lundi 28 mars 2011

Livre - H - L'an mil - Georges Duby


 A l'an Mil romantique, antithèse apocalyptique de la Renaissance, l'école historique française oppose un An Mil appelé à devenir classique : tournant majeur où s'opère, dans l'attente de la fin du monde, la passage d'une religion rituelle et liturgique à un christianisme d'action. Richer, Gerbert, Helgaud, Adémar de Chabannes et Raoul Glaber ne sont ici traités qu'en témoins d'une conversion psychologique et mentale. De Charlemagne et Cluny aux pèlerins de Saint-Jacques et du Saint-Sépulcre, aux croisés bientôt : temps d'espoir et de crainte, millénaire de l'incarnation que les contemporains vécurent comme la promesse d'une nouvelle Alliance, un nouveau printemps du monde.




01 Le Temps des Cathédrales - L'Europe de l'an Mil - (G Duby) 1978

 

Georges Michel Claude Duby 1919-1996 est un historien français spécialiste du Moyen Âge, période dont il a largement contribué à renouveler la connaissance.
Issu d'une famille d'artisans parisiens, il fait ses études à Mâcon et est lauréat du Concours général de dessin. Agrégé de lettres en 1942, il entame une carrière dans l'enseignement. Nommé assistant à la Faculté de lettres de l'université de Lyon à la Libération, il enseigne quelque temps à Besançon puis obtient la chaire d'histoire du Moyen Âge à la Faculté de lettres d'Aix-en-Provence en 1951, région où il s'établit alors définitivement.
Duby soutient en 1953 à la Sorbonne une thèse de doctorat ès lettres sous la direction de Charles-Edmond Perrin, intitulée La Société aux XIe et XIIe siècles dans la région mâconnaise. Il sait y utiliser la masse extraordinaire de documents de l'abbaye de Cluny pour définir la personnalité et expliquer « à fond » un espace particulier, le Mâconnais, retenant en cela la leçon des monographies régionales produites alors par l'école géographique française.
Les honneurs lui sont décernés après quelques années d'enseignement et plusieurs publications remarquables.
En 1970, il occupe la chaire d'histoire des sociétés médiévales au Collège de France (qu'il quitte en 1991).
Quelques années plus tard, en 1974, il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en tant que membre ordinaire. Il succède enfin à Marcel Arland au 26e fauteuil de l'Académie française. Il y est élu le 18 juin 1987, le même jour qu'André Frossard. Il est reçu sous la Coupole en 1988 par Alain Peyrefitte. La cérémonie est intégralement télévisée sur FR3.

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