Palmer est un film américain réalisé par Fisher Stevens, sorti à l'international le 29 janvier 2021 sur Apple TV+. Eddie Palmer, ancien footballeur (football américain) universitaire de haut niveau sort tout juste de prison, et se lie d'amitié avec un jeune garçon, délaissé par sa mère droguée.
Justin Timberlake : Eddie Palmer
Juno Temple : Shelly
Un ex-footballeur sorti de prison
Palmer, donc, c'est son nom, est une ancienne vedette locale de football américain, mais une erreur de jeunesse l'a envoyé directement à la case prison pour plusieurs années. Le film débute alors qu'il sort de détention et revient dans sa ville natale. Bourru mais plein de bonne volonté, il considère qu'il a payé son dû et veut se racheter, trouver un travail, se faire discret, en dépit de ses anciens amis qui aimeraient bien l'entraîner sur la mauvaise pente. Mais Palmer tient bon, et il fait même mieux que ça. Logé chez sa grand-mère, il a pour voisine une toxicomane notoire avec qui il va coucher un soir, découvrant à cette occasion qu'elle a un jeune garçon de 8 ans, Sam, qu'elle néglige totalement.
Lorsque la mère junkie disparaît un beau matin, puis que la grand-mère de l'ex-taulard décède, Palmer, qui travaille désormais à l'école du coin et vit une histoire d'amour avec une jolie enseignante, et qui s'est rapproché de Sam, le prend sous son aile… Le film aurait pu s'en tenir là, à cette relation entre un ex-délinquant taciturne et un gamin perdu. Mais le scénario introduit un élément qui change complètement la teneur du récit : Sam, sympathique petit gros binoclard à la voix perchée, aime jouer avec des poupées, s'habiller en fille et voue un amour inconditionnel à une série animée pour le moins girly, « Les Princesses volantes Pénélope ».
La différence, thème principal
Interloqué, le type gentil et assez simple qu'est Palmer va d'abord tenter d'expliquer à Sam que « les garçons ne s'habillent pas en fille ». Mais l'enfant ne comprend pas et persiste. Alors que Palmer tente de le dissuader de s'affilier au « Club Pénélope », en lui signalant que « seules des filles en sont membres », Sam répond du tac au tac : « Eh bien, je serai le premier garçon. »
A partir de là, Palmer, qui connaît bien la notion de rejet pour cause de différence, va soutenir le gamin dans toutes ses démarches, quitte à se battre pour lui, à prendre des risques face à sa mère qui est de retour et veut le récupérer, et à aller le défendre au sein même de l'école lors des événements costumés où Sam se présente dans son plus beau déguisement de princesse ailée.
Ryder Allen, vraie révélation
Les critiques américains qui ont vu le film font jusqu'ici les fines bouches, soulignant certaines qualités du long-métrage mais regrettant ses « facilités », maugréant sur la performance « en demi-teinte » de Timberlake. On n'est pas du tout de leur avis. Certes, « Palmer » vire par moments au mélo un peu tire-larmes, mais sans toutefois trop pousser dans cette direction.
Surtout, cette histoire de gros bras prenant fait et cause pour un minot qui vit plutôt sereinement les questionnements sur son genre s'avère aussi originale qu'enlevée et grand public, très joliment écrite et bien mise en scène par le comédien Fisher Stevens (la série « Demain à la une »). Quant à Justin Timberlake, il se montre impeccable de justesse dans sa prestation d'ex-prisonnier mutique, mais ouvert d'esprit.
On rejoint en revanche les éloges unanimes de la presse anglo-saxonne sur la performance du jeune Ryder Allen qui, à seulement 8 ans, nous en met plein la vue dans le rôle de Sam : sa joviale énergie, les nuances de son jeu, sa belle entente avec Justin Timberlake valent à elles-seules le détour et contribuent à rendre ce film épatant.
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