Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby.
Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se
créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son
rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les
soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même
que la superficialité des conversations et des relations humaines,
semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut
être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway,
observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur
chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.
Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.
Jay Gatsby, nouveau riche, demeuré -secrètement triste -et romantique, reçoit dans sa luxueuse propriété une société fondée sur le dollar.
Mais Gatsby a seulement gagné son argent, il n'a pas hérité d'une immense fortune, comme Tom Buchanan, et ce dernier, ainsi que tous ceux qui sont nés riches, le méprisent.
Au début des années 1920, dans une débauche de luxe, d'alcool et d'argent, un mystérieux personnage s'installe à Long Island dans un domaine incroyable d'extravagance. Qui est ce charmant et légendaire Gatsby, incarnation du pouvoir et de la réussite, dont les fêtes attirent toute la société locale? Les rumeurs les plus folles circulent. Un espion? Un gentleman anglais? Un héros de guerre? Un mythomane?
Une vérité plus profonde se cache derrière l'orgueil et la magnificence de Gatsby, celle d'un ancien adolescent pauvre et d'un amant trahi qui ressemble beaucoup à Fitzgerald lui-même.
Le vingtième siècle ne fait que commencer mais la fête semble déjà finie...
Une Vie, une œuvre : Francis Scott Fitzgerald (1896-1940)
Auteur de romans, de nouvelles et de scénarios pour Hollywood, le destin tragique de Francis Scott Fitzgerald aura finalement suivi un parcours similaire à celui des Etats-Unis, entre les années folles, le krach des années 30 et l'arrivée de la seconde guerre mondiale.
«"Bon sang!" s’exclama-t-il tout haut. Le processus se poursuivait. Il
n’y avait pas le moindre doute : il avait à présent l’apparence d’un
homme de trente ans. Loin d’être ravi, il était embarrassé : il
rajeunissait. Il avait espéré jusque-là que, une fois atteint l’âge
physique
correspondant au nombre de ses années, le phénomène absurde qui avait
marqué sa naissance cesserait d’opérer. Il frissonna. Son destin lui
paraissait terrible, incroyable.»
Deux Contes de l’âge du jazz – dont la célèbre «histoire de Benjamin
Button» – par la plume la plus flamboyante et fêlée de la Génération
perdue.
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