The wolf of Snow hollow Un film écrit et réalisé par Jim Cummings
Avec Robert Forster, Jim Cummings, Riki Lindhome, Chloe East, Jimmy Tatro, Marshall Allman, Laura
"J'ai eu l'idée pour la première fois en 2016. Je voulais vraiment faire un film de tueurs en série, et en même temps, je pensais à des monstres - des loups-garous en particulier - et j'ai eu l'idée d'associer cela avec un personnage qui est un alcoolique en voie de guérison. J'étais intrigué par l'idée de quelqu'un qui a fait quelque chose et qui s'est senti mal après". - Jim Cummings
Il n’aura fallu qu’un seul film, Thunder Road (2018) auréolé de nombreux prix dont le grand prix du jury au festival du cinéma américain de Deauville et Le grand prix du jury à South by Southwest pour faire du scénariste et réalisateur Jim Cummings l’une des valeurs sûres du cinéma indépendant américain. Il aura fallu attendre deux ans pour découvrir enfin son second film. Thunder Road était marquant par sa mise en scène originale, ses dialogues percutants, son montage parfait (avec des scènes mémorables) et surtout un comédien hors pair aussi à l’aise dans une scène de comédie qu’une scène dramatique. Son deuxième film est pétri avec le même amour pour le cinéma et mixte cette fois film d’horreur et comédie dramatique.
On découvre donc l’officier d’une petite ville de l’Utah, John Marshall (Jim Cummings) aux prises avec un mariage raté, une fille rebelle, et un service peu brillant dans lequel son père, le Sheriff Hadley (Robert Forster) malade travaille à ses côtés. Chargé de résoudre une série de meurtres brutaux qui se produisent à la pleine lune et essayant de ne pas retomber dans son addiction alcoolique, John Marshall est un homme rongé par la chasse de ce tueur psychopathe et s'efforce de se rappeler que les loups-garous n'existent pas et qu’il doit vaincre ses propres démons pour refaire surface.
Alors que son premier film revisitait avec une réelle intelligence le film policier et la comédie dramatique, The wolf of Snow hollow permet au réalisateur, scénariste et comédien Jim Cummings de donner vie à un personnage pas si éloigné de celui qu’il interprétait dans Thunder Road. Sa mise en scène entre ces deux films à gagner en vitalité et sobriété et témoigne du talent indéniable d’un réalisateur surdoué qui cherche constamment à donner vie malgré un budget restreint à un grand film qui s’impose aisément comme un excellent choix pour une soirée d’Halloween réussi. En brouillant les pistes et en réussissant à donner vie à des scènes violentes dans lesquelles la créature dont on ne dira rien pour vous laisser la plus grande surprise possible s’avère aussi dangereuse qu’inquiétante.
En bénéficiant de superbes paysages naturels et en jouant sur différents genres, The wolf of Snow hollow nous rappellera autant le cinéma des frères Coen mais aussi le classique du genre qu’est Le loup garou de Londres (An American Werewolf in London) (1982). En revisitant intelligemment la mythologie du loup-garou en toile de fond, Jim Cummings continue à explorer les profonds de l’âme humaine et surtout montre que son premier film n’était en aucun cas un pur hasard. La même mise en scène inspirée, le même univers décalé était déjà présent dans Thunder Road mais est portée ici à son paroxysme. The wolf of Snow hollow n’évite en aucun cas la redite avec d’autres thrillers horrifiqued. Le film possède une ambiance unique et des personnages attachants et montre une nouvelle fois que le cinéma américain indépendant est capable de rivaliser d’intelligence et d’ingéniosité avec le cinéma américain hollywoodien actuel. En gardant un contrôle total de son film et en révélant non seulement un véritable regard de réalisateur inspiré, Jim Cummings nous livre avec The wolf of Snow hollow tout simplement son meilleur film. Ce qu’il perd en réelle originalité par rapport à Thunder, il le gagne dans un plus grand soin porté non seulement à la photographie du film mais aussi à un casting parfait avec notamment Robert Forster dans son dernier grand rôle (le film lui est dédié)
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