Nerval, Joyce, Borges, Wilde, Leopardi, Flaubert, Proust, Manzoni et les autres... Quand Eco fait sa littérature, quand il nous livre ses émois d'adolescent, ses curiosités de sémioticien, ses angoisses d'écrivain face à
l'influence des maîtres, ses admirations d'aficionado - bref, son panorama littéraire -, on jubile devant tant
d'intelligence du texte et d'amour des mots.
Et quand, au dernier chapitre, il nous raconte ses premières armes de poète et romancier en herbe, révèle ses superstitions d'auteur, ses attentes ou ses craintes, on a le sentiment de pénétrer dans le jardin secret qu'il avait souvent évoqué sans jamais vraiment nous le dévoiler.
Un régal !
Umberto Eco 1932-2016 est un écrivain italien.
Fils de Giovanna Bisio et de Giulio Eco, employé aux chemins de fer, il a
passé son baccalauréat au lycée Giovanna-Plan d'Alexandrie, sa ville
natale.
Diplômé en philosophie en 1954 à l'université de Turin, il s'intéresse
dans un premier temps à la scolastique médiévale, puis à l'art
d'avant-garde et à la culture populaire contemporaine.
Pionnier de la sémiotique (l’étude des signes), il développe des
théories du langage et notamment de la réception, qui se retrouvent en
filigrane dans ses œuvres romanesques.
Docteur en philosophie, il commence sa carrière à la télévision. Cette
expérience l’amène à se pencher sur la culture de masse, réflexion qu’il
développe notamment dans "La Guerre du faux", en 1985.
Universitaire, il est titulaire de la chaire de sémiotique et directeur
de l’École supérieure des Sciences humaines à l’université de Bologne.
Il est l’auteur de nombreux essais sur la linguistique, la sémiotique,
l’esthétique, la culture de masse.
Mais, il est surtout connu du grand public comme romancier, et
spécifiquement pour deux ouvrages : "Le Nom de la rose" (1980) qui
reçoit le prix Strega et le prix Médicis étranger et "Le Pendule de
Foucault" (1988). "Le Nom de la rose" connaît un succès mondial avec
plusieurs millions d'exemplaires vendus et des traductions en
quarante-trois langues, malgré un contenu dense et ardu. Umberto Eco met
en application dans ce « policier médiéval » ses concepts sémiologiques
et ses théories du langage, ceux-là mêmes qu'il enseigne à Turin. Mais,
il a publié d'autres romans comme "L'Île du jour d'avant" (1994),
"Baudolino" (2000), "Le Cimetière de Prague" (2010) ou encore "Numéro
zéro" (2015).
Umberto Eco donne plusieurs conférences sur ses théories de la narration
en littérature, "Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs"
(1996), sur la traduction, "Experiences in translation" (2000), et sur
la littérature, "De la littérature" (2003).
Eco souffrait d'un cancer du pancréas pendant deux ans.
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