Voyage à Yoshino est un film dramatique franco-japonais de Naomi Kawase, sorti en 2018.
Film français et japonais de Naomi Kawase. Avec Juliette Binoche, Masatoshi Nagase, Takanori Iwata
Dans la forêt de Yoshino vit Tomo. Il habite avec la vieille Aki et tous deux vivent simplement, en symbiose avec cette forêt.
Un jour, une Française, Jeanne, débarque à la recherche d'une plante médicinale nommée « vision » qui n'apparaît que tous les 997 ans.
Tous deux se mettent en quête de la plante, se découvrant mutuellement.
Un jour, Tomo recueille Rin, un jeune homme perdu et blessé.
Au rythme des saisons, le passé et le présent se mêlent au cœur de la forêt bruissante, révélant les liens de ces personnages.
Juliette Binoche : Jeanne
Masatoshi Nagase : Tomo
Takanori Iwata : Rin
Mari Natsuki : Aki
« Voyage à Yoshino » : une contemplation béate de la nature
Naomi Kawase filme Juliette Binoche dans une forêt au Japon pour une plongée métaphysique simpliste.
Jeanne (Juliette Binoche) s’envole pour le Japon. L’objet de son voyage : une plante médicinale rare qu’on appelle Vision et qui aurait des propriétés miraculeuses. Dans la forêt de Yoshino où se trouverait Vision, la Française fait la rencontre de Tomo (Masatoshi Nagase), un garde forestier qui la guide à travers la forêt et lui rappelle son premier amour rencontré ici même il y a vingt ans.
Ce voyage à Yoshino, c’est d’abord celui de Juliette Binoche, qui visite les cinéastes internationaux comme on aime à s’égarer en terre inconnue. Ici donc, l’actrice se laisse absorber par la caméra de Naomi Kawase, et par la forêt, que la réalisatrice japonaise filme comme un véritable trip mystico-sensualiste pour qui y pénètre.
Affadissement et mièvrerie
Après Vers la lumière, la réalisatrice (à laquelle le Centre Pompidou consacre une rétrospective jusqu’au 6 janvier 2019) confirme, hélas, que son cinéma a pris la voie d’une sorte d’affadissement et de mièvrerie : la contemplation béate de la nature se mêle à des conversations métaphysiques d’un simplisme embarrassant.
La vie, la mort, le passé, la nature : Kawase laisse tous ces thèmes à l’état de concepts creux et lénifiants, et nous écrase sous le poids d’un panthéisme qui vire au délire new age. A force d’extases et de visions plongées dans une lumière aveuglante, Voyage à Yoshino nous perd. La sobriété du duo d’acteurs n’y pourra rien, Kawase n’a pas encore prévu de redescendre.
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