A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.
Si 2021 devait être l'année de la gastronomie, cette année la bonne chère est aussi à l'honneur dans les salles obscures grâce à la comédie "Délicieux". Attendu le 8 septembre au cinéma, ce film d'Eric Besnard met en scène Grégory Gadebois, Guillaume de Tonquédec, Isabelle Carré et Benjamin Lavernhe. Un moment drôle et gourmand en perspective.
L'ADN français
Après trois films de genre (Le Sourire du clown, Ca$h, 600 kilos d'or pur) et trois autres en hommage à ses proches (Mes héros, Le Goût des merveilles, L'Esprit de famille), Eric Besnard a voulu s’intéresser à ce qui fait l’identité de la France. Le cinéaste précise : "Au cours de lectures sur le XVIIIème siècle, je suis tombé sur l’invention du concept du restaurant. Je ne m’étais jamais posé la question de l’origine de ce lieu si patrimonial. Du coup j’ai fait des recherches et vite compris que je tenais là quelque chose. Tout était là : la gastronomie, avec cette spécificité hexagonale qui consiste à prendre le temps de s’assoir pour manger et partager un moment de convivialité, mais aussi le siècle des Lumières et la Révolution..."
Histoire culinaire
En réalité, la naissance de l'établissement du film s’étale sur une quinzaine d’années et le premier restaurant date de 1782. Eric Besnard raconte : "C’est en partie à Turgot, le contrôleur général des finances de Louis XVI, qu’il doit son apparition grâce à l’abolition des corporations et à la libéralisation des échanges mis en place pour faire baisser les prix et juguler la crise. À partir de 1776, les marchands, cantonnés jusque-là à la commercialisation d’un seul produit, peuvent désormais en vendre plusieurs en même temps. La désertion des nobles qui, sentant souffler le vent de la révolution, émigrent, laissant sur le carreau leurs cuisiniers, ajoutée aux idées d’égalité prônées par les philosophes, vont faire le reste."
En province
Eric Besnard a choisi de déplacer l’intrigue en province. Il explique pour quelle raison : "Paris, n’est pas la France. La France qui m’intéresse est celle du terroir, de la Nationale 7. L’idée de la transformation d’un relais de poste s’est vite imposée. Délicieux n’est pas le premier restaurant, c’est un des premiers, et dans ma tête, le premier en province. Et c’était intéressant de créer un personnage qui soit symbolique de cette création. Aucun des personnages historiques ne m’est apparu à la mesure de l’invention."
"Délicieux", comédie en costumes d'époque, est attendue le 8 septembre 2021 au cinéma. Ce film raconte l'histoire d'un cuisinier qui invente... le premier restaurant.
"Délicieux" est signé Eric Besnard, réalisateur de "L'esprit de famille" sorti début 2020, du "Goût des Merveilles" ou encore de "Cash".
La comédie réunit Grégory Gadebois (qui était à l'affiche de "Présidents" un peu plus tôt), Isabelle Carré (qui jouait déjà dans "L'esprit de famille"), Benjamin Laverhne ("Le goût des merveilles" et "Le Discours" sorti aussi cette année) et Guillaume de Tonquédec (qui a déjà travaillé avec le réalisateur dans "L'esprit de famille").
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