La Vie de Charlemagne, écrite au IXe siècle par Eginhard (770-840), familier du grand empereur et de son fils Louis le Pieux, est le texte le plus célèbre du Moyen Age latin. Au moment où l'on célèbre le douzième centenaire de la mort du premier souverain européen (814), ce texte fondateur doit être remis à la disposition des lecteurs.
La précédente édition et traduction, donnée par Louis Halphen en 1923, inaugura la collection "Les Classiques de l'histoire de France au Moyen Age" devenue "Les Classiques de l'histoire du Moyen Age" dans laquelle ce volume prend place, un siècle après. Il a été préparé sur la base du texte latin établi par Halphen par une équipe de jeunes chercheurs sous la direction de Michel Sot (historien) et Christiane Veyrard-Cosme (latiniste). Ensemble, ils proposent une traduction française entièrement nouvelle, précédée d'une introduction et accompagnée de notes substantielles reposant sur les derniers acquis de la recherche. Cet ouvrage propose une double approche de formule inédite, associant démarche historique et analyse littéraire.
Documentaire Charlemagne I/III [ARTE]
Documentaire Charlemagne II/III [ARTE]
Documentaire Charlemagne III/III [ARTE]
Éginhard ou Einhard, né vers 7701 et mort le 14 mars 840 à l'abbaye de Saint-Marcellin-et-Saint-Pierre de Seligenstadt (près de Francfort), est une personnalité intellectuelle, artistique et politique de l'époque carolingienne, auteur de la première biographie de Charlemagne, protagoniste de l'œuvre scolaire et de la renaissance intellectuelle du IXe siècle.
La lignée des Mérovingiens, dans laquelle les Francs avaient coutume de choisir leurs rois, passe pour avoir duré jusqu'au roi Childéric, qui fut, par ordre du pontife romain Étienne, déposé, rasé et jeté dans un monastère. Quoiqu'on puisse la considérer comme finissant seulement avec ce prince, néanmoins elle était déjà depuis longtemps sans aucune force, et n'offrait plus en elle rien d'illustre, si ce n'est le vain titre de roi. Car les moyens et la puissance du gouvernement étaient entre les mains des préfets du palais, que l'on appelait majordomes et à qui appartenait l'administration suprême.
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