vendredi 26 février 2021

Livre - Les Carnets du sous-sol - Fiodor Dostoïevski


 Publié en 1864 Les Carnets du sous-sol, longtemps méconnu, est pourtant un texte central dans l'oeuvre de Dostoïvski.
Seul dans son "souterrain" un homme parle et parle encore. A l'instar du monde, le mouvement de sa parole, inquiet, exalté, jamais ne s'arrête. Cet homme parle de lui et dit la haine, la solitude, l'humiliation. Il parle de meurtre.
On trouvera dans Les Carnets du sous-sol comme une épure des thèmes essentiel de l'oeuvre.

Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski ne cesse de conspuer l'humaine condition pour prôner son droit à la liberté. Et il n'a de répit qu'il n'ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d'un soir.

 

 

Dostoïevski (4/4) : Un passage à l'acte

 La Compagnie des auteurs Par Matthieu Garrigou-Lagrange et Laurence Millet. Émission diffusée sur France Culture le 07.09.2017.

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Intervenants : - Alain Finkielkraut : philosophe et académicien. - Leslie Kaplan : écrivaine. - Eric Marty : écrivain et universitaire. ------------------------------------------------------------------------------ 

En première partie d'émission, nous sommes en compagnie d'Alain Finkielkraut, philosophe, écrivain et académicien, auteur de 'Un cœur intelligent' (Stock/Flammarion, 2009). Dans cet essai, il fait l'apologie de la littérature et de son pouvoir de nuances à partir de neuf lectures, dont une consacrée aux 'Carnets du sous-sol' de Dostoïevski intitulée 'L'enfer de l'amour-propre'. "Quand il est seul, l'homme du sous-sol ne pense qu'aux autres. Quand il est avec les autres, il ne pense qu'à lui-même. C'est l'amour-propre. La modernité postule qu'il est possible d'établir une société rationnelle sur la recherche du bien-être. L'homme du sous-sol ne cherche pas son bien-être, il se complaît dans son mal de dents. C'est une manière de montrer qu'il y a quelque chose d'irrécupérable dans l'homme, qu'il est impossible de montrer qu'il existe une solution définitive au problème humain." (Alain Finkielkraut) En deuxième partie d'émission, la romancière et essayiste Leslie Kaplan pense avec Dostoïevski. Son essai 'Les Outils' (P.O.L, 2003) explore les ramifications de la rencontre entre un sujet et une œuvre, que ce soit celle de Cassavetes, de Robert Antelme, ou de Dostoïevski. Plus récemment, elle a publié le roman 'Mathias et la Révolution' (P.O.L, 2016). Elle a reçu, en 2017, le grand prix de la Société des Gens de Lettres (SGDL) pour l'ensemble de son œuvre. "La modernité de Dostoïevski a quelque chose à voir avec l'illimité de la conscience. L'homme du sous-sol, c'est l'expérience terrifiante de l'illimité de la pensée. L'homme du sous-sol est pris dans un horrible ressassement. Il n'y a rien dans ce ressassement pour lui [permettre de s']arrêter de penser, parce que pour lui, il n'y a pas d'autre." (Leslie Kaplan)

 

"Les carnets du sous sol" (livre audio, première partie)

"Les carnets du sous-sol" (livre audio, deuxième partie)

 

 

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