À la fin du XIIe siècle se développe clans le nord-ouest de l'Europe un nouveau type de communauté religieuse : les béguines, vouées à la prière et aux bonnes œuvres, vivent hors des cloîtres un retour à des formes simples de religion.
Souvent en proie à des extases, ces " inspirées " ont laissé des écrits poétiques témoignant clans une langue nouvelle, influencée par la poésie courtoise, de leur ferveur enthousiaste et de leur liberté.
Ce recueil regroupe les Poèmes spirituels d'Hadewijch d'Anvers, l'un des premiers monuments de la poésie lyrique en flamand, et les Nouveaux Poèmes, attribués à Hadewijch II, qui représentent la mystique spéculative des béguines.
Une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté religieuse laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels.
Le mouvement béguinal, apparu à Liège à la fin du XIIe siècle constitue le premier type de vie religieuse féminine non cloîtrée ; il s'étend rapidement en Europe du Nord-Ouest, le long de l'axe rhénan,. Les béguines vivent dans de petites maisons individuelles souvent regroupées autour d'une chapelle pour former un ensemble appelé « béguinage ».
Proches des ordres mendiants, leur indépendance les rend suspectes aux autorités ecclésiales et elles sont bientôt persécutées - notamment avec l'exécution de Marguerite Porete - puis condamnées par le concile de Vienne pour « fausse piété », avant d'être intégrées aux tiers-ordres mendiants au XVe siècle.
La dernière béguine disparaît le 14 avril 2013 à Courtrai.
Leurs homologues masculins étaient appelés « béguins » ou « béguards ».
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