Le mariage d'Henri II d'Angleterre avec Aliénor d'Aquitaine en 1152 marque la naissance de l'empire Plantagenêt qui s'étend de l'Ecosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin.
Mais cet assemblage de comtés, marches et autres duchés sera sans cesse en rébellion, d'autant que, par serment, le Plantagenêt est à jamais le vassal du roi de France. La famille elle-même offre le spectacle d'une tragédie de la haine : les fils - Richard Cœur de Lion ou Jean sans Terre - sont prêts à tuer le père pour sauver leur mère Aliénor répudiée. Ce combat des Atrides inspirera à Shakespeare ses plus belles pages.
L'impopularité du meurtre de l'archevêque Thomas Becket, assassiné à Canterbury, jette définitivement l'opprobre sur la famille. En 1224, la veuve de Jean sans Terre livre à Philippe Auguste le Poitou, sonnant le retrait de l'Anglais sur le sol continental : le dernier Plantagenêt, Henri III, y conserve la Gascogne, autant dire une peau de chagrin. Ainsi disparaît un royaume.
Martin Aurell est un historien médiéviste d'origine espagnole, né le 23 février 1958 à Barcelone, spécialiste des Plantagenêts. Il a été naturalisé français en 1992.
Il est membre du Centre d'études supérieures de civilisation médiévale depuis 1995, directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale depuis 2000. Il est professeur à l’université de Poitiers depuis 1994, après avoir été maître de conférences à l'Université de Rouen et à l'Université de Paris IV-Sorbonne.
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