Dernier grand roman de F. M. Dostoïevski (1821-1881) Les Frères Karamazov paraissent en revue de 1879 à 1880 dans Le Messager russe. À mesure des livraisons, le succès va grandissant, renforcé par les lectures qu'en donne l'écrivain aux soirées littéraires du moins dans le public car la presse réagit en fonction de ses convictions démocrates ou conservatrices. Les attentats terroristes se multiplient, les pendaisons aussi. L'empereur Alexandre II est déjà condamné par le Comité exécutif des révolutionnaires de Terre et Liberté. L'œuvre racontait la mise à mort du père, la rébellion sanglante des fils, et tentait de les conjurer. Elle venait à point nommé
Dostoïevski (3/4) : Les Frères Karamazov
Les Nouveaux chemins de la connaissance. Émission du 21.09.2011. Par Adèle Van Reeth et Philippe Petit. Adèle Van Reeth reçoit Michel Eltchaninoff à propos des Frères Karamazov de Dostoïevski.
Hommage (1956 / France Culture)
Fédor (Fiodor) Mikhaïlovitch Dostoïevski 1821-1881 est un écrivain russe, généralement considéré comme l'un des plus grands romanciers russes.
Après une enfance difficile auprès d'un père alcoolique et violent, il fréquente une école d'officiers et se lie avec les mouvements progressistes russes. Arrêté pour cette raison en 1849, il est déporté dans un bagne de Sibérie.
En 1854, Dostoïevski quitte le bagne et est incorporé comme simple soldat dans un régiment sibérien, à Semipalatinsk. Un an après, il est promu officier, et sa vie devient supportable ; on lui permet d'écrire, de recevoir des lettres et de reprendre ses activités littéraires.
Il faut attendre 1860 pour que Dostoïevski obtienne la permission de s'établir à Saint-Pétersbourg et la liberté complète d'écrire.
Il se remet à écrire avec passion et publie dans la revue le Temps, puis dans l'Époque, qu'il dirige avec son frère Mikhaïl, "Humiliés et offensés" (1861), les "Souvenirs de la maison des morts" (1861-1862) et un grand nombre d'articles, d'inspiration slavophile, imprégnés d'une sorte de populisme mystique : les "Notes d'hiver sur des impressions d'été" (1863), en condamnant la civilisation occidentale, jugée bourgeoise, matérialiste et impie, veulent rappeler au peuple russe le sens de sa mission.
Et puis vient le temps des chefs-d'œuvre : "Notes d'un souterrain" (1864), "Crime et Châtiment" (1866), "Le Joueur" (1866), "L'Idiot" (publié dans le Messager russe en 1868-1869), "L'Éternel Mari" (publié dans l'Aurore en 1870), "Les Démons" (publiés dans le Messager russe en 1871-1872), "Journal d'un écrivain", "L'Adolescent "(publié dans les Annales patriotiques en 1875), "Les Frères Karamazov" (1879-1880)
Mais dans quels tourments, dans quelle détresse matérielle et morale ces romans sont-ils conçus ! Épileptique, joueur couvert de dettes et d'un caractère sombre, Dostoïevski mena d'abord une vie d'errance en Europe, au cours de laquelle il devient un fervent libéral pour son pays et surtout un patriote convaincu.
Vieilli, le teint terreux, il rentre à Saint-Pétersbourg. .
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