mardi 29 mars 2011

Livre Conférences - H - Les papes au Moyen-Âge : la démesure du pouvoir ? Papes ou Rois : qui avait le plus de pouvoir au Moyen-Age ?

 


Les papes au Moyen-Âge : la démesure du pouvoir ?

 A tout seigneur tout honneur, Au risque de l'Histoire consacre son ultime émission à la papauté médiévale. Notre époque contemporaine a du mal à saisir le fait qu'il y a plusieurs siècles, le pape était un prince comme un autre: il possédait des territoires, faisait la guerre à cheval et défendait ses intérêts propres comme n'importe quel prince. Or, parallèlement à ce pouvoir temporel, le pape avait aussi un pouvoir spirituel en tant que successeur de Pierre. Ce double pouvoir se retrouve d'ailleurs sur le drapeau du saint-Siège à l'époque contemporaine dans les couleurs jaunes et blanches des fameuses clés de saint Pierre. Mais alors quelle était la réalité du pouvoir pontifical à l'poque médiévale? Les papes en ont-ils abusés? Se considéraient-ils au dessus des princes et des rois? Quels étaient aussi leurs rapports avec les deux grandes puissances de l'époque: le Saint Empire romain germanique puis le roi de France? Les médiévistes Olivier Hanne et Sylvain Gouguenheim répondent à l'ensemble de ces questions.

 

Papes ou Rois : qui avait le plus de pouvoir au Moyen-Age ? 

Dans une nouvelle série de nos [Cours d'Histoire], Arnaud Fossier présente la réalité du pouvoir des papes et de l'Eglise à l'époque médiévale, notamment dans ses rapports avec le pouvoir séculier et donc le pouvoir des rois. Ce premier volet est consacré à la définition même de ce pouvoir. Arnaud Fossier, interrogé par Christophe Dickès, répond aux questions suivantes:

- L’Église dispose-t-elle d’un pouvoir ou exerce-t-elle un pouvoir et si oui, de quelle nature est ce dernier ?
- De nombreuses doctrines du pouvoir ont ensuite vu le jour au Moyen Âge, parmi lesquelles celle du pape Gélase qui, dès le Ve siècle, distingue l’« autorité des pontifes » du « pouvoir des rois ». Que veut-il dire et quelle a été la fortune de cette distinction ?
- Comment les conflits entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se sont-ils manifestés, et parfois résolus ? Quels cas sont emblématiques du conflit entre l’Église et les États alors en formation ?
- Que veut dire cette distinction entre spirituel et temporel ? Et peut-on parler d’une séparation avant l’heure de l’Église et de l’État ?
- Comment définir la théocratie pontificale? S’agit-il d’un idéal ou d’une réalité ?
- Le « pouvoir » de l’Église ne reposait-il pas sur sa capacité et sa légitimité à donner les sacrements ?

L'invité: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l'Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle).

 

 

 

 

 

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