toile de fond. Malheureusement, Miss présente tous les défauts que l’on pouvait redouter, à commencer par une dilution de son sujet dans une écriture qui, à vouloir être très populaire, finit par ne pas lui offrir pas une tribune vraiment solide. Finalement, le choix de la légèreté se fait au détriment d’un propos sans cesse plombé par le caricatural.
 

Sur la forme, passons sur le caractère invraisemblable de l’histoire à laquelle on ne croit pas une seconde (ok, c’est une comédie, c’est « du cinéma »). Mais derrière, Miss est surtout plombé par une écriture faisant dans le déluge de bons sentiments érigés grâce à l’emploi de ficelles grossières et artificielles et posés sur des poncifs en tout genre. Tout est fonctionnel pour remplir un cahier des charges comme préétabli. Miss veut faire rire et émouvoir. Ce n’est pas nouveau, il est facile de faire pleurer dans les chaumières à grand renfort d’émouvant en toc. Il est plus dur de faire rire. Miss est drôle par touches microscopiques (quelques répliques rigolotes et bien senties placées ça et là) mais globalement, tout transpire l’orchestration appuyée, le lisible et le prévisible, donnant lieu à un production très superficielle et calibrée. On soulignera quand même l’interprétation convaincante d’Alexandre Wetter.

 

Film - 3.5/5 - Murder in the Vineyard - 2020

 


A woman tries to protect her teenage daughter when she becomes the target of anonymous bullies.

The movie starts like a Hallmark flick with quirky music interspersed with SCARY AF “DUN’s” as a woman runs from her life in the vineyard.

Three weeks earlier, Emma walks the property with Juan. She has inherited from her grandfather and sold her business to run the vineyard. Her angsty daughter Beatrice wears black and is starting at a new school. She is placed in AP Bio with the seniors and is shown around by a blonde girl named Chloe. They walk by the Soccer field, and a boy named Bryan kicks his ball over their way. Bea and Bryan have chemistry, but Bryan is already dating the most popular girl in school, April. (Someone follows Bea and takes pictures of her while she is shopping for plants.)


Emma is meeting cute guys too. She connects with an old flame named Luke, who was also a soccer star. He asks her out on a date, and I love his forwardness. So does Emma. She agrees to go on a date with him the next night. Aww! The date happens, and Emma doesn’t kiss Luke.

Strange things happen to mother and daughter. Emma hears someone in her house, and Bea has someone aggressively try to get into her bathroom stall at school. (Terrifying.) 


In AP Bio, Bea is partnered with Bryan. He tells her that they should study after practice. April is the head cheerleader and looks like Amber from Teen Mom. She gives Bea the death stare and forbids Bryan from hanging out with her. He breaks up with April. 

Bea texts with Bryan as someone takes pictures of her from the window. Emma notices and screams off the Peeping Tom. That doesn’t stop April from filming Bea in school and posting videos online. The stalking vibes are strong in this movie, thanks to some interesting directional choices.

Romance blossoms between Emma and Luke. They walk the vineyard and makeout. Bryan and Bea are also opening up to one another. Bryan’s dad is in jail for white-collar crime, and his parents are getting divorced. Bea tells him that her dad remarried and has a new family. 


Rumors about Bea are posted on a “slam site,” claiming that Bea has a venereal disease. Emma finds out and lets the school know. The principal says it has happened before, but they will handle it this time. Bryan doesn’t turn on Bea; he stands by her side and doesn’t believe the rumors. He seems like a good guy.

The opening soccer game happens, and Bea is invited to watch Bryan’s game AND a party afterward. At the party, Bryan is a star, and everyone loves him. Bea is less popular at the party and is bullied by popular girls and roofied. (Umm, what.)

Bea wakes up the next morning in her bed to a disappointed and disapproving motherly stare. Emma tells Bea she was probably hazed and didn’t want to hear her side of things. That is bad parenting. Bea takes a shower and finds bruises on her wrists and body; she doesn’t remember anything. 


Someone breaks into the house and watches Bea sleep. They pul the covers off her body and takes pictures of her while she is sleeping. The images are posted online again, and everyone in the school is acting weird towards Bea, even her friends Reese and Chloe. Bryan tries to explain why he left her alone at the party, but she isn’t having it. 

Bea shows her mom the website and promises she wasn’t drinking. Emma comes around an realizes her daughter was drugged. She calls Luke to tell him what happened and apologizes for not believing her daughter the first time.

Bea has flashbacks of being attacked and almost being raped while walking through the halls. A man with sunglasses and a hoodie looks at her and makes an “Shhh” gesture. Bea talks to the counselor, and the advice she receives is STAY STRONG, AND DON’T LET THEM GET TO YOU?!?!? Coach Luke is a little more helpful. He guilts the team into doing better and looking out for females. Mac, Bryan’s friend, admits to helping April drug Bea.

Emma wants to press charges against the soccer team, and the police are not helpful, the detective even discourages her. (What is going on in this town.)

The threats continue, Bea receives notes in her locker and death threats. Emma is outraged and demands that the school and the police take it seriously. Emma finds out that another girl was bullied and killed, which is why the town wants to cover it up.

Finally, Emma appeals to April. April admits to making the slam site but gets paranoid because when Bryan and Mac run by. Bryan is acting very strange and even had spray paint in his gym locker. He is looking more and more guilty, but could it be a misdirect? April is murdered in her car for talking.

Bea is texting with Bryan and realzies that he wasn’t on the other end. She is kidnapped, and the kidnapper leaves a suicide note. It is a copy cat of the crime that happened years ago.

Bryan rushes to Emma and Luke to show them that his phone was stolen, and he is being set up for kidnapping Bea. Luke is overly supportive and is probably guilty. The police talk to Bryan and are suspicious of him after not doing their jobs for days. 


Emma continues to do her investigating and stops by Mac’s house. His dad is a vet, and he has access to Ketamine. He pours Emma a glass full of the stuff and isn’t as slick as he thinks. Emma sees him and knows he has her daughter and is responsible for the murders. She spills the water on herself and excuses herself to the bathroom and searches Mac’s room instead. She fins a composition book with printed out pictures of her daughter ties up. Emma takes pictures and sends them to the detective. Then she hears her daughter calling for help from a shed. Emma opens it with an ax. Mac grabs her and chloroforms Emma before she can untie her daughter.

Emma wakes up tied up, and Mac says he picked Bea because she seems too perfect and ignored him. He wanted to take her down a few pegs. Bea gets herself free from her restraints and rushes to save her mother, who is being strangled to death. Bea grabs a bottle of wine and hits Mac with it. Then she stabs him, and they run through the vineyard. Emma is about to kill Mac, but the police stop her and arrest him.

Film - 3.5/5 - 1BR : The Apartement - 2021


1BR : The Apartement  2021

Afin d'échapper à son passé lourd, Sarah décide d'emménager à Hollywood pour commencer une nouvelle vie.
 
 
 
 
 

 Or, elle ressent rapidement que quelque chose ne va pas dans son nouvel appartement. La nuit, elle entend d'étranges bruits stridents et menaçants. Tandis que la situation s'empire, Sarah doit trouver la force de s'accrocher à sa raison.

 

 


Fraîchement débarquée à Los Angeles, Sarah s’installe dans un appartement au complexe Asilo Del Mar, et fait la connaissance de son voisinage hétéroclite mais soudé. La jeune fille a d'abord du mal à s’intégrer, et refuse notamment les avances de Brian, un voisin de palier.

Film - 4.8/5 - Force of Nature - 2020


 Force of Nature est un film américain réalisé par Michael Polish, sorti en 2020.

Cardillo, un policier au passé trouble, est chargé de protéger les résidents d'un immeuble pris au piège après un ouragan. Parmi eux, Ray, un détective à la retraite, refuse d'être évacué. Parallèlement à la catastrophe météorologique, un groupe de braqueurs tente de réaliser un casse au sein de ce même bâtiment.  

    Mel Gibson (VF : Jacques Frantz) : Ray
    Kate Bosworth (VF : Chloé Berthier) : Troy
    Emile Hirsch : Cardillo
    David Zayas : John le baptiste

 

 

 


« Force of nature » : ainsi s'intitule le dernier film de Mel Gibson à être proposé en France, mais le terme pourrait aussi s'appliquer à l'acteur. A 65 ans, l'Américain poursuit contre vents et marées une carrière cabossée, dont la plupart des longs-métrages récents, même avant la pandémie de Covid-19, n'ont plus droit à une diffusion dans les salles de cinéma dans notre pays, atterrissant directement dans les rayons des DVD ou sur les plates-formes de streaming.

C'est le cas de « Force of nature », un film d'action datant de 2020 proposé depuis ce vendredi sur Amazon Prime Video où, malgré une affiche le mettant en valeur, l'ex-Mad Max ne tient finalement qu'un second rôle aux côtés d'Emile Hirsch, Kate Bosworth et Stephanie Cayo. Celui d'un ancien flic têtu et malade au dernier degré, qui refuse de quitter son appartement, à Porto-Rico, alors qu'un ouragan va dévaster l'île. Malgré son état de santé, il va aider deux policiers venus l'évacuer contre des truands sans pitié. Une histoire efficace, mais qui ne figurera pas parmi les meilleures prestations de l'artiste…

« Mel Gibson y joue un rôle relativement proche de celui qu'il avait dans Traîné sur le bitume (NDLR : excellent polar, à retrouver également sur Amazon Prime Video), relève Matthieu Rostac, spécialiste de l'acteur et auteur de « Mel Gibson, sur la brèche » (Editions Capricci). Un vieux flic usé, fatigué, hirsute, à qui on ne la fait pas. Aussi, comme dans pas mal de ses derniers rôles, il joue avec ses propres codes, sa propre légende, en incarnant un vieux con pas forcément très enclin au progrès. »


Blacklisté dans les années 2000

Un « vieux con », c'est précisément ce que beaucoup ont reproché à l'acteur d'être, après des déclarations antisémites en 2006 et une condamnation pour violences contre sa compagne, en 2010. Sans oublier des problèmes d'alcoolisme récurrents, ou des propos exaltés, Gibson ne cachant pas son catholicisme intégriste. D'où un sacré passage à vide au début de ce siècle, et une image de marque profondément ternie.

Mais l'ex-flic fou furieux de la saga « l'Arme fatale » a su rebondir. « Il a été complètement blacklisté au milieu des années 2000. Entre 2003 et 2009, il n'a rien tourné du tout, souligne Matthieu Rostac. Il lui était très difficile de trouver des rôles, alors qu'il était dans les années 90 un facteur important du système hollywoodien. Aujourd'hui, il fait sa vie, il a pris un chemin différent. Gros avantage pour lui, il a créé sa propre structure en 1989, Icon Productions, et a des fonds, car elle fait beaucoup de distribution, aux Etats-Unis et en Océanie. Il a donc assez d'argent pour produire des projets, où il peut être acteur, ou juste producteur. »


Gibson donne aujourd'hui souvent sa chance à des réalisateurs jeunes ou peu connus, et il redevient réalisateur, certes rare, mais fréquentable. « Si tel n'était le cas, il n'aurait pas réussi à financer son dernier film en tant que cinéaste, Tu ne tueras point, sorti en 2016, relève Matthieu Rostac. Surtout, il n'aurait pas été auréolé de deux Oscars (meilleur montage et meilleur mixage son). Des prix certes techniques, mais qui confirment bien le retour timide de Gibson, sinon la tolérance de nouveau accordée par l'industrie hollywoodienne à son égard. »

En France, il faudra, jusqu'à nouvel ordre, écumer les rayons DVD ou les plates-formes pour apprécier l'acteur. Après « Force of nature », ce sera le cas de « The Professor and the madman », précédé d'une réputation flatteuse et proposé à partir du 17 mars sur OCS. On peut cependant toujours rêver pour l'avenir d'un retour sur grand écran. Pas avec le projet d'une « Arme fatale 5 », désormais peu crédible vu l'âge de tous les protagonistes. Mais pourquoi pas avec le remake du mythique western « La Horde sauvage », où Gibson serait derrière la caméra, et Jamie Foxx et Michael Fassbender devant.

 

 

Livre - Poèmes - Percy Bysshe Shelley


 Shelley est bien le poète des éléments célébré par Bachelard, l'Orphée à la voix merveilleuse, l'amant extatique aux attentes parfois déçues, le créateur de mythes qui réenchantent l'univers. Il fut aussi le poète romantique le plus engagé, à la fois héritier des Lumières, rationaliste ardent et prophète aux accents bibliques, rêvant d'une révolution sans violence et d'une humanité sans Dieu ni maître sur une terre devenue paradisiaque. Pour mettre en évidence ces aspects parfois méconnus de son inspiration, comme la richesse de son symbolisme et sa virtuosité dans des genres et des mètres divers, ses œuvres majeures sont ici présentées intégralement, depuis Alastor jusqu'à Adonaïs, y compris son sublime drame lyrique, Prométhée délivré. Ainsi est illustré le parcours qui a conduit le poète à des sommets d'exaltation, avant l'étrange vision désabusée de la condition humaine que présente Le Triomphe de la Vie, laissé inachevé par une mort prématurée, poème énigmatique où T S. Eliot, revenant sur son premier jugement, consentit à découvrir " les plus grands vers écrits en anglais et les plus proches de Dante ".


Percy SHELLEY – Une Vie, une Œuvre : Philanthrope, athée, ami de l’humanité (France Culture, 2001)

 


Percy Bysshe Shelley  1792-1822  était le fils de Sir Timothy Shelley, second baronnet de Castle Goring, et d’Elizabeth Pilfold son épouse. Il fut élevé dans le Sussex et avait pour précepteur le Révérend Thomas Edwards d’Horsham.

Sans conteste l'un des plus grands écrivains romantiques britanniques. Si les anthologies reprennent surtout Ozymandias, Ode to the West Wind, To a Skylark, et The Masque of Anarchy, ses œuvres les plus importantes sont de longs poèmes visionnaires tels que Alastor, or The Spirit of Solitude, Adonaïs, Prometheus Unbound et son poème inachevé The Triumph of Life.

Sa vie, hors des conventions sociales, son idéalisme farouche et sa voix passionnée l’ont rendu à la fois célèbre et haï des ses contemporains qui voyaient en lui le diable. Mais les deux ou trois générations suivantes en firent leur idole, que ce soient les principaux poètes victoriens Robert Browning, Alfred Tennyson, Dante Gabriel Rossetti ou Algernon Charles Swinburne, ou plus tard Karl Marx, Henry Salt, William Butler Yeats et George Bernard Shaw .

Sa célébrité est aussi associée à celle de ses contemporains John Keats et Lord Byron qui comme lui moururent en pleine jeunesse, ainsi qu’à la femme qu’il épousa en secondes noces, la romancière Mary Shelley, auteur de Frankenstein, dont il préfaça l’édition de 1818.

L'été 1822 Shelley et son ami Williams construisent un petit voilier, l'Ariel, pour traverser le golfe de Livourne. Ils s'embarquent le 8 juillet accompagnés d'un jeune mousse, Charles Vivian. Le temps est lourd, la mer agitée. Après deux heures de navigation l'Ariel est submergé par la tempête. Au bout de dix jours, les trois corps seront rejetés sur la grève. Dans la veste de Shelley on retrouvera un petit volume d'Eschyle et un recueil de Keats. Les corps seront incinérés à la manière antique sur la plage de Viareggio en présence de Byron et de Leigh Hunt, l'ami de Keats. Les cendres du poète seront placées dans le cimetière protestant de Rome. 

Livre - La ballade du vieux marin - Samuel Taylor Coleridge


 "Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) est le plus romantique de tous les poètes romantiques. Mélange d'émotions et de réflexion, d'enthousiasme et de doutes, il est la contradiction faite homme. Il aime passionnément la Nature, dans sa version sauvage du Pays de Galles et des Lacs où il vit avec une parfaite sobriété écologique. Dans le même temps, cependant, il ne peut pas se passer de Londres, dont il aime fréquenter les cafés. Comme il a lu Rousseau et les philosophes du XVIIIe siècle, il porte en lui l'utopie d'une société meilleure. Mais comme il trouve que la Révolution française s'est pervertie, il part en 1798 pour l'Allemagne et l'université de Göttingen découvrir Kant, Schelling et Fichte. Ce faisant, il quitte la poésie pour la philosophie, abandonne femme et enfants pour une vie d'errance londonienne et d'accoutumance à l'opium. Il est le modèle de tous les Rimbaud à venir. Il compose un impérissable poème en sept chants La Ballade du Vieux Marin ainsi qu'une méditation orientale sur l'empereur mongol Kubla Khan, que toute l'Angleterre sait par cœur. Ce grand marcheur métaphysique, capable d'escalader les pics du Lake District de nuit, est probablement l'inconnu que l'on voit de dos dans les tableaux de Caspar David Friedrich rêver dans le soleil naissant au-dessus d'un océan de brume".

 

Samuel COLERIDGE – Une Vie, une Œuvre : 1772-1834 (France Culture, 1990)


Samuel Taylor Coleridge 1772-1834 est un poète et critique britannique.

Très jeune, il se passionne, pour la lecture. Suite au décès de son père, il entre en pension à l'austère Christ's Hospital. Son amitié avec Charles Lamb, lui permet de surmonter le manque d'affection qu'il connaît alors. Il compose ses premiers poèmes.

Il poursuit ses études à l'université de Cambridge en 1791. Un an après, il obtient le prix de la meilleure ode grecque. C'est à cette époque, qu'il commence à s'adonner à l'alcool et au Laudanum. La politique le passionne et il s'éprend des grands idéaux de la Révolution française. Il abandonne ses études sans diplôme. En 1794, Coleridge se lie d'amitié avec Southey, et ils envisagent de fonder une communauté utopique bâtie sur les idéaux égalitaires. Ce projet avorte rapidement.

En 1795, Coleridge donne des cours sur la Révolution française et se marie. Mais le désamour s'installe dans le couple; son mariage se conclut par une séparation. La même année, il rencontre Wordsworth. En 1798, ils publient, ensemble, "Les Ballades lyriques", qui contiennent "La Ballade du Vieux Marin". Pour calmer ses rhumatismes et ses troubles névralgiques, les médecins lui prescrivent de l'opium, dont il devient dépendant.

Avec Wordsworth, il voyage en Allemagne en 1798 et apprend l'allemand en autodidacte. Il y étudie la philosophie et s'intéresse aux écrits de Kant, Lessing et Schelling. De retour en Angleterre, il traduit le "Wallenstein" de Schiller. Après ce voyage, il devient fervent philosophe spirituel, royaliste, et est désormais un détracteur de la Révolution française.

Il s'installe avec Wordsworth dans le Nord de l'Angleterre dans le district des lacs, ce qui leur vaut avec Southey, l'appellation de lakistes. Il tombe amoureux de la sœur de la future femme de Wordsworth, mais cette passion est contrariée et ils cessent de se fréquenter. Il sombre alors dans une profonde dépression.

Prenant peu à peu ses distances avec Wordsworth, sa poésie devient plus rare et plus fragmentaire. Après un voyage de deux ans en Italie, il s'installe à Londres et à Bristol où il connaît un franc succès en tant que conférencier.

En 1816, avec l'aide de Byron, il publie un recueil de poèmes où figurent "Christabel", "Les Souffrances du sommeil" et "Kubla Khan". Il publie un autre recueil, "Feuilles sibyllines" (1817). Mais victime de sa dépendance à l'opium, il séjourne chez le médecin James Gillman. C'est là qu'il achève la "Biographia Literaria". 

Film - 3.5 - L'Arnaqueuse - 2020

 

 

Film - L'Arnaqueuse

Genre: Comedy, Dramatic Comedy 

Réalisateur: Tanya Wexler 

Distribution: Zoey Deutch, Jai Courtney, Judy Greer, Jermaine Fowler

L’arnaqueuse surdouée Peg Dahl (Zoey Deutch) connait un succès fulgurant dans le milieu du recouvrement de créances, faisant d’elle la cible d’un adversaire violent.

Peg Dahl ferait tout pour échapper à Buffalo. Après s’être embourbée dans un tas de problèmes, elle se retrouve criblée de dettes et la perspective de quitter sa ville natale s’en retrouve bien diminuée. Elle décide alors de se lancer dans le business du recouvrement de dettes et enclenche une guerre avec le Roi des chasseurs de dettes de Buffalo… Buffaloed 

 

 

Téléfilm - 4.999/5 - Intraitable - Sera diffusé sur la Deux le lundi 1er mars 2021

 


Intraitable

Téléfilm dramatique de Marion Laine (2020) 

"Intraitable" est inspiré de la vie du vigneron Emmanuel Giboulot et de son, très médiatique, procès qui s'est tenu en 2014.

 

Le scénario est librement inspiré de l’histoire d’Emmanuel Giboulot, ce viticulteur beaunois qui refusa de traiter ses vignes. Le film, réalisé par Marion Laine, est porté par Fred Testot (rôle principal), Patrick Timsit ou encore Zineb Triki. La plupart des figurants des scènes tournées dans les Maranges sont des habitants de Cheilly ou d’anciens vendangeurs passés par le domaine Chevrot.

La scène la plus attendue est certainement la paulée, fête de fin de vendanges. Elle a été tournée dans la cour du domaine, avec toute la famille de Fernand Chevrot.

 


Avec :
Fred Testot, Zineb Triki, Élodie Frenck, Laurent Bateau, Natalie Beder, Satya Dusaugey, Vanessa David, Eric Caruso, Philippe Dusseau, Majida Ghomari, Marine Dusehu, Eloïse Genet 

Un viticulteur bio, discret et idéaliste devient presque malgré lui un lanceur d'alerte. Prié par arrêté préfectoral d'épandre préventivement du pesticide sur ses vignes, il refuse et s'engage dans une procédure longue et inégale contre L’État. Au cours de son action, il se voit obligé de défendre sa vision du métier, son exploitation et sa compagne contre les intimidations de ceux que son combat dérange...

 

Comment faire sans pesticides ? Le 1er mars, soirée France 2 : « Intraitable », un film avec Fred Testot, un débat et un documentaire

Dans le cadre de l’opération « Nous, Paysans », France 2 propose une soirée exceptionnelle avec un film et un débat, suivi d’un documentaire, pour répondre à la question : comment faire sans pesticides ? Dans la fiction « Intraitable », le comédien Fred Testot incarne un viticulteur qui, refusant de céder à l’injonction des traitements par pesticides, est conduit devant la justice. Emmanuel Giboulot, qui a inspiré cette histoire, a accepté de nous raconter son combat.

L’itinéraire d’un homme libre, Gabriel Rivalan, qui, au risque de perdre son exploitation et de faire imploser son couple, choisit d’aller jusqu’au bout de ses convictions.
Gabriel refuse de se plier aux injonctions d’un arrêté préfectoral qui lui impose de traiter préventivement sa vigne aux pesticides. Adepte de la biodynamie, il s’oppose à l’usage de produits chimiques, qui, selon lui, fragilisent la terre, détruisent les écosystèmes et mettent en péril la santé des hommes. 


Ce refus de principe entraîne peu à peu cet homme simple et discret dans une spirale judiciaire infernale qui va bousculer sa vie professionnelle et sentimentale, le transformant malgré lui en lanceur d’alerte.Gabriel est d’abord lâché par son syndicat avant d’être piégé ensuite au tribunal, l’accusation le faisant passer pour un doux rêveur et un dangereux inconscient. Condamné en première instance, il subit parallèlement les pressions verbales, parfois physiques, de certains de ses confrères et amis, au premier rang desquels Pierre Dubois qui, par peur des représailles administratives, veut lui faire abandonner son combat. Pour ça, ils n’hésitent pas à s’attaquer à Loubna, la compagne de Gabriel, dont la situation administrative fragile au regard des lois sur l’immigration est une cible facile… 

Dans ce contexte tendu où sa vie est proche du chaos, Gabriel décide de résister et reçoit pour préparer son procès en appel l’aide d’Astrid de Rocourt, une ancienne lobbyiste repentie qui le forme à la lutte virale et déclenche une pétition sur le Net pour populariser sa cause. Le nombre de signataires monte rapidement et l'optimisme renaît, avant que les mauvaises nouvelles ne pleuvent à l’approche de l’audience. Des témoins effrayés se rétractent, Loubna, menacée de reconduite à la frontière, et surtout Jeanne, la sœur cadette de Gabriel, viticultrice également, atteinte d’un cancer des ovaires, qui décide de ne pas témoigner au procès de son frère, bien qu’elle le soutienne.
Gabriel devra finalement sa victoire à la montée massive de la mobilisation populaire en sa faveur (environ un million de followers), à la ligne de défense habile de son conseil maître Boisseau, et à quelques évènements inattendus...

 


Qui est à l’origine de cette fiction, et pourquoi avez-vous accepté sa réalisation ? 

Emmanuel Giboulot : Didier Vinson, le scénariste, m’avait soutenu via les réseaux sociaux et les pétitions lors du procès et avait suivi ce qui s’était passé. Il m’a contacté pour m’expliquer ce qu’il souhaitait faire. Quand j’ai lu le scénario, j’ai accepté sur le principe que le film ne soit pas partisan mais équilibré. Ma position a toujours été de reconnaître les différentes postures en fonction des risques, des peurs, de la culture… Didier, qui a écrit dans cet esprit, l’a très bien compris. J’ai aussi accepté ce projet afin de sensibiliser à nouveau le public à des problématiques environnementales toujours très présentes. On se rend bien compte qu’à chaque fois qu’il y a une avancée sur des règles et des pratiques, il y a une espèce de retour de balancier avec des lobbies qui ne veulent pas que le système change. 

Quelles libertés les scénaristes Marion Laine et Didier Vinson ont-ils prises avec la réalité ? 
E. G. 
Les faits essentiels se sont à peu près déroulés comme ça, sauf que je n’ai jamais été emmené par la police comme dans la première scène de la fiction où on vient me chercher ! J’ai été convoqué au commissariat pour me justifier, avant qu’il ne me soit signifié de me rendre au tribunal. Dans un premier temps, ça devait être une comparution devant le substitut du procureur de la République qui m’aurait rappelé la loi et m’aurait mis une amende. Je voulais que le sujet soit débattu, pour ne pas être uniquement sous le diktat d’une injonction à traiter. La vigne est quand même notre outil de travail, notre patrimoine, donc on ne fait pas les choses n’importe comment. Peu de temps avant l’échéance, voyant que je n’avais que quelques soutiens individuels et pas de structure agricole collective – certains groupes avaient appelé au traitement –, j’ai décidé de me tourner vers le monde des associations environnementales. C’est à partir de ce moment-là que l’affaire a commencé à être médiatisée. À partir de là, la comparution est devenue un procès.  


Le personnage d’Astrid de Rocourt est-il bien réel ? 

E. G.
 : En l’occurrence, la personne qui a initié la pétition qui a eu tant de succès est un homme ! Il est bien le représentant d’une association de santé, mais il n’avait pas l’habitude de prendre position sur des sujets environnementaux. Le personnage d’Astrid est très romancé ! Mais l’idée était bien de faire partager cette problématique. La vidéo où je lis un texte qu’on a élaboré ensemble a entraîné 750 000 signatures, au total environ 1 million avec celles qui ont suivi. Je n’avais pas imaginé que cela prenne de telles proportions : un millier de personnes devant le tribunal de première instance ! 

Qui vous a soutenu ? 
E. G. 
Des consommateurs un peu partout dans le monde, jusqu’en Australie, au Japon, en Chine, au Canada… Il y a eu deux éditos dans le New York Times ! Avant cette mobilisation, je me sentais assez seul. J’avais des soutiens individuels de collègues de la région et d’autres régions, mais en même temps j’étais rempli de doutes. Car je ne voulais pas que ceux qui avaient choisi de traiter soient montrés du doigt. Je respecte la position de tout le monde, les choix qui sont faits d’aller vers un mode de production ou un autre sont personnels. Moi, je considère que tout le monde a le droit de faire son chemin, plus ou moins tôt, vers la conscience des dangers de l’utilisation des produits chimiques. Je regarde juste la portée de nos actes sur l’environnement et sur la santé. Pour moi, c’est ça l’important, dans notre monde agricole. Il y a eu un moment de basculement : cette incohérence dans le système qui nous imposait de traiter alors qu’il n’y avait pas urgence, ni de présence avérée de la maladie dans notre région. Le besoin d’avoir plus de clarté sur les pratiques agricoles : dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit ! Dans le milieu agricole, souvent on ne dit pas ce qui se passe réellement. Les consommateurs réclament aussi plus de transparence et de conscience dans les pratiques.  


Vous êtes-vous reconnu dans l’interprétation de Fred Testot ? 

E. G.
 : Nous nous sommes rencontrés juste à la veille du tournage. Il a fait son travail de comédien sans vouloir forcément s’imprégner de qui j’étais, et je trouve ça plutôt sain. Je l’ai trouvé très juste et équilibré, car il est à la fois dans l’affirmation et dans le doute. Peut-être un peu plus excessif que moi à certains moments ! Zineb Triki, qui interprète Loubna,  est très bien aussi, même si elle ne correspond pas à ce qu’est ma compagne dans la vie. Avant de partir au procès, mon avocat, bienveillant, m’avait plutôt découragé et alerté sur la pression et les difficultés que j’allais rencontrer. J’en avais discuté avec elle pour savoir si elle était d’accord, avant de me lancer dans cette aventure qui a été lourde à porter pour ma famille à certains moments. Quant à mon entourage, si certains comportements de gens que je connaissais bien m’ont blessé, la plupart sont plutôt venus me voir en me félicitant et en m’encourageant, même s’ils n’étaient pas forcément d’accord avec moi.  

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis 2014 ?

E. G. : Pas grand-chose à part le fait d’avoir été légitimé dans ma démarche. Mais ça a légitimé aussi les pratiques d’un ensemble d’autres vignerons parce que si moi j’ai été médiatisé, plein d’autres ont fait la même chose : en 2013, on pense que 30 à 40 % ne se sont pas pliés à cette injonction qui paraissait incohérente. Donc, ça a donné du crédit à un bon tiers de la population viticole. Même si je continue à chercher, j’ai les mêmes pratiques depuis que j’ai commencé en 1985, à la suite de mon père qui a été le premier dans les années soixante-dix à se convertir au bio dans la région. Et mon engagement est ancien au sein d'un ensemble de structures professionnelles. Mon nom est un peu plus connu qu’avant, mais je continue à vendre ma production comme je le faisais avant.


Qu’est-ce que cette affaire a fait évoluer ? 

E. G. 
En région Bourgogne, les règles sont beaucoup plus cohérentes et l’écoute est bien meilleure. Personne aujourd’hui n’a envie de se confronter à une médiatisation comme on l’a vécue. On constate que dans les pratiques agricoles et viticoles de notre région, il y a une évolution des conversions vers l’agriculture biologique. Les chiffres le montrent : en l’espace d’un an, en Côte-d’Or, nous sommes passés de 21 à 24 % de la surface certifiée en bio, et on a plein de candidats à la conversion. Il y a plein de choses positives dans les pratiques – plus d'herbe dans les vignes –, mais il reste encore du chemin à faire ! 

À quoi êtes-vous confronté dans votre métier aujourd’hui ?
E. G. Le métier de paysan consiste à s’adapter. On essaie de développer des sols plus résilients, avec une couverture végétale, pour résister aux changements climatiques qui sont notre grande préoccupation depuis 2011. La réalité technique peut faire peur, on a eu des échecs. C’est plus difficile à certains moments, c’est aussi plus simple à d’autres. Avec le temps, on a plutôt une meilleure résilience – sauf quand le gel est là. On construit une approche globale qui va permettre un meilleur fonctionnement du système, un équilibre différent dans les vins.

Propos recueillis par Anne-Laure Fournier 

 

Livre - Penser en Chine - Anne Cheng

Anne Cheng : « Cela ferait énormément de bien à la Chine de ne plus être cet “empire du Milieu”… »

La sinologue, professeure au Collège de France, travaille depuis quarante ans à faire connaître les trésors intellectuels de la Chine. Mais toujours avec la volonté de contrer la propagande du régime. Elle dirige un ouvrage collectif, « Penser en Chine ».

Chine : comment penser un pays sans mot et sans image ?


Que se passe-t-il en Chine ? Les publications se multiplient à foison sur la dictature du Parti communiste, ses ambitions, sa volonté de contrôler la pensée et d'exercer la plus sourcilleuse des censures. Mais que se pense-t-il en Chine ? L'originalité profonde de cet ouvrage collectif, qui rassemble les meilleurs spécialistes des différentes questions traitées, est de présenter au lecteur occidental les débats, enjeux, directives et chemins de traverse qui constituent la vie intellectuelle et politique.
Quatre parties permettent de découvrir au plus près la circulation des idées, officielles comme alternatives, dans leur volonté de penser et dire autrement. Projections de la Chine-monde : le débat essentiel est celui qui se conduit sur la différence de nature entre la philosophie chinoise et les valeurs universelles, et qui est au fondement du fantasme d'un Empire-monde et de la propagande du parti à travers la multiplication dans le monde des Instituts Confucius.
Récit national et réécritures de l'histoire : face au grand récit unique que le Parti veut imposer, nombre d'historiens soulignent la pluralité d'approches, la difficile application à l'histoire de la Chine des grandes étapes historiques imaginées par Marx et Engels, sachant que des contre-récits au discours officiel sont portés par le cinéma. Modes de contrôle de la société civile : la vie intellectuelle se déploie sur fond des rapports de force entre le Parti et la société civile.


Elle passe depuis 1989 par l'essor d'intellectuels non- institutionnels, de groupes plus ou moins formels de parole où chacun dit la réalité de sa vie, loin des récits officiels ; mais aussi par le système du crédit social, plus complexe que la simple vidéo-surveillance des populations, et la vitalité d'une religion bouddhiste qui doit à chaque instant négocier sa place et son rôle avec le Parti. Points de tensions : la réalité résiste à son enfermement dans les grilles de la pensée officielle : le socialisme aux caractéristiques chinoises est ni plus ni moins qu'un capitalisme d'Etat ; l'intégration harmonieuse des peuples a le visage du génocide des Musulmans au Xinjiang, "nouvelle frontière" de la purification nationale ; les conflits de l'eau au Tibet font rage au détriment de la population ethnique locale.
Enfin, l'image que la Chine entend donner d'elle est fortement fissurée par les crises sanitaires et environnementales, dont la dernière en date sévit encore partout dans le monde.

Livre - Histoire de la pensée chinoise - Anne Cheng

 


Depuis quatre mille ans, la culture chinoise - la plus ancienne aujourd'hui parmi les cultures vivantes - offre l'image d'une remarquable continuité. Pourtant, c'est à travers une histoire faite de ruptures radicales, de profondes mutations mais aussi d'échanges avec d'autres cultures, que la Chine a vu naître des pensées aussi originales que celles de Confucius et du taoïsme, et assimilé le bouddhisme avant d'engager à l'ère moderne un dialogue, décisif pour le temps présent et à venir, avec l'Occident. Force est de constater cependant que la plupart des Occidentaux demeurent dans l'ignorance de cette tradition intellectuelle qui n'a fait l'objet que de présentations partielles ou partiales. On se contente souvent d'en retenir certains aspects religieux ou de la réduire à une simple sagesse.Anne Cheng, qui a déjà publié au Seuil une traduction des Entretiens de Confucius qui fait autorité, nous donne ici une synthèse magistrale, utile au curieux comme à l'étudiant. L'évolution de la pensée chinoise y est retracée depuis la dynastie des Shang au deuxième millénaire avant notre ère jusqu'au mouvement du 4 mai 1919 qui marque à la fois la rupture avec le passé et le renouveau d'une pensée qui n'a pas dit son dernier mot.

 

La Chine, éternelle "Autre" de l'Europe ?

 



Anne Cheng-Wang  née en 1955 est une sinologue et enseignante.

Elle est, depuis 2008, titulaire au Collège de France de la chaire intitulée 
« Histoire intellectuelle de la Chine »

 

Musique - Jean Sibelius

 Jean Sibelius (Johan Julius Christian Sibelius en finlandais), né le 8 décembre 1865 à Tavastehus, dans le grand-duché de Finlande, et mort le 20 septembre 1957 à Järvenpää, près d'Helsinki, est un compositeur finlandais de musique classique. Il est, avec Johan Ludvig Runeberg, l'un des Finlandais qui symbolisent le mieux la naissance de l'identité nationale finlandaise.



Jean Sibelius
Finlandia en la bémol Majeur op.26


Jean Sibelius
Pièces pour Kuolema op 44 (Valse triste)


Danse - Une poétesse visuelle - Carolyn Carlson

 


Carolyn Carlson, née le 7 mars 1943 à Oakland en Californie, est danseuse, chorégraphe, ainsi que poétesse et calligraphe franco-américaine.

Grande figure de la Nouvelle danse française1, elle a joué un rôle central dans la promotion de la danse contemporaine en France et en Italie avec le GRTOP à l'Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice. Auteure de plus d'une centaine de pièces, elle est la fondatrice de l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson à La Cartoucherie en 1999 et elle a été la directrice du Centre chorégraphique national Roubaix - Nord-Pas-de-Calais. Elle a fondé également la Carolyn Carlson Company, associée au théâtre national de Chaillot de 2014 à 2016. 

La poésie en gestes, par Carolyn Carlson


Il suffit de peu de mots à l'esprit contemplatif pour effectuer une percée dans le domaine de l'essentiel, inhérent à la poésie. Le haïku est un moyen de nous ressaisir dans notre "être ici-et-maintenant" par une condensation des perceptions qui offrent un accès direct à l'illumination de la conscience.
Ces courts poèmes ne suivent pas un ordre particulier. Ce sont plutôt des miroirs qui reflètent "les choses comme elles sont en elles-mêmes".
L'expression spontanée dont j'use ici est de même nature que la danse ; il s'agit de cerner les idées et intuitions qui pénètrent le coeur pour que mots et réflexion se fassent action, d'atteindre au royaume, invisible et visible, du Temps-de-l'esprit, espaces sur le papier ouverts à la pensée.

En proie à ta manie d'accumuler
plonge cette page dans l'eau
l'encre bave le papier se dissout
ton regard se désemplit
plus rien à chercher
c'est alors que tout peut arriver

Moi - toi
flèches volant dans des directions opposées
et qui convergent vers le centre
cocréateurs avec l'univers
Biographie de l'auteur
Chorégraphe, danseuse, poète et calligraphe, Carolyn Carlson propose une suite de poèmes dans la manière des haïkus et des wakas japonais. Ces poésies brèves traduisent une réminiscence, une sensation, un état d'âme, inspirés par la vie spirituelle de l'auteur.
 

 



Vocabulaire - Syndrome de l'imposteur

 Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérienc...