Loïs a 16 ans et des rêves à la pelle. Dont celui d’être astronaute ou, à défaut, de remporter un prix lui permettant de faire un court voyage à zéro gravité. Mais son poids, 100 kg, est un handicap majeur. Dégoûtée, elle sombre dans la déprime et la colère. Jusqu’à ce que sa route croise celle de trois autres adolescentes aussi poquées qu’elle.
Elles sont quatre adolescentes. Quatre jeunes femmes perdues dans l’espace. Perdues, en fait, dans leur espace. Un espace où elles étouffent, sont prisonnières, ont mal. Loïs est en surpoids. Amélie est anorexique. Stannah est clouée dans un fauteuil roulant. Et Justine est électrosensible.
Quatre histoires, avec celle de Loïs au centre, qui cherchent à nous faire mieux comprendre les souffrances adolescentes, lorsqu’on s’attarde à se jauger dans le regard de l’autre.
C’est très noble. Touchant. Parfois drôle. Souvent dramatique. Au Québec, ce film aurait sans doute trouvé sa place dans la série des Contes pour tous. D’ailleurs, il a été couronné du Grand Prix de Montréal au plus récent Festival international du film pour enfants de Montréal.
L’histoire souffre quand même d’inégalités, surtout dans ses deux premiers tiers où certaines scènes sont loufoques, inégales, peu crédibles. Comme ce passage à l’hôtel qui se transforme en fuite. Tourné à la hâte et presque sans âme dans un décor de carton-pâte.
Ailleurs, le film a du souffle. Plus particulièrement dans ses scènes les plus dramatiques. Il y a quelques colères mémorables là-dedans. Avec raison, elles sont jouées à fond la caisse. Le sentiment de révolte passe bien de l’écran au spectateur.
Bravo aussi pour cette recherche d’effets lumineux autour de Loïs pour bien nous faire ressentir son isolement intérieur. Un travail singulier dont l’impact est percutant.
La finale de ce film remplie d’amour est irrésistible. Ah ! Et si vous trouvez que l’affiche ressemble à celle du film américain Boyhood, vous n’êtes pas seuls !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire