La Mort dans l'âme est un téléfilm français diffusé, pour la première fois, le 31 janvier 2018 sur France 2.
Marc Lagnier est un père de famille extrêmement protecteur vis-à-vis de son fils. Pourtant, un soir, son fils est retrouvé mort sur son lit et il avoue immédiatement être le coupable de ce meurtre. Son avocat, Tristan Delmas, ne croit pas en la sincérité d'un tel silence et essaye de découvrir par lui-même la vérité.
Didier Bourdon : Marc Lagnier
Hugo Becker : Tristan Delmas
Isabelle Renauld : Valérie Lagnier
Flore Bonaventura : Pauline Lagnier
Bourdon broie du noir dans «la Mort dans l'âme»
Dans «la Mort dans l'âme», l'ex-Inconnu campe un père mutique qui s'accuse du meurtre de son garçon.
Une
chambre d'adolescent le soir. Un père dit à son fils qu'il l'aime.
Quelques instants plus tard, un coup de feu retentit. Marc Lagnier
s'accuse du meurtre de son garçon sans donner la moindre explication.
Comment le jeune et ambitieux avocat Tristan Delmas, commis d'office,
pourra-t-il défendre cet homme totalement mutique ?
Ce mercredi soir sur France 2, le téléfilm «la Mort dans l'âme» (à 20h55) se nourrit des face-à-face entre les deux hommes. Mais pas seulement. En suivant l'enquête du plus jeune (Hugo Becker) pour comprendre le geste de ce papa aimant (formidable Didier Bourdon) et bâtir sa défense, il pose aussi bien des questions : jusqu'où un père est-il capable d'aller pour garder certains secrets indicibles ? Comment un avocat, qui finit par découvrir la vérité, fait-il pour respecter son obligation de suivre la version de son client ? «C'est tout l'enjeu», affirme le réalisateur Xavier Durringer, dont le précédent téléfilm, «Ne m'abandonne pas», vient d'être couronné d'un Emmy Award.
Souvent touchante, parfois dérangeante, la fiction offre à Didier Bourdon un rôle dramatique dont il rêvait. «Je savais qu'il voulait aller vers le drame, casser son image. Il a une formation classique et il est capable de tout jouer», insiste le réalisateur. «Le cinéma hésite à me solliciter pour ce type de rôles parce que certaines étiquettes demeurent. Là, ma mère a mis trois jours à s'en remettre car c'est dur, reconnaît Didier Bourdon. Mon personnage est un homme brisé et seul. Il a sa carapace et on va comprendre que ce type n'est pas si odieux que cela. J'ai trouvé ce père poignant. Et j'aime son côté taiseux.»
Encore hanté par une scène
Actuellement
sur les planches avec «les Inséparables», au Théâtre Hébertot à Paris,
le comédien avoue être encore hanté par une scène du téléfilm. «Celle où
je tue mon fils était la plus difficile, avance-t-il. Même si on sait
que c'est de la fiction, on se dit que ce coup de folie peut arriver à
d'autres.» Pour nourrir ses silences à l'image, l'ex-Inconnu n'a pas
ménagé ses effets. «Didier a la capacité de saisir tout de suite les
enjeux dramatiques. Il ne parle pas, mais il est là ! explique Xavier
Durringer. La caméra était très mobile pour tourner autour de nos
acteurs. Le télé-spectateur peut ainsi se mettre dans la peau des
personnages.»
Pour incarner l'avocat, Hugo Becker, lui, n'a pas eu à chercher bien loin. «Mon père est avocat pénaliste. Il s'est notamment occupé de l'affaire Dils. Je connais les tribunaux, j'ai entendu des plaidoiries, confie-t-il. J'ai joué sur la dichotomie : les ténors sont impressionnants quand ils plaident et différents dans la vie, souvent très drôles. Je me suis inspiré de mon père, assez pince-sans-rire.» Une partition sans fausses notes pour ce duo étonnant.
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