Isadora Duncan n'est pas seulement la danseuse dont l'art, la vie et la mort stupéfièrent le monde. Son autobiographie est un livre savoureux, sincère, où l'humour et la passion font un mélange acide. Isadora Duncan dit tout sur ses passions artistiques, morales, intellectuelles et aussi physiques. Le 14 septembre 1927, sa longue écharpe se prit dans la roue de sa voiture, sur la promenade des Anglais, à Nice, l'étranglant brutalement. Quelques mois plus tôt, elle travaillait encore à ce livre.
Isadora Duncan 1877-1927 est une danseuse américaine qui révolutionna la pratique de la danse par un retour au modèle des figures antiques grecques. Par sa grande liberté d'expression, qui privilégiait la spontanéité, le naturel, elle apporta les premières bases de la danse moderne européenne, à l'origine de la danse contemporaine.
Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment, où la conduisait son idéal révolutionnaire, elle y épousa en 1922 un de ses plus grands auteurs, le poète Sergueï Essenine, dans une union qui ne dura que peu de temps.
Elle subit de nombreux malheurs. Ses deux enfants meurent en 1913, noyés a l’intérieur d’une voiture tombée dans la Seine, tandis que Sergueï Essenine la quitte et finalement se suicide en 1925.
Isadora Duncan meurt le 14 septembre 1927, à Nice, étranglée par le voile qu'elle portait et qui fut pris dans les rayons de la roue de l'automobile Amilcar GS 1924 de son ami Benoît Falchetto. Elle a été incinérée et ses cendres reposent au Cimetière du Père-Lachaise auprès de celles de ses enfants.
Narcisuss Isadora Duncan
« Je m’appelle Isadora. Cela veut dire enfant ou cadeau d’Isis »
(Isadora Duncan)
Quand on s’appelle Isadora Duncan, danseuse aux pieds nus et aux voiles vaporeux, c’est trop bête de mourir en voiture, étranglée par son écharpe en soie. Mais c’est encore plus bête de résumer sa vie à ce seul épisode, pour une femme qui révolutionna le ballet classique, inventa la danse libre et fut à l’origine de la danse moderne.
Isadora n’a pas eu la seconde chance de l’Histoire : on ramène sans arrêt sa vie au seul épisode de sa mort triviale. Comme si entre sa naissance à San Francisco et sa mort effroyable à Nice, sur la promenade des Anglais, il ne s’était rien passé de notable.
Five Brahms Waltzes in the Manner of Isadora Duncan - Solo (Tamara Rojo, The Royal Ballet)
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