dimanche 21 février 2021

Livre - Les Amours - Pierre de Ronsard


Tout ce que Ronsard a écrit de vers amoureux, mais aussi érotiques, au temps de sa verte jeunesse, et qu'il a publié entre 1552 et 1560 à Cassandre, à Marie, aux belles et accortes paysannes qui s'abandonnent sur un talus, le poète dit sa ferveur, dans une langue tantôt familière et leste, tantôt au moyen d'images mythologiques que l'on retrouve dans l'art de Fontainebleau. C'est le beau XVIè siècle qui s'exprime ici, celui du règne d'Henri II, roi cavalier, des châteaux du bord de Loire, des bals et des rêves. Ronsard n'a pas encore la tête religieuse et il ne sait pas qu'il va bientôt troquer sa plume pour une épée. Et si la poésie grave le tente déjà, il ne s'y abandonne que par occasion. Son coeur et son corps l'occupent tout entier.

  A Cassandre 

Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.

 

Une vie, une œuvre

 


Pierre de Ronsard 1524-1585 est un poète français.

Il est d'abord page de beaucoup d'aristocrates, dont le fils du roi François Ier. Il se destinait à la carrière de militaire et de diplomate, ayant déjà été secrétaire de l'ambassadeur Lazare de Baïf; mais une grave maladie le rend à demi-sourd; il doit donc réorienter son avenir.

Le 6 mars 1543, il est tonsuré au Mans. Des bénéfices ecclésiastiques lui assurent un revenu régulier qui lui enlève tout souci matériel; ce qui lui vaut de consacrer sa vie à la poésie.

Il s'installe à Paris en 1544. C'est là qu'il contribue à former la Pléiade, groupe d'écrivains qui se donnent comme mission d'enrichir la langue française et de créer une véritable littérature française. Grand humaniste, il devient le poète le plus important du groupe avec Joachim du Bellay, qui rédige en 1549 "Défense et Illustration de la langue française".

Ronsard ne fait pas d'études littéraires régulières, il apprend sous l'influence de beaucoup d'écrivains, d'abord auprès de l’helléniste français Jean Dorat qu'il a comme maître, au collège de Coqueret.

Il fréquente des poètes, des humanistes, des clercs, des gens de cour; il y participe activement à la vie des premiers salons et à l'activité de l'Académie de poésie et de musique, créée par Jean Antoine de Baïf. Il devient en 1558 poète officiel de la cour, avec le titre de conseiller et d'aumônier ordinaire du roi.

Grand humaniste, il veut une poésie inspirée de l'antiquité tant au niveau des thèmes qu'au niveau de la mythologie; il renoue avec Homère, Virgile et Horace.

Auteur d’une œuvre vaste qui s'est porté aussi bien sur la poésie engagée et officielle dans le contexte des guerres de religions avec Les "Hymnes" et les "Discours" (1555-1564), que sur l’épopée avec "La Franciade" (1572) ou la poésie lyrique avec les recueils "Odes" (1550-1552) et "Amours" (Les Amours de Cassandre, 1552 ; Les Amours de Marie, 1555 ; Sonnets pour Hélène, 1578). 


Grand commentaire biographique

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